Ce que je crois : Les pantalonnades d’un apatride refugié à l’hémicycle, Ibrahim Ag Mohamed Saleh

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On aurait pu simplement jeter à la poubelle les propos tenus par un énergumène du nom de Ibrahim Ag Mohamed Saleh. Mais seulement voilà, il s’est avéré qu’il est d’abord député du Mali, en plus il s’exprime sur l’un  des supports de communication les plus crédibles pour les Africains et même dans le monde : « Jeune Afrique ».
 

Dans l’interview qu’il a accordé à notre confrère, ce dépité, pardon ce député que désormais même les chèvres de Bourem ne voteront pas, avance des accusations gravissimes visant à ternir d’avantage l’image de notre pays. Selon ses propos,  le 30 octobre dernier à Bamako, il aurait été arrêté par des hommes se présentant comme des éléments des services de renseignement maliens. Ce député touareg de l’Adema-PASJ (majorité présidentielle) dit avoir été menacé de mort et avoir reçu un "dernier avertissement" pour qu’il cesse d’accuser l’État malien de laxisme dans le dossier du narcoterroriste.  C’aurait été le cas, pourquoi le très déshonorable dépité n’a-t- il pas saisi le parlement pour protester officiellement ou pour ouvrir des enquêtes. A –il oublié que si Jeune Afrique lui accorde autant d’importance ce n’est pas parce qu’il vient des pailles de Bourem ou qu’il s’appelle Ibrahim, mais simplement parce qu’il député dans le pays qu’il traine tant dans la boue. Notre névrosé député n’a certainement aucun respect pour son mandat et ses mandants qui lui accordent cependant tous les privilèges du droit. S’est il plaint à la présidence de la République dont relève le service incriminé ? Il n’est même pas sûr que ses agresseurs soient de la SE. Suivez s’il vous plait :
Jeuneafrique.com : Comment savez-vous que les hommes qui vous ont menacé appartenaient à la Sécurité d’État du Mali ?
 
Ibrahim Ag Mohamed Saleh : Je le pense car ils semblaient sûrs d’eux. Ils portaient des pistolets automatiques sous leurs costumes et ne cachaient pas leurs visages. S’ils étaient de simples trafiquants de drogues ou hommes de main, pourquoi n’ont-ils pas attendu que je sorte de la ville pour m’intimider ?
Soyons sérieux ! Est-ce crédible comme réponse pour une accusation si grave ?
Il ne s’arrête pas à là.
 
Pourquoi ces hommes vous donneraient-ils un avertissement ?
 
Je parle publiquement du trafic de drogue et du terrorisme d’une manière qui dérange certaines personnes dans l’État malien.
 
Juste parce que vous dites que l’État est laxiste dans la lutte contre Aqmi et contre le trafic de drogue ? Vous savez en 2009, il y a eu l’affaire du Boeing 727 surnommé « Air cocaïne » [voir photo ci-dessous, NDLR], qui a atterri dans la localité de Bourem. Or ce n’est que la partie visible de l’iceberg et nos autorités n’ont rien fait pour trouver une solution au trafic qui perdure jusqu’à aujourd’hui. On a arrêté un Français [Eric Virnay, soupçonné d’être pilote de l’appareil, NDLR], un Espagnol [Miguel Ángel Devesa Mera, NDLR] et un Malien [Mohamed Ould Laweinate, NDLR]. Mais ces hommes ne sont pas les seuls dans le trafic. Il y en a d’autres. Il n’y a pas complicité passive mais active de nos autorités avec les terroristes.
Encore une fois, notre député ne sait même plus par où se moucher. S’il s’intéresse tant à cette question, en tant que député, il a pourtant tous les droits d’interpeller les autorités concernées. Hélas ! Ibrahim semble nous cacher bien des choses qui ne tarderont pas à être dévoiler. S’il porte le débat si haut, c’est a dû perdre gros dans ce bisness dont on connait les acteurs.
Faut être vraiment apatride pour accepter de vilipender son propre pays aussi gravement.

Du côté des autorités en cause, il faut être sûr d’une chose : le silence est certes commode, mais il a un relent de complicité. Le peuple malien attend des réponses claires aux accusations de ce député pas ordinaire.
Abdoulaye Niangaly

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