La Coordination des mouvements de l’Azawad a suspendu sa participation au Comité de suivi de l’accord. Cette décision a été rendue publique dans un communiqué signé par le président en exercice de la CMA, Alghabass Ag Intallah. Mais cette décision n’est pas partagée par tous les mouvements rebelles.
Le document remis par la CMA daté du 19 décembre, justifie cette décision par la hausse des violences et l’absence de progrès en matière de réformes de la part du gouvernement malien. La Coordination estime que 18 mois après la signature aucun des points inscrits dans la période intérimaire n’ont été opérés de façon concertée entre les parties.
La CMA dénonce également les violations répétées selon elle du cessez-le-feu, les atteintes aux droits humains et le déplacement forcé des populations. Les responsables de la Coordination mettent en cause la prolifération des groupes armés encouragés et entretenus selon eux, par le gouvernement dans le but d’entraver la mise en œuvre de l’accord.
Enfin la CMA pointe la difficulté pour la médiation internationale à encadrer et faire respecter les engagements pris. Toutefois, signe que cette suspension pourrait n’être que temporaire, le communiqué appelle de ses vœux une rencontre de haut niveau avec les médiateurs, afin “de sauver l’accord et de préserver la crédibilité du processus”.
Sur Twitter, une branche de la CMA a déclaré sans plus de précision qu’elle continuerait de participer aux aspects du processus de paix touchant à la sécurité.
Du côté de la Plateforme, on ne souhaite pas se prononcer sur la décision de la CMA, toutefois, ses responsables reconnaissent un blocage dans la mise en œuvre de l’accord. Pour autant ils se réjouissent de la mise en place des patrouilles mixtes à Gao qui constituent, selon eux, une avancée.
Le chef de file de la médiation Chebihi Boualem espère que “les questions liées à l’inclusivité apparues au cours de cette session pourront être surmontées avant la prochaine réunion du CSA en 2017”.
M. C