Organisée par les responsables du Festival au désert en collaboration le Festival Taragalte du Maroc, le ministère de la Réconciliation nationale et la Coopération allemande, les rideaux sont tombés, le samedi 13 février 2016 au CICB, sur la 3ème édition de la caravane culturelle pour la paix. Aux termes des activités de cette année, une causerie débat a été organisée entre le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed et les représentants des camps de réfugiés maliens. Objectif recherché, selon le président du Festival au désert, Mani Ansar: contribuer au retour des réfugiés maliens.
La caravane culturelle pour la paix a célébré cette année la paix à travers plusieurs activités musicales et festives à Ségou, Sikasso et Bamako où des artistes ont passé des messages de paix et de réconciliation nationale. La particularité de cette 3ème édition de la caravane a été sans doute la tenue d’une causerie débat entre le ministre Zahabi et les représentants des camps de réfugiés maliens qui ont massivement effectué le déplacement au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Il s’agissait ainsi pour le ministre de la Réconciliation nationale de saisir l’occasion pour convaincre les réfugiés maliens à retourner au bercail. Ce tête-à-tête entre le ministre et les représentants des réfugiés a été doublement important. Car il a permis aux réfugiés d’aborder avec le ministre leur crainte sur le sujet avec des propositions.
Selon le représentant des réfugiés du Burkina Faso, les réfugiés n’ont pas quitté le Mali parce qu’ils y trouvent du plaisir ou parce qu’ils sont des rebelles. «Nous avons quitté notre pays en janvier 2013 parce que l’Etat même n’existait », a-t-il expliqué. A l’en croire, seule la stabilisation du nord facilitera aujourd’hui leur retour. « Il faut qu’on cantonne les hommes armés. Sinon ce serait comme si on déguisait un loup en berger», a dit le représentant des réfugiés du Burkina Faso.
Abondant dans le sens, le représentant des réfugiés de la Mauritanie bat en brèche tout commentaire à dire que les refugiés maliens ne veulent pas rentrer chez eux. « C’est faux », répond il. « Le problème est la sécurité. Malgré la signature de l’accord, il n’y a pas de paix. Il n’est pas question que je retourne à Tombouctou ».
Youssouf Z