La crise qui frappe notre pays depuis 2012, a vu toutes les communautés au nord du pays déstabilisées à telle enseigne que tout le tissu social qui a été malmené. Evoquer cette question, revient à mettre l’accent sur la communauté Arabe qui semble avoir tout perdu au nord puisque chef d’orchestre de l’économie de cette partie du pays. Après la guerre, le constat est amer et désolant à croire les confidences et autres révélations troublantes de certains gros opérateurs économiques du nord. « Nous avons tout perdu dans cette guerre malgré cela, nous refusons que notre pays soit divisé et nous nous battrons pour que cela ne soit pas », martèle-t-on.
Du Haïré aux fins fonds de l’Adrar des Ifhogas, partout les Arabes ont été les cibles privilégiés des terroristes et autres combattants du MNLA les dépouillant de tout et même violant les femmes, brutalisant les enfants.
La nomination au poste du département des Affaires Etrangères de Zeydane Ould Sidi Mohamed, est un appel du pied du nouveau locataire de Koulouba afin que les Arabes soient actifs dans la recherche de la paix. « Nous sommes prêts à accepter la paix malgré que nous ayons tout perdu dans cette guerre car ils ‘agit du Mali. Cela est plus cher que tout pour nous comme chez nos autres compatriotes. Mieux, c’est dans l’union que nous pourrons développer notre beau pays », me confie un septuagénaire en séjour dans la capitale.
Avec son expérience d’homme d’Etat, le Président IBK sait bien que la résolution définitive de la crise au nord du pays, ne saura se faire sans une implication directe de toutes les communautés Peulh, arabes, Tamasheq, Sonrhaï, Bellas.
Bokari Dicko