Au ministère de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord où votre journal a dépêché une équipe, rien n’a filtré au sujet de la mise en place de la Commission vérité, justice et réconciliation. Pourtant, depuis l’adoption, en mars dernier, du projet de loi qui l’a créée, aucune proposition concrète n’a été faite, à notre connaissance, en ce qui concerne la procédure de sélection des membres de cette structure.
Si l’opportunité de la création d’un ministère dédié à la réconciliation nationale a déjà fait l’objet de débats au sein de l’opinion nationale, il faut dire que ce département donne de plus en plus raison aux Maliens qui ne voient en son existence que le souci d’amuser la galerie et de recaser quelques « frères égarés ». Car, se disent-ils, l’existence d’une Commission dialogue et réconciliation, créée sous la Transition, aurait bien pu jouer ce rôle. Les défenseurs d’une telle thèse se trouvent d’autant renforcés dans leur position que depuis le premier gouvernement d’Ibrahim Boubacar Kéita, en septembre 2013, le ministère de la Réconciliation nationale a brillé par son manque de visibilité pour ne pas dire par son inaction.
En 10 mois d’existence, ce département peut en effet se targuer d’avoir seulement organisé des foras régionaux à Gao et Tombouctou, avec des participants ne répondant pas aux normes, et participé, sous l’égide de la Minusma, aux ateliers informels préparatoires du dialogue inclusif inter-malien. L’éjection de Cheick Oumar Diarrah de la tête de ce département au profit de Sidi Mohamed Ould Zahabi, bien imprégné du dossier du Nord pour avoir été un chef rebelle, avait suscité un grain d’espoir chez nombre de nos compatriotes.
Un espoir qui s’est malheureusement vite fondu comme beurre au soleil au regard de la passivité dont le ministère fait montre face à un chantier aussi crucial et délicat que la réconciliation nationale. C’est donc à juste raison que plusieurs Maliens craignent aujourd’hui que la Commission vérité, justice et réconciliation, créée auprès de ce département en mars dernier, pâtisse de son oisiveté. D’ailleurs, cette inquiétude ne vient plus que de l’intérieur et l’on peut aisément s’en convaincre en lisant le dernier rapport émis par Ban Ki-Moon sur la situation du Mali. Dans ce document publié le 9 juin dernier, le Secrétaire général des Nations Unies salue certes surtout la nomination de l’ancien Premier ministre Modibo Keïta au poste de Haut représentant du président de la République pour le dialogue inclusif inter-malien et, de façon générale, les efforts entrepris par les plus hautes autorités du Mali pour arriver au dialogue. Toutefois, M. Ki-Moon regrette le fait que, depuis l’adoption par l’Assemblée nationale, le 20 mars 2014, d’un projet de loi portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation, cette dernière n’a toujours pas été constituée et des propositions concrètes en ce qui concerne la procédure de sélection de ses membres doivent encore être formulées. Dans le souci d’en savoir davantage sur le processus de mise en place de cette commission, Le Prétoire s’est rendu au ministère de tutelle de la Cvjr. Là-bas, on se contente de dire que le ministre Zahabi est déterminé à gagner le défi du casting. Dans le choix des futures commissaires, nous a confié un haut cadre du département, le ministre de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord veut que les hommes et les femmes qu’il aura à choisir ne souffrent d’aucune contestation au sujet de leurs compétences et de leur intégrité morale. Comme pour peut-être signifier que les Maliens et Ban Ki-Moon devront encore prendre leur mal en patience au moment où ceux-ci estiment que la réconciliation nationale reste toujours une priorité du gouvernement malien. Ainsi, trois mois après sa création, on peine encore toujours à mettre cette importante structure en place, et ceux qui en ont la charge n’arrivent pas à nous donner les raisons de ce retard.
Pourtant, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la création de la Cvjr, conformément aux recommandations de la communauté internationale avait suscité un réel espoir en ce sens qu’elle devrait contribuer à l’instauration d’une paix durable. Ce, à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation d’unité nationale et des valeurs démocratiques.
Bakary SOGODOGO
fabuleux post, merci bien.
Zahabi fait comme tous les maliens c’est à dire intaurer la mediocrité comme règle de gestion. Tout le monde est nul au Mali on a l’impression que dès qu’on mette le pied à Bamako on devient abrutti. Moi je n’espère plus rien de ce pays. Les touaregs ont raison de demander à être separer de ce pays de m.erde
zahabi cherche à placer ses freres et autres amis au sein de cette commission. On a deja entendu circuler le nom du general Ould meydou cousin direct du Ministre zahabi et qui ne sait meme pas ecrire son nom. Ce general doit plutot rejoindre les rangs de l’armée au lieu de se cacher à Bamako pendant que Gamou combat le MNLA à kidal.Qu’est ce qu’il a à faire au sein d’une commission verité justice reconciliation qui exige des hommes et des femmes instruits, neutres, juristes, compétents et proches des communautés, issus de toutes les couches sociales.
Zahabi tu as deja placé ton grand frere comme deputé de Goundam en trichant au vu et au su de tous. Tu as placé ton petit frere à la tete du MAA dont les elements ont participé aux cotés du MNLA à la prise de Kidal le 21 Mai et à la mort de soldats maliens pendant que toi tu es au Gouvernement.Ca nous le savons mais les maliens ne le savent pas parce que ton petit frere est comme toi, tres rusé; mais c’est lui qui gere le MAA
Moi je trouve que la mise en place d’une telle structure (Commission, vérité, justice et Réconciliation Nationale) et d’un ministère n’ont aucun sens. On va réconcilier qui et qui d’autant plus que les communautés du Mali du nord au sud et de l’est a l’ouest vivent en parfaite harmonie.
C’est le gouvernement qui doit faire la paix avec le MNLA
Comments are closed.