Depuis le 1er septembre 2014, des pourparlers inclusifs entre les groupes armés et le gouvernement ont débuté sous l’égide de l’Algérie et en présence de la communauté internationale (ONU, France et autres). Quatre commissions ont été crées : la commission des questions politiques et institutionnelles, la plus sensible ; la commission défense et Sécurité, Développement social et culturel et Réconciliation, justice et questions humanitaires. Mais depuis quelques jours, les discussions sont bloquées par rapport aux questions politiques et institutionnelles. En clair, les groupes armés du nord Mali, qui se sont entendus récemment à Ouagadougou pour parler d’une même voix, ont décidé d’opter pour le fédéralisme, créant une atmosphère délétère qui embarrasse le médiateur et autres partenaires.
Dans ce méli mélo où chaque camp, surtout les groupes armés bien organisés, n’arrêtent pas leur lobbying face à un gouvernement solitaire, aux partis politiques (effacés) et à une société civile malienne (absente), passive puisque leur voix ne portent pas ou ne portent plus. C’est fort de ce constat grave que le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM), composé d’hommes de médias et d’acteurs sociaux, a animé le 09 septembre dernier à la Maison de la Presse du Mali, une conférence de presse pour un sursaut national, seul rempart pour éviter une partition du pays. Depuis lors, des contacts sont entrepris dans l’objectif d’organiser rapidement d’abord une méga animation dans l’un des stades de la capitale afin de mobiliser le peuple malien pour arrêter cette entreprise machiavélique. Selon le président du BIREPM, cette mobilisation va concerner toutes les régions du pays et nos compatriotes qui sont à l’extérieur afin de s’unir face au danger qui frappe à nos portes.
Ainsi, le slogan pour participer à ces manifestations pacifiques est : « Si tu es malien, tu aimes le Mali, lèves-toi ! ».
C’est une manière de jauger le degré de patriotisme de nos compatriotes. Et ce projet ne saurait être une récupération politique politicienne car, il s’agit de sauver l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
Bokari Dicko
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