Cantonnement, insertion socio-économique, recrutement dans l’armée : Les jeunes patrouilleurs de Gao mettent la pression sur le gouvernement

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Regroupés au sein d’un Mouvement, les jeunes patrouilleurs de la ville de Gao ont dénoncé leur exclusion du processus de cantonnement. C’était le samedi 5 avril 2014 au cours de la célébration du 2ème anniversaire de la création de leur mouvement, en présence des autorités administratives, politiques et religieuses de la région.

 

Suite à l’offensive lancée par les groupes armés (Mnla, Ançardine, Mujao), les villes du nord sont tombées sous leur contrôle les unes après les autres. C’est ainsi que la ville de Gao fut occupée le 31 mars 2012. Face au chaos qui régnait dans la ville, des jeunes de la localité avaient mis en place un regroupement dénommé Mouvement des Jeunes Patrouilleurs de Gao. Lequel s’était fixé comme objectif de sécuriser les populations qui étaient restées contre les pillards du Mnla. Munis d’armes blanches, les jeunes patrouilleurs ont jusqu’à l’intervention française sécurisé la ville de Gao.

 

Quelques jours après la rentrée de la force Serval et des forces armées du Mali, les jeunes patrouilleurs ont, à l’issue d’une assemblée générale et de façon volontaire, rendu leurs armes. Après des négociations, les accords de Ouagadougou exigeaient le cantonnement et le désarmement de tous les groupes armés. Ce cantonnement, pour ceux qui ne le savent pas, présente des avantages pour les combattants notamment leur insertion socio-économique et leur recrutement dans l’armée… En effet, se sentant exclus du processus de cantonnement en cours, les jeunes patrouilleurs de Gao sont montés au créneau pour dénoncer cette situation. Ils l’ont fait savoir le samedi 5 avril, au cours de la célébration du 2ème  anniversaire de la création de leur mouvement, où on notait la présence de l’iman de Gao, du représentant de la Minusma, les autorités politiques et administratives de la localité dont le gouverneur.

 

Le porte-parole des jeunes patrouilleurs Moussa Bouréhima Yoro a tenu à rappeler la position de son mouvement. Il estime que pendant l’occupation, les jeunes patrouilleurs ont joué un rôle déterminant dans la sécurisation du pays à l’instar des autres groupes armés fidèles au Mali. Et de poursuivre : «Si les autres doivent être cantonnés et bénéficier d’autres avantages, nous aussi devrons être concernés». Or, ce n’est pas le cas. «Nous voulons aussi être insérés dans le tissu social et économique ou être recrutés dans l’armée», a martelé Yoro. Parlant du patriotisme des patrouilleurs, il dira que des jeunes ont perdu leur vie pour sécuriser la ville de Gao. Il estime que son mouvement aurait été traité différemment s’il n’avait pas accepté le désarmement avant les accords de Ouagadougou. «Au départ, nous n’avions voulu le désarmement que seulement après une garantie. Mais vu la situation du pays, on l’a fait pour faciliter la tâche aux autorités», a ajouté Yoro.

 

En réponse aux doléances des jeunes patrouilleurs, le Gouverneur de Gao dira dans son propos que le gouvernement mettra tout en œuvre pour trouver une solution salutaire à ce problème. Car «laisser dans la nature des jeunes gens qui manient bien les armes, est un danger pour le pays»,  a déclaré le Gouverneur.

Au final, les jeunes patrouilleurs, sans dévoiler les actions qu’ils comptent mener, rassurent qu’ils feront tout pour avoir gain de cause.

 R. Diakité

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1 commentaire

  1. Ne nous faites pas dormir débout avec vos histoires comment des gens munis dde couteaux et hachettes pour se dresser devant des gens super armés. Vous dites qu’ils se sont devant le MNLA ancardine et mujao. Ces groupes n’ont jamais agressé la population de Goa et même s’ils voulaient le faire ce ne sont pas ces jeunes patrouilleurs qui les auraient empêchés. De grâce ca suffit, vous faites tout pour discréditer le MNLA.

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