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3. Les Ministres se sont félicités, notamment, des résultats de la réunion extraordinaire des Chefs d’Etat Major, tenue à Bamako, le 29 avril 2011. Ils ont noté avec satisfaction, le renforcement de l’efficacité de ce mécanisme ainsi que les acquis du CEMOC grâce à l’engagement de ses Etats membres et une meilleure coordination dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la Région Sahélo-Saharienne, de même qu’ils se sont félicités des progrès réalisés dans la mise en place de l’Unité de fusion et de liaison (UFL) qui constitue un instrument important au service de la lutte anti-terroriste et un vecteur de coopération et d’échanges avec les partenaires. Les Ministres encouragent les institutions et mécanismes engagés dans cette coopération à poursuivre leurs efforts d’adaptation aux nouvelles formes de la menace.
4. Les Ministres ont relevé, avec satisfaction, le renforcement de la coordination aussi bien sur le terrain opérationnel qu’à travers la tenue de rencontres régulières d’évaluation et de planification, notamment :
· La réunion d’avril 2010 à Alger des chefs d’Etat-major et les réunions extraordinaires à Tamanrasset et à Bamako (16 septembre 2010 et 29 avril 2011) du Conseil des chefs d’Etat-major des pays membres du comité d’état-major opérationnel conjoint – CEMOC (Algérie – Mali – Niger – Mauritanie)
· Les réunions d’avril et de septembre 2010 à Alger des responsables des services de renseignement des pays de la région.
5. Cette évaluation a permis de mieux cerner le champ de la menace, de définir les voies et moyens à même de renforcer et d’affiner les mécanismes de coopération mis en place et de planifier les actions définies. La pertinence de la stratégie de lutte anti-terroriste, arrêtée par les Etats de la région et les choix en matière de partenariat ont été réaffirmés d’autant que la menace terroriste est toujours présente. Les connexions de cette menace sont de plus en plus avérées avec le crime transnational, notamment le trafic de drogue, de même que le recours à la prise d’otages comme moyen de financement ont été mis en évidence, comme a été souligné le caractère préoccupant de la circulation d’armes de tous calibres.
6. Les Ministres ont convenu que les récents développements survenus dans la région viennent rappeler avec force que les situations d’instabilité et de conflits dans le voisinage comportent des risques de nature à aggraver le phénomène terroriste qui demeure l’un des défis majeurs pour la stabilité, la coopération et le développement de la région. C’est pourquoi, ils ont rappelé la responsabilité de chaque Etat de la région dans la lutte contre ce phénomène, dans le cadre d’une approche régionale solidaire et coordonnée des pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger).
7. Les Ministres ont également souligné l’importance cardinale qu’accordent leurs pays au développement, notamment dans les régions frontalières où se sont tissés les liens séculaires entre leurs peuples, pour fonder une réalité historique faite d’échanges et de solidarité. Les efforts nationaux, conjugués à une coopération bilatérale, sont une réponse aux besoins légitimes des populations et aux impératifs de développement durable et harmonieux de tous les pays de la région. Ils ont rappelé l’interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement et se sont félicités, à cet égard, de la solidarité qui a toujours prévalu entre les pays de la région. Dans ce contexte, les Ministres ont exprimé leur satisfaction quant à l’adhésion des populations des régions frontalières aux objectifs de sécurité et de développement. Ils engagent les autorités et institutions nationales à poursuivre leur action de sensibilisation et de conduite des projets de développement local.
8. Il a été souligné l’importance de renforcer la coopération et l’entraide entre les institutions des quatre pays en charge des questions judiciaires, douanières, policières et financières à l’effet de faire face, avec plus d’efficacité, à la menace terroriste et ses connexions avec les autres formes de criminalité transfrontalière.
9. Les Ministres ont rappelé leur pleine adhésion à la position africaine commune sur la criminalisation du paiement de rançons lié aux prises d’otages par les groupes terroristes et se sont engagés à soutenir les démarches de l’Union Africaine visant le renforcement de l’arsenal juridique international y afférent.
10. La place et le rôle du partenariat, aussi bien dans le domaine de la lutte anti-terroriste, que dans l’accompagnement des efforts de la région en matière de développement, notamment pour la réalisation ou le parachèvement de projets structurants, telle que la route transsaharienne, ont été réaffirmés. Pour le premier volet, les partenaires ont été invités à inscrire leur action dans le cadre du triptyque formation et renforcement des capacités, assistance logistique et coopération dans le domaine du renseignement.
