Comité national pour le Redresselent de la Democratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) Plus le nettoyage sera profond, plus vite guérira la plaie

«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années»
Rarement, le Mali n’a entendu un dirigeant parler avec tant d’assurance, avec tant d’engagement pour une cause. Si des Hommes sont sous le coup «de balai», il est évident que le sieur Sanogo est un soldat qui peut se vanter d’être suffisamment doté de caractéristiques d’homme mûr et de leader.
Certes, les soldats n’ont pas pour vocation de gouverner les états dans les démocraties modernes. Mais, si les civils n’arrivent pas à jouer efficacement leurs rôles pour diverses raisons, doit-on laisser les peuples à la merci d’ignobles spéculateurs ignorant en toute impunité les préoccupations réelles et profondes des populations. L’habit ne fait pas toujours le moine, et il est nécessaire pour les peuples de se concentrer sur les personnalités des dirigeants et non sur la nature de la tenue qu’ils portent, pour mieux savoir avoir qui coopérer.
Les soldats ont donc officiellement passé un coup de balai au niveau de leur hiérarchie militaire afin de ne plus être confinés dans un système opaque visant à donner en pâture ses éléments en attendant que se concrétise certains plans machiavéliques. Sur le plan juridique cela s’appelle de l’auto-défense. Cela est entièrement humain, car ce sont des êtres humains avant d’être des soldats.
Le coup de balai militaire est survenu à un moment où la nécessité se faisait ressentir à tous les niveaux de débarrasser le corps malien de toutes ces cellules cancéreuses qui le mine depuis des décennies.
A cet effet, ce coup de balai peut être qualifié de salutaire, du moins pour le peuple malien. Il n’est de secret pour personne que les élections ne sont pas un moyen d’expression de la volonté, des attentes du peuple. En tout cas, pas au Mali où une grande majorité de la population est analphabète, non imprégnée des enjeux politiques, non consciente de l’égoïsme caractérisé qui motive la plupart des candidats aux élections présidentielles, et enfin plutôt préoccupée par des questions de survie immédiate. Il ne faut pas non plus oublier de souligner toutes ces diverses stratégies de fraudes électorales.
La chance ne vient pas toujours deux fois pour sauver une situation donnée. Si la capitation du pouvoir peut mener à la mise en place de structures responsables et durables engagées pour l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes dans leur ensemble, il est dans l’intérêt du peuple de prendre les décisions appropriées et ce, au moment décisif. Il n’y a pas à se cacher derrière les soldats qui ont aussi des préoccupations mais de toute autre priorité.
La classe politique s’est auto-disqualifiée pour représenter les intérêts du peuple. Il faut un tout autre mouvement, qui ressemble plus à une société civile forte, pour imposer aux yeux du monde la profonde volonté du peuple malien de prendre enfin son destin en main. Et ce qu’il faut, c’est un leader pour cette société civile forte, avec des assistants leaders pour assurer la relève au cas où les intérêts contradictoires latents seraient amenés à l’éliminer, comme cela a toujours été le cas surtout en Afrique lorsqu’il y avait des espoirs à la tête des peuples.
La jeunesse de ces vaillants soldats contraste fortement avec les caractéristiques psycho-démographiques  de ceux auxquels le Mali doit ses actuels déboires, mais «aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.» (Pierre Corneille, écrivain français).
Une perche est tendue à toute la population pour sortir vivante de ces sables mouvants dans lesquels veulent l’enfoncer des individus qui n’ont dans leur vizir que leurs uniques ambitions personnelles.
Plus le nettoyage sera profond, plus vite guérira la plaie.
Fadimata HAIDARA

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