Choguel Kokalla Maiga rassure : « Nous avons trouvé l’accord pour la paix et la réconciliation, on ne le touche plus »

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Choguel Kokalla MAIGA
Choguel Kokalla Maïga

Le mardi 28 avril 2015 à la Maison de la Presse, et dans le cadre de la semaine nationale de la liberté de la presse, le Ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement Dr Choguel Kokalla Maiga a échangé avec les journalistes en activité et ceux en formation (journalistes en herbe) sur le rôle des médias dans la réconciliation nationale. A notre question : ” Vous parlez toujours d’accord Son Excellence Monsieur le Ministre, moi je parlerai de préaccord en ce sens que le 15 mai il se pourrait qu’il n’y ait pas d’accord. Est-ce que le gouvernement a déjà envisagé des mesures de sécurité notamment par rapport aux populations du Nord ? Est-ce que la communauté internationale a prévu des sanctions ? Je pense que oui, je souhaiterai que le ministre précise ces sanctions s’il en a connaissance “. Choguel Maïga a répondu en ces termes :
” En vérité il y a eu le préaccord. Vous vous souviendrez que nous sommes à la troisième version du document. Il y a eu deux documents qui ont été élaborés et qui ont été soumis à l’appréciation des parties prenantes. En ce qui concerne le gouvernement ces deux versions ont été soumises à l’appréciation de toutes les forces vives de la nation, les partis politiques et la société  civile. Nous avons en mémoire  les états généraux de la décentralisation qui ont été tenus si j’ai bonne mémoire en fin 2014, et les états généraux sur la situation au Nord. C’est l’ensemble de ces contributions, documents, réflexions qui ont été consignés dans les positions du gouvernement. Pour certains qui ont lu les premières versions de l’accord, la première et la deuxième version, vous vous rendez aisément compte qu’il y a eu des évolutions parce que lorsque le gouvernement a fait les débats à l’interne, au niveau de la société
malienne, les partis politiques, la société civile, j’entends par partis politiques majorité et opposition, il y a des positions tranchées dont le gouvernement a tenu compte. On se souviendra aussi qu’à Alger même il y a eu des séances d’écoute de la société civile, des différentes délégations, il y a eu des têtes à têtes, il y a eu des huit-clos et cela a duré huit mois. Jamais dans l’histoire du Mali un accord n’a suscité autant de débats et plus de cinq ministres ont été mobilisés pratiquement pendant cinq mois. C’est dire que le gouvernement a tenu à mettre de son côté tous les atouts pour qu’à la fin du processus aucune composante de notre société ne se trouve exclue du processus de maturation de cet accord. Je dois rappeler qu’au départ  le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita avait souhaité que ce soit un dialogue inter- malien, vous souviendrez qu’il avait désigné un Haut représentant du Président
de la République qui avait pour mission de raccrocher, d’arbitrer les positions des parties maliennes autrement dit le gouvernement d’un coté, les mouvements armées de l’autre , c’est ça la position de départ du Président de la République. Ils les avaient reçu d’ailleurs à ce sujet et ce sont les mouvements armées qui ont exigé, insisté et obtenu le fait que qu’il faut une médiation internationale et le Président de la République ne s’y est pas opposé par ce qu’en vérité il n’a rien à cacher. C’est ainsi donc qu’à la demande des mouvements armés, la médiation internationale s’est constituée avec comme chef de file l’Algérie. C’est important à préciser par ce que c’est un aspect que beaucoup perdent de vue et c’est cette médiation internationale au sein de laquelle participent toutes les parties qui ont intérêt de près ou de loin ou qui agissent directement ou indirectement pour la solution à trouver à la crise, dont les
pays du champ, tous les pays qui ont des soldats sur notre territoire, les pays voisins le Niger, la Mauritanie, le Burkina, la Côte d’Ivoire sont tous présents, le Tchad, l’Union Africaine, la CDEAO, les Nations Unies, en un mot tous ceux qui peuvent contribuer à aider à la paix ont été associés au processus de négociation. C’est donc à l’issue d’un arbitrage et d’un dosage intelligent faits par la communauté internationale, par la médiation des positions des uns et des autres qui sont souvent contradictoires, voire antagonistes, c’est à l’issue de ce processus que nous avons trouvé l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Vous remarquerez que même les appellations des différents projets d’accord sont différentes de l’accord que nous avons obtenu, le dernier c’est un accord, ce n’est plus un préaccord par ce qu’on ne le touche plus. Les dernières semaines ont été consacrées à convaincre les mouvements
armées qui ne l’ont pas encore paraphé, les convaincre pour qu’ils paraphent”.
Ténin Téma Touré
Stagiaire

Etudiante en 2ème Année :
Journalisme  et Communication – ESTM

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4 COMMENTAIRES

  1. Je ne comprends toujours pas pourquoi le gouvernement machin de IBK se précipite a signer un accord plein d’incohérence , de mesures anticonstitutionnelles portant manifestement les germes de la désintégration du pays….

    Il vaut mieux ne pas avoir d’accord que de signer une nouvelle fois encore un mauvais accord car on recommencera le même drame dans une autre décennie….

  2. Le gouvernement doit revoir l’accord pour la raison de la nomination de chez nous Azawad car nous nous reconnaissions nous nous connaissons et nous nous connaisserons jamais azawadiens sinon après la signature ça sera la guerre civil

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