Comité de Suivi de l’Accord : • L’organe a du mal à faire appliquer le document d’Alger • Des membres toucheraient 1, 4 et 2,2 millions de FCFA par mois

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L’accord de paix a été signé le 20 juin 2015 entre l’Etat malien et les séparatistes touaregs à Bamako. Pour sa mise en œuvre, le lendemain, un comité regroupant les différentes parties a été mis en place. Le Comité de Suivi de l’Accord voit ainsi le jour et tient tant bien que mal ses réunions à Bamako. Aujourd’hui encore, après 11 réunions, les différentes dispositions abordées (l’installation des autorités intérimaires, le Mécanisme Opérationnel de Coordination…)  par le comité n’ont pu être concrètement appliquées sur le terrain. Seulement la question du budget et celle de la représentativité ont été tranchées malgré l’impasse du processus de paix au Mali. Et des membres du Comité, selon nos confrères de RFI, toucheraient 1, 4 et 2,2 millions de FCFA  d’indemnités par mois.

Le Comité de Suivi de l’Accord (CSA), mis en place dès le lendemain de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger en 2015, chargé de la mise en place dudit accord à véritablement du mal à prendre son envol. Après la tenue de onze rencontres mensuelles, rien de concret n’a pu être effectué par ce comité pour ramener la paix tant souhaitée au Mali. En effet, ledit comité qui a du mal à faire appliquer le document issu du processus d’Alger, apparait aux yeux de certains observateurs comme une véritable structure pour s’enrichir. Selon RFI, l’indemnité de certains des membres du Csa varie entre 1,4 et 2,2 millions de francs CFA (entre 2130 et 3350 euros) par mois.

les acteurs aiment dirent très souvent qu’il y a des avancées notables dans la mise en œuvre de l’accord telles que la création des Agences de développement régionale (ADR), la fonctionnalité de la Commission vérité justice et réconciliation (Cvjr), la création du Comité national de coordination  de mise en œuvre de l’accord présidé par le premier ministre Modibo Keita…, force est de reconnaitre que rien de concret n’a été fait par le CSA depuis son installation. Les deux dispositions prisent par le CSA sont : l’adoption de son budget et la question de la représentativité qui fait d’ailleurs polémique car des communautés comme les Bellah et les peulhs ne se reconnaissent pas dedans. Un calendrier pour les patrouilles mixtes et la mise en place des autorités intérimaires avait été établit depuis août, mais jusqu’à présent rien n’est fait sur le terrain.

La mise en place des autorités intérimaires est butée à de sérieux problèmes. La marche de la jeunesse de Gao contre ces autorités intérimaires en est l’illustration parfaite. Ensuite des sites de cantonnement avaient été visités par l’ex ministre de la défense, Tieman Huber Coulibaly, mais jusqu’à présent les groupes armés (Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) et plateforme) demeurent armés et non cantonnés. Toute chose qui complique davantage la marche vers la paix. Surtout que les groupes armés continuent à s’entretuer pour le contrôle de Kidal. Lors de la dernière réunion du Comité, la médiation internationale s’est, une fois de plus, indignée des graves affrontements dans la région de Kidal entre les mouvements signataires et précise qu’ « en l’absence de toute volonté manifeste ou la persistance d’entraves à la mise en œuvre de l’Accord, ceux reconnus responsables à titre individuel ou collectif s’exposeront à des sanctions de la part de la communauté internationale ».

Aguibou Sogodogo

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