Les conséquences de la rébellion de 1994 continuent de diviser. Vingt ans après, le président de la Jeunesse arabe du Mali, Sidi Ali Ben Baba, accuse l’armée en des termes osés.
Alors que le gouvernement travaille à recoudre le tissu social, voici un message qui risque de porter un sérieux coup au processus de paix. Le président de la Jeunesse arabe du Mali, natif de Taoudenit, sur sa page Facebook, n’est pas allé par quatre chemins pour s’en prendre à l’armée, à l’Etat et surtout au président IBK qui, au moment des faits, était Premier ministre. Il s’agit de la mort en 1994 de plusieurs civils à Tombouctou. Florilèges.
“Quelle honte pour le président de la République IBK, qui a effectué un voyage au Rwanda pour commémorer le génocide des Tutsis, occultant le génocide malien qui a eu lieu en avril 1994 à Tombouctou. Le silence continue. Le silence devant le crime à ses implications de responsabilité dans le crime commis à Tombouctou où un génocide a été planifié et exécuté par l’armée malienne sur de paisibles populations de peau blanche, ligotées, bâillonnées, égorgées et jetées derrière les dunes de l’hôtel Azalai de Tombouctou où le même IBK Premier ministre, après une visite à Tombouctou, a qualifié le génocide de ‘pogrom’ pour reconnaître le forfait de cette armée raciste. Quelle justice pour une vraie paix ? Quelle réconciliation pour un réel vivre ensemble ? Quel vivre ensemble pour une vraie paix sociale ? Le Mali doit reconnaître officiellement son forfait, en demandant pardon aux familles endeuillées, aux enfants des victimes au nom de la réconciliation”.
Reste à savoir si les accusations tenues par ce jeune sont partagées par l’ensemble des familles des victimes et surtout la communauté arabe du Mali. De même que la position du gouvernement sur une telle accusation à un moment aussi crucial.
A. M. C.