En effet, le paraphe du projet d’accord par le gouvernement suscite actuellement beaucoup d’intérêts et de débats dans l’opinion publique nationale. C’est pourquoi, les héritiers de l’ex-président Moussa Traoré ont initié une journée d’information et de sensibilisation sur le texte final de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali proposé au gouvernement et aux groupes armés du Nord par la médiation internationale, samedi 14 mars 2015 au Cicb.« Cet accord préserve ce qu’il y a d’essentiel pour notre pays : l’intégrité du territoire national, la forme républicaine et laïque de l’Etat, son unité. En un mot rien de fondamental n’est remis en cause dans cet accord », a déclaré d’entrée de jeu le président du Mpr, Choguel Kokalla Maïga.
Selon lui, le mot Azawad qui semble heurter certains de nos citoyens, doit faire l’objet d’explication et de pédagogie. Parce que, explique-t-il, c’est un mot qui irrite la plupart des Maliens. « Mais, il ne faut pas oublier que notre gouvernement est parti dans les négociations avec l’accompagnement de la communauté internationale. Et qui dit négociation parle de compromis. Quand on va dans une négociation, ce n’est pas pour venir avec tout ce que l’on veut », a précisé le président Maïga. A l’en croire, les uns et les autres doivent toujours avoir à l’esprit que cet accord a comme objectif essentiel de permettre à notre pays de recouvrir la totalité, l’entièreté de son intégrité territoriale, de faire exercer l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national, ressouder la nation, refonder le vivre ensemble. Avant de rappeler que : le mot ‘’Azawad’’ qui gêne à juste titre d’ailleurs, était consigné dans tous les documents qui ont été signés. Du pacte national signé en avril 1992, en passant par l’accord d’Alger, sans oublier, l’accord préliminaire signé à Ouagadougou. « Tous les documents qui ont été élaborés depuis, la feuille de route de juillet-août 2014, les états généraux sur le nord, dans l’ensemble de ces documents on trouve le mot ‘’Azawad’’, avec bien sûr, des phrases qui l’encadrent… », a souligné le président du Mpr. Pour le président du Mpr, il est nécessaire de retenir que, cette fois-ci, dans le nouvel accord il est clairement dit : « que ce mot fera l’objet de discussion au niveau national. « nous pensons que nous ne pouvons pas remettre l’accord en cause uniquement à cause du mot », a-t-il expliqué.
L’attitude hésitante de la Cma décriée
Selon le président Maïga, il est incompréhensible de constater l’attitude hésitante des membres du Mnla et acolytes- regroupés au sein d’une coalition dénommée la coalition des mouvements armés de l’Azawad – à parapher le document. « On ne comprend pas pourquoi ceux de nos frères qui sont de l’autre côté ne veulent pas de l’accord, en tout cas, hésitent à le signer », indique-t-il. Avant de conclure : « Ça veut dire certainement que des personnes pensent que l’accord ne correspond pas à ce qui était prévu au départ. Car, on ne parle plus d’indépendance, ni de fédération, ni d’autonomie, ni de statut particulier ».
Aliou Touré
Opportunistes
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