Le Collectif Pour le Changement (Cpc) : “Les groupes armés basés à Kidal ont violé tous les accords et refusent tout désarmement”

0

Le Collectif Pour le Changement (Cpc) est un regroupement de personnes qui ont posé leurs candidatures à l’élection présidentielles de 2013. Ledit collectif a animé un point de presse, hier mardi 03 juin 2014, à la maison de la presse de Bamako. L’objectif visé par le Collectif, en organisant cette rencontre avec les hommes de média, est d’informer l’opinion nationale et internationale sur les propositions de sortie de crise qu’il a formulé à l’endroit des plus hautes autorités et des partenaires techniques et financiers du pays.

 

rebelles  Ce point de presse était animé par : M. Siaka Diarra, président de l’Union des Forces Démocratiques (Ufd), et président du Cpc ; M. Sibiri Koumaré, président du parti Sira et vice-président du Cpc ; M. Ousmane Ben Fana Traoré, président du Pcr et  porte-parole du Cpc ; M. Racine Thiam, président du Cape, et secrétaire à l’organisation du Cpc ; M. Oumar Billy Touré, trésorier adjoint du Cpc, et M. Adama Diakité, 1er vice-président du parti Yèlèma, représentant l’ex-candidat Moussa Mara.

 

Il faut dire que depuis sa création en septembre 2013, le Collectif Pour le Changement (Cpc) s’est assigné comme mission d’accompagner le président IBK dans la mise en œuvre de son projet de société, destiné a redresser le pays, à refonder l’État et à rassembler les Maliens autour d’un idéal commun qui est “le Mali”. Le collectif pour le changement estime que la situation sécuritaire qui prévaut actuellement à Kidal constitue une préoccupation majeure pour tout le peuple malien.

 

A l’occasion de ce point de presse, le Président du Cpc, M. Siaka Diarra, a salué le courage du premier Ministre M. Moussa Mara pour s’être rendu à Kidal, une ville malienne et il a aussi loué la bravoure des Forces Armées Maliennes (Fama). M. Diarra a aussi fait cas de l’indignation du peuple malien face aux atrocités perpétrées par des bandits armés, des djihadistes et des narcotrafiquants sur des civils et des militaires à Kidal.

 

Selon lui, aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de l’honneur et de l’intégrité du Mali.

Quant à M. Racine Thiam, secrétaire à l’organisation du Cpc, il estime qu’à l’heure actuelle, il est important d’accélérer la signature de l’accord de défense avec la France, car il se dit convaincu que cet accord ne sera pas contre les intérêts de notre pays. Selon lui, il s’agit de faire des propositions concrètes pour sortir définitivement de la crise. M. Sibiri Koumaré, vice-président du Cpc, pense pour sa part qu’il faut suffisamment doter notre armée de moyens adéquats pour combattre les bandits armés et les narcotrafiquants. Pour le trésorier adjoint, M. Oumar Touré dit Billy, aujourd’hui il s’agira de motiver notre armée pour la permettre de faire face à sa mission.

 

Le porte parole du Cpc, M. Ousmane Ben Fana Traoré, a rappelé que l’accord préliminaire signé à Ouagadougou en juin 2013 entre les groupes armés et le Mali stipule dans son préambule que tous les signataires dudit accord reconnaissent le Mali dans son intégrité territoriale. Il estime par ailleurs que face aux multiples violations de cet accord par les rebelles, le Collectif Pour le Changement (Cpc) a un rôle déterminan

 

“D’un point de vue institutionnel, ce ne sont pas des hommes armés qui doivent dicter leur loi dans une République. Toutes les démocraties contemporaines ont un terrain commun dont l’aboutissement est la liberté et l’épanouissement des individus. Cela requiert un cadre : l’État de droit, la séparation des pouvoirs, la protection des libertés individuelles et collectives, le pluralisme politique, le respect des minorités, la liberté d’expression et l’opinion, la paix et la sécurité “, a-t-il ajouté.

 

En ce qui concerne les propositions faites par le Collectif Pour le Changement (Cpc) en vue de mettre en place un mécanisme de négociation, le Cpc suggère de :

– résoudre définitivement avec le soutien de nos alliés, la problématique de “l’interlocuteur commun et crédible”, pour une négociation efficace et efficiente ;

 

– identifier les éventuels facteurs de blocage, susceptibles de perturber le processus de négociation avec les groupes armés et y apporter des solutions adéquates ;

 

– instaurer la Confiance entre les Institutions du Mali et les groupes armés rebelles maliens ;

 

– prendre comme Base des Négociations l’Accord de Ouagadougou accepté par tous et soutenir les efforts du “Haut Représentant” du Président de la République “pour le dialogue inclusif inter-malien” ;

 

–  restaurer le dialogue et la diplomatie entre les acteurs de la crise par l’intermédiaire des pays amis, des organisations internationales et effectuer une négociation directe avec les groupes armés rebelles maliens. Aussi pour la réhabilitation de la huitième région du Mali, c’est à dire  Kidal, le collectif propose de :

 

– permettre aux citoyens de Kidal d’exercer leur occupation avec une administration malienne complètement redéployer, sous une décentralisation effective, adaptée et des institutions crédibles ;

 

–  mettre en place avec le soutien de la communauté Internationale les mécanismes d’une justice indépendante, impartiale et équitable et, entre autres ; une Commission Vérité, Justice et Réconciliation ;

 

–  redéfinir la place, les rôles et responsabilités des forces de défense et de sécurité malienne à Kidal en tenant compte des réalités actuelles, selon les normes de gouvernance démocratique du Mali ;

 

– demander à l’ensemble des acteurs politiques majorité et opposition de tenir une réunion de concertation autour de la situation au Nord du Mali ;

 

– soutenir le Chef de l’État et le Gouvernement ;

–  appeler l’ensemble de la population au calme et apporter notre soutien ferme à nos Forces Armées et de Sécurité.

 

Enfin soutenir et reconnaître les efforts déployés au Mali par la communauté Internationale depuis 2012, entre autres.

 

Tougouna A. TRAORÉ

 

Commentaires via Facebook :