11. Dans cet esprit, les Ministres ont retenu le principe d’instaurer un processus de dialogue avec les partenaires extrarégionaux pour examiner toutes les questions liées à ce partenariat. Ils invitent l’Algérie à entreprendre les contacts nécessaires et à prendre les dispositions appropriées en vue de l’organisation, à Alger, d’une première rencontre entre les partenaires et les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger).
12. Les Ministres des quatre pays participants à la réunion de Bamako ont également retenu le principe d’une fréquence plus soutenue de leurs consultations. Ils ont convenu d’une réunion ministérielle tous les six mois, dont la prochaine se tiendra à Nouakchott, selon la règle de la rotation. L’institutionnalisation de ce cadre de concertation et d’action ira de pair avec la mise en place de nouveaux espaces de dialogue et de coopération, dans tous les domaines qui pourront donner une impulsion aux projets de développement et d’intégration dans la région, notamment dans les secteurs en charge de l’Intérieur et des Collectivités Locales, des Travaux publics, des Transports, de l’Agriculture, de l’Hydraulique, du Commerce, des Finances, de la Justice et de la Culture
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13. A l’issue de leur rencontre, les Ministres ont convenu de présenter les résultats de leurs travaux à Son Excellence le Président de la République du Mali, Monsieur Amadou Toumani Touré auquel ils expriment leur gratitude pour sa sollicitude et pour l’intérêt porté à leurs travaux.
Pour le Gouvernement Pour le Gouvernement de la République Algérienne
de la République du Mali Démocratique et Populaire
S.E.M. Soumeylou Boubeye MAIGA S.E.M. Abdelkader Messahel
Ministre des Affaires Etrangères Ministre Délégué chargé
et de la Coopération Internationale des Affaires Maghrébines et Africaines
Pour le Gouvernement de la République Pour le Gouvernement de la République
Islamique de Mauritanie du Niger
S.E.M Hamadi Ould Hamadi S.E.M BAZOUM Mohamed
Ministre des Affaires Etrangères Ministre d’Etat,
et de la Coopération Ministre des Affaires Etrangères
de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur
Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale
Messieurs les Ministres, Membres du Gouvernement,Excellence Monsieur le Ministre Délégué chargé des Affaires Maghrébines
et Africaines de la République Algérienne Démocratique et Populaire,
Excellence Monsieur le Ministre Délégué chargé des Affaires Maghrébines
et Africaines de la République Algérienne Démocratique et Populaire,
Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
de la République Islamique de Mauritanie,
Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur,
Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Honorables Présidents des Commissions de l’Assemblée Nationale du Mali,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales accrédités a Bamako
Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées du Mali,
Messieurs les Officiers Généraux,
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un grand plaisir de présider la présente cérémonie d’ouverture de la Réunion ministérielle sur la lutte contre le Terrorisme et la Criminalité transnationale organisée des pays ayant en commun le Comité d’Etat-major Opérationnel Conjoint (CEMOC).
Permettez-moi, à cette occasion, de vous souhaiter, une chaleureuse et cordiale bienvenue à Bamako, et de dire très sincèrement merci aux délégations ici présentes qui ont bien voulu accepter de rehausser de leur présence cette importante rencontre, qui marque une nouvelle étape dans notre approche sécuritaire collective.
A vous tous, Mesdames et Messieurs, je tiens à exprimer l’appréciation des plus hautes Autorités maliennes de vous voir participer, à cette rencontre, dans le contexte de l’attachement constant de nos dirigeants respectifs à favoriser les opportunités d’échange et de dialogue, en ce qui concerne les sujets d’intérêt commun liés à la sécurité.
Mesdames et Messieurs
Apres la Conférence ministérielle de Bamako de novembre 2008, et Un an après la Réunion ministérielle d’Alger du 16 mars 2010, nous voila réunis, aujourd’hui, ici à Bamako, pour réitérer notre ferme détermination à lutter, sans relâche, contre le fléau du terrorisme, sous toutes ses formes, et contre la Criminalité transnationale organisée
La présente rencontre confirme donc notre prise de conscience collective que le terrorisme constitue un danger réel, actuel et transfrontalier.
