Contrairement à la précédente session, les travaux de la seizième session du CSA (Comité de suivi l’Accord) se sont ouverts, hier lundi, à l’ex-CRES (Centre régional pour l’énergie solaire) de Badalabougou sur des notes d’espoir pour les acteurs du processus de paix de notre pays qui ont tous répondu à l’appel de la Médiation internationale. L’ouverture des travaux était placée sous la présidence du président du CSA, Ahmed BOUTACHE, en présence des autres membres de la médiation ; des diplomates de certains pays amis du Mali.
Cette session se focalisera essentiellement sur les avancées enregistrées, depuis Réunion de Haut niveau du 10 février 2017. Au cours des travaux, le gouvernement du Mali procédera à la présentation des progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord, notamment en ce qui concerne la mise en place des autorités intérimaires, la tenue de la conférence d’entente nationale ainsi que l’opérationnalisation des patrouilles mixtes, etc.
De leurs côtés, les présidents des commissions DDR, SSR et intégration ainsi que la médiation feront le point de leurs différentes activités. Ils (ces travaux de commission) seront marqués par la présentation du rapport du sous-comité Défense et Sécurité.
À l’ouverture des travaux, l’Adjoint au chef de la MINUSMA, Davidse KOEN, a souligné qu’il y avait eu beaucoup de progrès qui ont été enregistrés, depuis la réunion ministérielle du 10 février 2017 sur l’Accord, sur beaucoup de points. Il s’agit entre autres des questions de révision constitutionnelle, l’opération du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination) de Gao, la mise en place des autorités intérimaires à Gao, Kidal et Ménaka.
Toutefois, a-t-il reconnu, beaucoup reste à faire, notamment, en ce qui concerne la sécurité du pays, le cantonnement, les autorités intérimaires de la région de Tombouctou et Taoudénit.
Selon lui, les travaux de cette 16e session seront mis à profit par les acteurs pour faire le point des progrès réalisés et identifier les voies et moyens d’accélérer le reste du processus.
Sur la question des autorités intérimaires de Tombouctou et de Taoudénit, il a indiqué qu’il y avait eu des progrès, ces derniers temps, entre le gouvernement et les protagonistes, sur cette question.
Selon lui, le gouvernement pourra mettre en place dans un meilleur les autorités intérimaires au niveau de ces deux régions.
« J’ai bon espoir », a-t-il insisté.
Comparativement à la 15e session où l’ensemble des groupes armés signataires avaient fait part de leur volonté de suspendre leur participation au CSA, pour non-satisfaction, les observateurs partagent cet espoir émis par Davidse KOEN.
On se rappelle que les travaux de cette 15e session s’étaient terminés en queue de poisson, à cause du boycott des groupes signataires pour différents motifs.
Cette situation avait amené la médiation à convoquer une réunion de Haut niveau, le 10 février 2017 pour aplanir les divergences.
Hier lundi, tout semblait rentrer dans l’ordre. Du moins, au regard de l’atmosphère de détente qui prévalait lors de la cérémonie d’ouverture où l’on pouvait constater la présence effective des délégations des différents mouvements armés autour de la table.
La clôture de cette session est prévue pour cet après-midi.
Par Abdoulaye OUATTARA