Entre les ex-rebelles et les troupes françaises, les relations ne sont plus au beau fixe. Mardi dernier, au cours d’une conférence de presse, le représentant de la force française au Mali, « Barkhane » a dénoncé « une collusion avérée » entre des groupes armés du Mali et des terroristes. Des accusations rejetées par la Coordination des mouvements de l’Azawad dont le porte-parole qualifie « de graves » alors que la Plateforme demande de fournir « des informations précises avec des détails supplémentaires sur les personnes accusées de travailler avec les groupes djihadistes ».
« Des groupes armés du nord du Mali, pourtant signataires de l’accord pour la paix, ont un pied dans le processus de paix et un autre dans les groupes terroristes. » a affirmé le général Christian Allavène, le représentant du commandant de la force Barkhane au Mali.
Il ajoute que les différentes opérations menées au Nord du Mali, démontrent « la collusion entre certains groupes signataires de l’accord pour la paix et des groupes armés terroristes ». Il ne donne toutefois pas de détails officiels. Par contre, le responsable de la force française avance que « Nous avons aujourd’hui des preuves matérielles qui démontrent cette collusion, une certaine porosité » en faisant allusion à « des écoutes téléphoniques et le comportement de ces groupes armés sur le terrain. »
La CMA rejette les propos du Général
Le sujet suscite des réactions vives au sein des groupes armés. La Coordination des mouvements de l’Azawad réfute les déclarations du commandant de la force Barkhane qu’elle qualifie « d’allégations graves » contre les responsables du mouvement. Sur les antennes de Studio Tamani, Ilad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, a appelé Barkane ce qu’elle appelle « collusion ». « Ce n’est pas la première fois que Barkhane parle de ces choses-là. … Si Barkhane rencontre des difficultés sur le terrain, elle ne faut pas qu’elle mette tout sur le dos des groupes armés. De toute façon, c’est à Barkhane de clarifier tout ça », a-t-il réclamé.
MD