En effet, plus que jamais, nos peuples et nos pays sont exposés à cette menace terroriste. L’existence d’armes lourdes en errance, la persistance du trafic de drogue, le recours à la prise d’otages, la circulation d’armes de tous calibres, conjuguée à une situation régionale instable, voire explosive, accentuent ce risque et nous interpellent tous.
Afin de faire face à cette menace régionale, sans limites de dévastation et de cruauté, une coopération étroite, concertée et coordonnée est plus que jamais indispensable entre les pays du champ : Algérie, Mali, Mauritanie et Niger.
Une coopération renforcée et multidimensionnelle, qui allie engagement politique et action opérationnelle.
Une coopération axée sur une approche sécuritaire collective, impliquant des mesures politiques, militaires et économiques visant à renforcer la coopération, l’assistance mutuelle et les efforts communs pour combattre le terrorisme et éradiquer tous les facteurs liés à la subversion et à l’instabilité, et à réunir les conditions propices à la préservation de la paix et de la sécurité dans la région.
Mesdames et Messieurs
Partant du fait qu’aucun pays du Sahel ne peut répondre seul aux problèmes et défis auxquels est confrontée la région sahélo-saharienne, nous avons convenu à Bamako en 2008 qu’au delà des problématiques sécuritaires, la lutte contre le terrorisme et la criminalité doit s’appuyer sur le développement économique.
Nous avons convenu également de mettre en commun nos moyens militaires et de renseignements et d’harmoniser nos efforts afin d’assurer la sécurité collective et la stabilité dans l’espace sahélo-saharien.
Aussi, avons nous soutenu la nécessité de promouvoir la coopération et la coordination sécuritaire à travers l’échange de missions de haut niveau et de rencontres périodiques, afin d’instaurer un environnement propice au renforcement des relations privilégiées entre nos pays.
Pour sa part, l’étape déterminante d’Alger 2010 a ouvert la voie à la mise en place effective de plusieurs mécanismes conjoints directement impliqués dans la stratégie de lutte anti-terroriste, notamment le Comité d’Etat Major opérationnel conjoint (CEMOC) et l’Unité de fusion et de liaison (UFL) permettant ainsi de renforcer la coordination aussi bien sur le terrain opérationnel qu’à travers la tenue de rencontres régulières d’évaluation et de planification
C’est ainsi que le nombre d’effectifs des Forces chargées de la lutte contre le terrorisme devrait augmenter de 25 à 75 000 éléments, dans les 18 mois à venir.
Par ailleurs, le Centre commun de renseignements sur la région du Sahel permettra de collecter et d’échanger les informations sur les activités des groupes terroristes dans la région, leur implantation, leurs mouvements et surtout l’identité de chacun de leurs membres, de les mettre à la disposition de l’état-major de Tamanrasset.
Aujourd’hui, il nous incombe non seulement d’affiner ces mécanismes de coopération et d’exécuter les actions planifiées, mais aussi et surtout, de renforcer la coopération et l’entraide entre les institutions de nos pays respectifs en charge des questions judiciaires, douanières, policières et financières.
Il nous appartient ; également d’encourager la tenue régulière des réunions des mécanismes bilatéraux et multilatéraux en charge des questions liées à la paix et à la sécurité ainsi qu’au développement des zones frontalières communes.
Il nous appartient aussi d’instaurer un processus de dialogue avec les partenaires extrarégionaux et d’exhorter la Communauté internationale à poursuivre ses efforts au profit du développement de la Région Sahélo-Saharienne et à y participer plus activement afin d’assurer une synergie de l’ensemble des programmes présents et avenir, combler les retards en matière de développement et aider à la réinsertion socio-économique d’une population à forte composante jeunes.
Mesdames et Messieurs
Je ne saurai terminer mon propos sans exprimer le souhait de voir se consolider davantage le partenariat fécond entre nos pays ayant en commun le Comité d’Etat-major Opérationnel Conjoint (CEMOC)
Sur ce, Je déclare ouverts les travaux de la Réunion ministérielle sur la lutte contre le Terrorisme et la Criminalité transnationale dans la région Sahélo-saharienne.
Je vous souhaite d’excellents travaux et vous remercie de votre attention.