Comité de Suivi de l’accord : La CMA suspend sa participation et demande l’organisation d’une rencontre de haut niveau pour « sauver l’accord »

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CMA : QUERELLES INTESTINES
La Coordination des mouvements de l’Azawad animant un point de presse

18 mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le blocage persiste au niveau du Comité de Suivi de l’Accord(CSA), l’organe chargé de sa mise en œuvre. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) vient, une fois de plus, de suspendre sa participation au Comité et demande l’organisation urgente d’« une rencontre de haut niveau de la médiation internationale élargie en vue de sauver l’Accord et préserver la crédibilité du processus et de tous les acteurs impliqués ».

L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger trainent dans son application. Le 19 décembre passé à l’ouverture de la 14e session du Comité de Suivi de l’accord,  la Coordination des mouvements de l’azawad, à travers un communiqué, a suspendu sa participation au CSA et à ses différentes sous comités. Les raisons avancées dans le communiqué signé par Alghabass Ag Intalla, le président de la CMA sont : 18 mois de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, aucun des points inscrits au titre de la période intérimaire notamment les reformes institutionnelles prévues pour l’ancrage ce l’accord en vue de la refonte de l’Etat n’a été opéré de façon concertées entre les parties ; les violations répétées du cessez le feu et des arrangements sécuritaires par les mouvements armés progouvernementaux se traduisent par : des attaques des positions officielles de la CMA, des atteintes graves aux droits humains( exécutions sommaires, spoliation de biens…), le déplacement forcé des populations de leur zone d’attache… ; la recrudescence de la violence engendrée par les différentes collusions nées du trafic de drogue et du terrorisme ; les conditions de vie de plus en plus difficiles des populations refugiées et déplacées et le manque de perspectives pour leur retour ; la prolifération de groupes armés encouragés et entretenus par le gouvernement dans le but d’entraver la mise en œuvre de l’accord ; la démarche du gouvernement tendant à vider l’accord de son contenu en ne prenant que des mesures à sa seule convenance ; les recommandations issues des sessions du Comité de Suivi de l’Accord ne sont jamais suivies d’effet ; la difficulté pour la médiation internationale à encadrer et à faire respecter les engagements pris par les parties à l’accord ; la confusion totale et le manque de lisibilité dans les perspectives que l’Accord est sensé apporté.

L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali serait donc en danger, selon la CMA qui «  appelle urgemment à une rencontre de haut niveau de la médiation internationale élargie en vue de sauver l’Accord et préserver la crédibilité du processus et de tous les acteurs impliqués. »
Pour rappel, à  la fin de la  13e session en fin novembre( 28 et 29 novembre), le  Comité de Suivi de l’Accord avait  prévu pour le 10 décembre , au plus tard, le démarrage du Mécanisme Opérationnel de Coordination reporté à plusieurs reprises. Lors de cette session, les parties n’étaient pas parvenues à s’attendre sur le Mécanisme Opérationnel de Coordination(MOC) et l’installation des autorités intérimaires.

M.K. Diakité 

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2 COMMENTAIRES

  1. si, dès maintenant, bien avant le début des opérations de DDR, on évoque une fourchette de 12 000 à 15 000 hommes, ce nombre des gens à intégrer, selon le processus du Désaccord d’Alger de 2015, serait 6 fois plus gonflé que celui de 2 500 combattants démobilisés et réintégrés entre 1992 et 1996, suivant le bon Pacte National de Paix et de Concorde d’Avril 1992, négocié en 3 rounds à Alger et signé, d’un seul coup, à Mopti, sans aucune pression, ni le GRM que sur les MOUVEMENTS ET FRONTS UNIFIES DE L’AZAWAD (MFUA).

    Autres temps, autres moeurs! Il est à noter que les MFUA furent plus réalistes que les CMA-Plateforme en ce que les MFUA, ne pouvant pas réunir et désarmer 2 500 combattants touareg et maures, ont donné des places à 500 « combattus » Gandakoï, le mouvement des sédentaires qui les avaient moins combattu que harcelé.

    Illustration de mon propos: « Cantonnement des groupes armés : Des mercenaires dans la danse » par A. M. C.; l’indicateur du renouveau du 22 Décembre 2015.

    Ce sont des milliers de mercenaires qui opèrent aux côtés des différents groupes armés du Nord. Et à l’heure du cantonnement, la gestion de ces hommes lourdement armés pose problème.

    Une des principales raisons du refus de certains groupes armés du Nord de se cantonner reste l’identification des combattants. Plusieurs sources font état de la présence massive de mercenaires dans les rangs de certains groupes armés, d’où la réticence de passer au plus vite à la phase de cantonnement.

    Samedi dernier, à la faveur d’une conférence de presse animée par les responsables de Compis-15, la question est revenue dans les débats. C’est Boubacar Touré, un acteur clé de la commission défense de ce groupe dissident, qui en a fait la surprenante révélation. “Si tu utilises des mercenaires, tu ne peux pas vouloir le cantonnement. Ils ne peuvent pas aller au cantonnement, car ils n’ont pas des hommes sur le terrain”, a-t-il lancé. Il faisait ainsi allusion aux groupes qui sont contre l’effectivité du processus de cantonnement. Leur objectif est de continuer à entretenir la crise.
    Vraisemblablement, il s’agit des groupes qui ont un moment fait appel à des mercenaires étrangers et des jihadistes pour grossir leurs rangs dans le but de combattre l’armée malienne. Cette thèse bien qu’elle est connue des plus hautes autorités, de Barkhane et de la Minusma ne semble pas inquiéter.

    Une certitude, selon des observateurs avertis, si le MNLA, le HCUA, le MAA, ont pu se mesurer aux forces armées maliennes, c’est parce qu’ils avaient des appuis extérieurs, notamment des mercenaires. De ce fait, incapables de fournir la liste des combattants nationaux, ils font barrage à l’accélération du cantonnement.

    En clair, ces groupes se battent pour trouver un point de chute à ces hommes armés jugés encombrants. Ce qui semble difficile, car ces combattants sont libyens, mauritaniens, algériens, tunisiens, sahraouis et autres.

    Dans le conflit au nord du Mali, on dénombre des milliers de combattants étrangers recrutés et qui ont combattu aux côtés de certains groupes nationaux comme mercenaires.

    Sincèrement

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