Le samedi dernier, à l’hôtel Al Farouk de Bamako, la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali (CCSC-PURN), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, a présenté les résultats du rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Le but est de faire l’état des lieux à travers l’analyse des différents axes ou piliers de l’accord, identifier les éléments de blocage et suggérer des propositions adéquates afin d’imprimer une nouvelle dynamique à la mise en œuvre de l’accord. On notait la présence du président de la CCSC-PURN, Ahmed Mohamed Ag Hamani, du représentant de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, Philipp Goldberg.
Il ressort du résultat que l’appropriation de l’accord par les populations ainsi que sa légitimation par un mécanisme juridique compatible avec la Constitution sont indispensables pour sa mise en œuvre correcte. Le déficit de confiance entre les parties signataires d’une part, entre les groupes armés eux-mêmes d’autre part, a constitué une difficulté majeure dans la mise en œuvre de l’accord. L’accord n’a pas permis non plus le retour des déplacées et réfugiés, ni le retour de l’administration publique et des services sociaux de base au nord du Mali.
S’agissant de l’appellation Azawad, la tenue de la Conférence d’entente nationale a enregistré plusieurs interventions divergentes sur la question. Un consensus a pu être dégagé en trois points ; à savoir : que le terme Azawad ne renvoie plus à aucun projet politique, il ne peut englober toutes les régions du Nord et le terme recouvre une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par certaines populations du Nord du Mali. La Coalition exhorte les parties signataires à utiliser à bon escient cette disposition qui offre la possibilité de réviser certaines dispositions de l’accord et son chronogramme.
La CCSC-PURN recommande une réflexion approfondie sur une telle architecture territoriale face aux multiples obstacles que connait la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Amadou Kodio
Mise en œuvre de l’accord pour la paix et la reconciliation : La CCSC-PURN présente la 1re édition de son rapport alternatif citoyen
Le samedi 13 octobre 2018 la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali a présenté la 1re édition de son rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger. C’était à l’hôtel Al-Farouk de Bamako.
En partenariat avec Friedrich Ebert Stiftung, la Coalition citoyenne, dirigée par l’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, a pour mission générale de réfléchir et de proposer sur toutes les grandes questions d’intérêt national, et une mission spécifique d’observation, de veille et d’alerte pour la mise en œuvre de l’accord pour paix et la réconciliation au Mali.
Cette Coalition est un regroupement fédérateur des associations faîtières de la société civile, des organisations socio-professionnelles, des associations religieuses et coutumières ainsi que le Haut conseil des Maliens de l’extérieur, à l’exclusion de toutes associations ou organisations à caractère politique.
Selon le président de la Coalition, M. Ag Hamani, ce document intitulé “Rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’accord pour paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger” tire sa substance de l’accord lui-même, des actes de la Conférence d’entente nationale, des rapports de dix panels thématiques de la CCSC-PURN, des contributions des organismes et instituts nationaux et internationaux, ainsi que des rapports d’experts spécialisés comme le bureau du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES).
“Une analyse approfondie de la mise en œuvre de l’accord à travers ses différents axes faisant ressortir ses forces et faiblesses, a permis de formuler des suggestions et des recommandations pour les besoins d’une meilleure appropriation de l’accord, afin d’assurer sa mise en œuvre de façon inclusive et efficace”, a déclaré l’ex-Premier ministre.
Après le contexte et justification, l’un des objectifs du document est d’élaborer un rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’accord pour paix et la réconciliation au Mali et spécifiquement faire l’état des lieux à travers l’analyse des différents axes ou piliers de l’accord ; identifier les éléments de blocage du dit accord et de suggérer des propositions adéquates afin d’imprimer une nouvelle dynamique à la mise en œuvre de l’accord.
Ainsi, pour atténuer cette situation, la Coalition citoyenne suggère de réduire le nombre de ces structures, revoir leur ancrage institutionnel pour garantir une meilleure efficacité dans leurs actions. Des suggestions et analyses autour du document présenté ont mis fin à la rencontre.
Cheick Hassane
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