Comment sortir de la crise de Kidal ? Les propositions de Ag Hamani, ancien PM

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Ahmed Mohamed Ag Hamani
Ahmed Mohamed Ag Hamani

 

 

La conférence-débat organisée par la Comode (Coordination Malienne des Organisations Démocratiques), le samedi 21 décembre 2013, a été l’occasion  pour l’ancien Premier ministre du Mali, M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, pour avancer des propositions de sortie de crise.

 

 

Pour l’ancien Premier ministre, le gouvernement semble privilégier le dialogue pour la résolution de la crise conformément à la déclaration du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta à l’occasion de son investiture et lors de sa rencontre avec les représentants des mouvements armés du nord.

 

 

M. Ahmed Mohamed Ag Hamani suggère que le Gouvernement écarte à priori l’idée fausse et nuisible selon laquelle la rébellion actuelle est celle de tous les touaregs du Mali contre le pays ou d’autres ethnies. A ses dires, les groupes armés (Mnla, Hcua, Maa, etc…) ne bénéficient pas d’une légitimité fondée sur le soutien de la population dont ils se réclament. Partant, M. Ahmed Mohamed Ag Hamani a souligné la nécessité qu’il soit aussi fait appel, dans le cadre du dialogue, aux élus locaux, aux chefs traditionnels et religieux, aux notables, au leaders d’opinion, seuls représentants légitimes des populations.

 

 

L’ancien Premier ministre a rappelé la nécessité de l’implication de l’ensemble des collectivités décentralisées dans la gestion de la crise et de l’après-crise, en leur transférant les compétences et les ressources nécessaires à cet effet.

 

 

Toujours selon M. Ahmed Mohamed Ag Hamani, le Gouvernement doit poursuivre en justice toute personne ayant commis des fautes graves durant le conflit (fautes avérées à la suite d’investigations impartiales et transparentes) et exclure la prime à la rébellion ou à la violence par des intégrations systématiques de tous les combattants armés. Pour lui, il faut intégrer dans la recherche de solution la crise de leadership et de chefferie dans la région de Kidal qui constitue un des paramètres essentiels de ce conflit.

 

 

L’ancien Premier ministre estime que dans le cadre de la coopération avec les pays du champ (l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso), la France, l’Union Européenne, les États-Unis, les Nations Unies, l’Union Africaine et la Cedeao doivent exercer une pression politique sur le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) et ses alliés, afin de libérer rapidement les zones occupées et procéder à un désarmement total.

 

 

Ahmed Mohamed Ag Hamani a déclaré que la solution militaire deviendrait malheureusement inévitable pour libérer l’ensemble du territoire national, si la solution par le dialogue n’aboutissait pas à la libération de la partie du territoire occupée par le Mnla et ses alliés. Une solution militaire qui devrait tout mettre en oeuvre pour minimiser les risques de dérapage pouvant résulter des connexions éventuelles avec les djihadistes et les narco-trafiquants.

 

Tougouna A. TRAORÉ

 

 

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8 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a qu’à mâter les rebelles sans état d’âme. Ils ne comprennent que ce langage. Trop c’est trop.

  2. Bonjour,
    Les contre vérités que propagent le MNLA et HCUA, à savoir qu’ils représentent la communauté Touareg, ne sont pas acceptables.

    De même, les Touaregs n’ont pas été plus écartés de la chose publique et du développement que les autres Maliens.

    Au contraire, leurs zones d’habitation, principalement le Nord, devraient profité des milliards qui avaient été alloués, dans le cadre des accords à la fin de la dernière rébellion, pour les développer.

    Mais où sont passés ces milliards ?

    Les communautés du Nord, celle des Touaregs en particulier, n’ont en pas profité.

    Je pense que LA SEULE STRATÉGIE EFFICACE, c’est le développement durable et équitable de toutes les régions du Mali dans un cadre démocratique, décentralisé et sécurisé, ainsi que l’intégration équitable des communautés dans ces régions et dans le pays.

    La BONNE GOUVERNANCE DE LA DÉCENTRALISATION développera les régions en tenant compte de leurs spécificités.

    Cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance

  3. Mr. Ag Hamani, Vous étiez aux affaires non!!!! qu’est que vous avez proposer et accompli pour le problème du nord. Please garde tes suggestions… c’est des gens comme vous qui sont a la base de ce conflit.

    • Si vous n’avez rien a dire, taisez vous bon sang! Au moins, vous n’aurez pas l’air d’être idiot!

  4. Bonjour,
    L’engagement et la volonté d’aller de l’avant pour la réconciliation nationale et la refondation durable du Mali, dans l’unité, doivent être réellement partagés à travers un PROTOCOLE SIGNÉ par tous ET le désarmement de tous les groupes armés.

    Pour effectuer le dialogue inter-Maliens dans la quiétude, la Minusma doit jouer son rôle aidée par SERVAL pour laquelle les Maliens doivent être reconnaissants malgré le fait que le MNLA ET LES GROUPES ARMÉS n’ont pas été désarmés, FAUTE DE L’ABSENCE d’une décision nationale et internationale dans ce sens : dommage, les accords de Ouagadougou ne prévoient ce désarmement qu’après la résolution définitive de la crise Malienne.

    LE DÉSARMEMENT DE TOUS LES GROUPES ARMÉS EST INDISPENSABLE, COMME JE L’AI INDIQUÉ DANS MA PROPOSITION DE SORTIE DURABLE DE LA CRISE DU MALI, ADRESSÉE AUX MALIENS, PRÉSIDENT ET AUX PARTENAIRES, PUBLIÉE EN LIGNE LE 02 JUILLET 2012.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    Webanassane@yahoo.com

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