Ibrahim Ouattara avait déjà été condamné en mars à sept ans de prison dans le cadre d’une enquête sur une filière d’acheminement de combattants djihadistes vers la zone pakistano-afghane.
Relâché à l’été 2012, il avait été arrêté au Mali en novembre de la même année, en violation de son contrôle judiciaire. Il tentait alors de rejoindre Tombouctou, dans le nord du pays, où il avait l’intention de combattre aux côté d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon l’accusation.
Un autre homme, âgé de 22 ans, poursuivi pour l’avoir aidé dans son projet, a été condamné à trente mois de prison.
Le tribunal a prononcé le maintien en détention des deux hommes, alors qu’un troisième, également soupçonné d’être un complice d’Ibrahim Ouattarra, a été relaxé.
Le gouvernement français, confronté à un exode croissant de candidats au djihad vers la Syrie, a présenté mercredi de nouvelles mesures pour lutter contre ce phénomène.
Parmi celles-ci, figure la possibilité d’interdire pendant une période limitée la sortie du territoire à une personne majeure soupçonnée de vouloir se rendre sur le théâtre des opérations djihadistes.
Un second dispositif crée une nouvelle incrimination, “l’entreprise individuelle à caractère terroriste” qui sera le pendant de “l’association de malfaiteurs à caractère terroriste”.
Le texte devrait être examiné dès le mois de juillet à l’Assemblée nationale, en commission dans un premier temps.
(Chine Labbé, édité par Yann Le Guernigou)