L’installation officielle de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) est attendue 60 jours après la signature de l’accord de paix issu des pourparlers inter maliens d’Alger. C’est ce qu’a annoncé à la presse, le lieutenant-colonel Abdoulaye Macalou, secrétaire général de la CVJR, le vendredi dernier.
Lors d’une conférence débat organisée par le Conseil patronal de la presse écrite pour éclairer la presse sur l’architecture de la paix et de la réconciliation nationale, de la CVJR, le secrétaire général de la structure, le lieutenant-colonel Abdoulaye Macalou, a annoncé que sa mise en place est attendue deux mois après la signature d’un accord de paix entre l’Etat malien et les groupes armées.
Nommé depuis le 9 juin 2014 par le président de la République, cet officier supérieur de l’armée a expliqué la différence entre la CVJR et la Commission dissoute, Commission dialogue réconciliation. “La mission de la CVJR est de contribuer à l’instauration de la paix à travers la recherche de la vérité. Elle est différente à l’ancienne Commission dissoute qui devait réconcilier les gens à travers le dialogue. On a remarqué après la création de l’ancienne Commission qu’il y avait eu beaucoup de voix qui se sont élevées et surtout du côté des victimes pour réclamer qu’il y ait justice, que la vérité soit dite et que tout le monde le sache”, a-t-il précisé.
Le secrétaire général a souligné que l’objectif du secrétariat général est de préparer le terrain sur le plan matériel et intellectuel, avant la nomination des 15 commissaires de la structure par le président de la République.
La CVJR fera des investigations sur la destruction des patrimoines culturelles et si possible proposera des mesures de réparation. Elle fera des investigations spécifiques sur le genre qui a subi des exactions les plus inhumaines. Elle devra faire en sorte aussi qu’il y ait la confiance entre les communautés, etc.
La CVJR va durer trois ans et est pour le moment rattaché au ministère de la Réconciliation nationale.
Maliki Diallo