Comité de Suivi de l’Accord d’Alger : Les travaux redémarrent sur fond d’ incertitudes

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Choix des représentants au comité de suivi de l'accord : Tension au sein des mouvementsAprès un mois de suspension, les travaux du Comité de Suivi de l’Accord de Paix ont repris hier 30 septembre 2015. Une reprise sur fond d’incertitudes, car une journée avant, le 29 septembre 2015, la Coordination des Mouvements de l’Azawad(CMA) et la Plateforme ont , dans un communiqué conjoint, décidé de suspendre leur participation aux travaux des sous comités thématiques.

A peine démarrer, des doutes persistent sur les travaux de la 4e réunion du Comité de Suivi de l’Accord de Paix au Mali. 24 heures avant la reprise de la réunion, la CMA et la Plateforme ont annoncé la suspension de leur participation aux travaux des sous-commissions en contestation de la présence de la Coordination des Mouvements prônant leur propre inclusion comme signataires de l’accord du 15 mai 2015 (COMPIS 15) qu’ils qualifient de « nouveaux acteurs ». Ils demandent à la médiation internationale de revoir la représentativité des membres qui doivent siéger au sein du Comité de Suivi de l’accord. Cependant, la médiation internationale se veut toujours optimiste. Interrogé sur la question, Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général de la Minusma, a déclaré que grâce à  la quiétude, la bonne entente entre la plateforme et la Cma, le comité de suivi a commencé ses réunions et les sous comités aussi. « Les sous-comités qui sont issus de l’accord ont commencé leurs activités. Les membres de ces deux groupes se sont même serré les mains aujourd’hui lors de la réunion du comité de suivi de l’accord. On était tous ensemble, la plateforme, la Cma, dans une convivialité appréciable.Honnêtement aujourd’hui ça s’est bien passé», rassure –t-elle. Pour rappel, la CMA avait suspendu sa participation aux travaux du Comité de Suivi de l’Accord après les combats meurtriers entre elle et la Plateforme en août dernier. Et le lundi passé à Anefis une rencontre tripartite (Gouvernement malien, CMA, Plateforme) a eu lieu pour relancer le processus de mise en œuvre de l’accord.

Madiassa Kaba Diakité

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    Est-il normal que les acteurs de COMPIS 15, ayant signé l’accord de Bamako du 15 MAI 2015, puissent participer aux sous-commissions et même au comité de suivi de l’accord ?

    OUI, car ce sont des membres des forces vives Maliennes et de la société civile s’ils ne peuvent être considérés autrement.

    Comme vous le savez, la CPA fait partie de la CMA jusqu’à la signature de cet accord, c’est après qu’une tentative d’exclusion de certains de ses membres (qui ont crée une deuxième branche de CPA) s’est opérée à cause du fait qu’ils ont signé l’accord de Bamako.

    La même tentative d’exclusion de la CMA a frappé un autre acteur, FPR2, de COMPIS 15, qui a aussi signé l’accord le 15 Mai 2015.

    Au vu de l’accord, une telle exclusion ne doit pas être prise en compte car au moment de la signature historique, du 15 Mai 2015, ces acteurs faisaient partie de la CMA.

    D’autres acteurs de COMPIS 15, FPR3 et MPA, faisaient partie de la plateforme. Ils n’ont pas signé l’accord mais la plateforme l’a signé, donc, ils doivent aussi être pris en compte.

    Tout en militant dans COMPIS 15, s’ils le souhaitent, ces acteurs doivent être reclassés dans leurs regroupements d’origine (CMA et Plateforme).

    Même les événements graves de violation de cessez-le-feu (à Anefis, …) qui ont généré des morts et bloqué le démarrage de l’accord pendant un long moment ont pu trouver une issue à plus forte raison l’intégration dans les regroupements d’origine de ces acteurs de COMPIS 15.

    Ces derniers utilisent une démarche démocratique en se regroupant sous forme d’un regroupement, le COMPIS 15, pour défendre leur cas.

    Il est à noter aussi que ces acteurs pourront aussi intervenir comme éléments de la société civile ou éléments des forces vives de la nation si ces regroupements ne veulent pas les réintégrer.

    De toute façon, leur intégration dans le comité de suivi de l’accord et leur réintégration dans les sous-commissions sont indispensables car l’accord de Bamako EXIGE la participation des parties prenantes mais aussi de toutes les forces vives (société civile, partis politiques, …) de la nation.

    En cas de blocage pour la constitution du comité de suivi de l’accord, il serait judicieux, comme je l’ai déjà proposé sous forme de lettre ouverte en ligne, de créer un comité TEMPORAIRE.

    Engageons-nous, TOUS/TOUTES, dans le sens de la participation de TOUTES les Maliennes et TOUS les Maliens, indépendamment des bords politiques et des regroupements armés Maliens, à la mise en oeuvre et au suivi de l’accord de Bamako.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail: anasser.ag-rhissa@orange.fr
    TEL 00223 78 73 14 61

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