Les responsables de la Coordination regroupant six mouvements dénommée Compis 15 étaient face à la presse le samedi 19 décembre 2015 pour attirer l’attention de la médiation internationale et du gouvernement malien sur la nécessité de rendre inclusif, le Comité de suivi de l’accord (Csa). La Compis 15 exige 18 postes au sein des sous comités de l’accord et 6 postes au sein du Csa. Au cours de cette conférence de presse, la coordination a fait savoir qu’elle ne cantonnerait pas et qu’elle ne désarmerait pas si le processus n’est pas inclusif. Ladite conférence de presse était animée par le coordinateur du Compis 15, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun.
« Cette conférence à pour but d’informer notre pays tout entier et la communauté internationale sur les réalités concernant le processus de paix au Mali. Nous commençons par informer l’opinion nationale et internationale que notre pays est en danger de partition, en danger face à un chaos imminent, le processus de mise en œuvre de l’accord est réellement en panne, car il échappe aux populations du Mali en général et celle du Nord en particulier…», c’est en ces termes que le conférencier, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun a commencé son allocution. Il a ajouté que Me Harouna Toureh combat l’inclusivité du processus. « Tout en réitérant notre engagement à préserver l’unité, l’intégrité, et la laïcité de notre pays le Mali à travers un processus inclusif mit en œuvre par un gouvernement fort qui ne se contente pas seulement de se confiner dans un simple statut de partie à l’accord mais qui agit au nom de la Nation et aux mieux de ses intérêts, car si la CMA représente une partie des maliens sur une portion de territoire, comme la Plateforme, le gouvernement, lui, représente tous les Maliens sur tout le territoire du Mali de Kayes à Kidal », a-t-il dit. En outre, le conférencier a souligné que la coordination a fait savoir qu’elle ne cantonnerait pas et qu’elle ne désarmerait pas si le processus n’est pas inclusif. « Nous ouvrons nos portes à tous les combattants qui refusent de cantonner pour les mêmes raisons et dans l’intérêt de la sauvegarde de l’unité de notre pays », a martelé le coordinateur de la Compis 15. Selon Mohamedoun, la Compis 15 exige 18 postes au sein des sous comités de l’accord et 6 postes au sein du Csa, ce qui fait 24 membres. « Nous sommes en négociation mais nous n’accepterons pas des postes qui vont nous sous représenter », a-t-il conclu. Selon Sbayti A Agado de la Compis 15, le gouvernement doit prendre ses responsabilités en faisant de l’inclusivité du Csa une réalité. Pour Mahamane Alassane Maïga a indiqué qu’après six mois de la signature de l’accord, il y a une incapacité manifeste à l’appliquer.
Aguibou Sogodogo