Après le retour volontaire, en avril dernier, des vagues de refugiés maliens de la Mauritanie, il en reste encore beaucoup qui ne veulent pas retourner au pays malgré des conditions difficiles auxquelles ils font face dans les camps. Selon eux, la paix n’est pas encore certaine dans les régions de départ. Cette réticence de retour au bercail intervient dans un contexte où l’organisation des élections générales, prévues pour fin d’année 2018 vient de démarrer.
Plus de deux ans après la signature de l’accord pour la paix au Mali, issu du processus d’Alger, des réfugiés maliens vivant en Mauritanie, restent réticents sur un éventuel retour au bercail. Ils estiment que des conditions de sécurité ne sont pas réunies sur place pour favoriser leur retour, s’appuyant sur des expériences de ceux qui avaient tenté le retour.
Ces refugiés avaient regagné les pays voisins du Mali en 2012 au moment où les régions du nord du pays tombaient entre les mains des groupes rebelles et djihadistes. Selon des sources citées par l’AFP, quelques 195 mille Maliens avaient quitté leur domicile et environ 140 mille ont retrouvé refuge au Burkina, au Niger et en Mauritanie. En avril dernier, 296 réfugiés maliens du camp de M’bera avaient regagné volontairement le Mali avec le soutien des organisations humanitaires.
Pourtant en mars dernier, les groupes armés de la Coordination du mouvement de l’Azawad avaient conditionné leur participation à la Conférence d’entente nationale au retour des refugiés qui, selon eux, devraient participer à la consolidation de la paix.
Ces mêmes groupes avaient également, dans un premier temps, mis sur la table la même question lorsqu’on annonçait le retour de l’Etat au niveau des régions du nord du Mali.
Au Camp de réfugiés de Mentao, à Soum au Burkina Faso, des réfugiés dénoncent des conditions de vie difficile. Aujourd’hui, ils affirment être prêts à retourner au pays à cause de l’évolution de la situation sécuritaire dans les régions de Tombouctou et Gao.
Avec Tamani