Bamako, la capitale du Mali, s’apprête à abriter la cérémonie historique de la signature de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. A cette occasion, plusieurs chefs d’Etat et hautes personnalités du monde entier sont annoncés.
En vue d’assurer le succès et la réussite de l’événement, le gouvernement n’a lésiné sur aucun moyen pour mobiliser toutes les énergies, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Malheureusement, certains estiment qu’un aspect important, voire essentiel, a été souvent occulté dans ce déploiement d’efforts extraordinaires. Il s’agit notamment de la communication ou de la simple information sur le contenu réel dudit accord, comme si personne en réalité ne souhaitait ou n’avait intérêt à ce que cela se sache véritablement. Alors, le contenant a été plutôt vulgarisé en lieu et place du contenu.
Les rares curieux ayant essayé de corriger cette “lacune” ont été savamment présentés comme “ennemis de la paix”, sinon traités “apatrides”. Et pourtant, le sujet est si important qu’il s’agit non pas de partisans ou d’adversaires politiques, mais plutôt du Mali. Cette nation est bien précieuse que nous avons hérité de nos parents et grands-parents.
Il est certes vrai que les populations ont souffert ces dernières années et continuent toujours de souffrir du Nord au sud et d’Est en ouest. C’est une lapalissade que de le rappeler. Car, c’est une vérité indéniable et incontestée. Mais, pour autant, un accord, si important, qui déterminera l’avenir de notre vivre ensemble sur l’étendue de l’espace géographique que nous avons en partage depuis les temps immémoriaux, aurait pu mériter un bien meilleur traitement qu’un simple battage médiatique sur la forme et non le fond du sujet.
A tort ou à raison, il est clair et évident que l’accord issu des pourparlers d’Alger divise les Maliens. Nul besoin de nier cette évidence. Ce qui expliquerait d’ailleurs l’absence de certains acteurs de la classe politique, notamment de l’opposition, et de la société civile à la cérémonie de signature d’un accord de paix au contenu duquel ils disent ne pas adhérer en plusieurs aspects.
Malgré ces divergences de fond sur l’appréciation du contenu de l’accord de paix, le peuple malien, dans son entièreté, aspire à la paix et rien d’autre que la paix. Mais encore faudrait-il que tous partagent et adhèrent au bien-fondé de cette paix en toute connaissance de cause, avec sincérité, sans démagogie, sans faux-fuyants et sans tromperie aucune.
Un accord de paix se signe entre belligérants. Mais dès lors que des acteurs majeurs de la crise à résoudre sont en “dehors” de la démarche, l’application peut s’en ressentir. Aujourd’hui, il est évident qu’outre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) d’autres forces négatives opérant sur le territoire national ne se sentiront malheureusement pas concernées par l’accord de paix qui sera signé par certains des acteurs à Bamako ce 15 mai 2015.
C’est bien dommage, mais c’est une réalité que l’on ne peut objectivement ignorer dans la recherche d’une paix durable et définitive à l’issue de cette crise multiforme et multidimensionnelle que le Mali traverse depuis des années. N’est-ce pas là l’une des raisons fondamentales qui fondent les inquiétudes et les incertitudes de certains maliens quant à l’effectivité des résultats recherchés à travers l’acte historique que notre pays s’apprête à poser demain 15 mai ?
S’il y a cependant une certitude qui unit l’écrasante majorité des citoyens maliens, c’est leur attachement sans réserve à leur pays, leur patrie, leur nation. Tôt ou tard, ils se retrouveront autour de cette terre qui les unit et pour laquelle leurs illustres devanciers n’ont reculé devant aucun sacrifice. Ce jour, aussi lointain qu’il puisse être, viendra, inch Allah !
B. Sidibé
S’agissant des négociations au Mali :
Il n’y a pas de mal à s’autogérer…
Les Touaregs ont luttés pendant +- 50 ans pour arriver à s’autogérer.
Les Touaregs ont soufferts de la double mise à l’écart par la France et par les maliens et maintenant ils demandent leur part …
La paix ne reviendra jamais à long terme qu’avec une autogestion du peuple par lui-même.
Même au temps de la colonisation les touareg se sont autogérer malgré les pressions du gouvernement de Modibo et Moussa sur la France.
Quelle est la composante du Mali qui s’est battue pour son autonomie… reflechissez…
Seuls les Touaregs qui n’ont pas de pays alors qu’ils habitent la plus grande étendue de l’AOF et ceci est un autre plan de la france pour qu’elle continue à coloniser …
L’Algérie ne peut pas aider les Touaregs dans leur idiologie car le droit des Amazighs a été enterré la bas. C’est la même chose, on a arabisé toute la NIMUDE fief des BERBERES
C’est mon avis: le Mali, le Niger, l’Algérie et le Maroc vont laisser des problèmes aux générations futures
Comments are closed.