L’armée envisage d’y envoyer des hommes pour une opération de ratissage”, indique une source diplomatique. C’est de là, semble-t-il, que plusieurs attaques jihadistes ont été lancées ces dernières semaines, notamment contre les villes de Nampala (5 janvier) et de Ténenkou (8, puis 16 janvier).
En mars 2014, les forces maliennes, mauritaniennes et françaises y avaient conjointement mené une opération, mais, selon plusieurs sources sécuritaires, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) y conserverait une base de repli. Un autre groupe jihadiste, Ançar Eddine, disposerait lui aussi de repaires dans la région.JA
Quarante attentats en 8 mois
Après avoir courbé l’échine et perdu nombre de ses combattants et même de ses chefs sous le feu des militaires français en 2013, les groupes jihadistes ont eux aussi refait surface, profitant du retrait progressif des troupes françaises. En près de 8 mois, l’ONU a recensé une quarantaine d’attaques contre les casques bleus : pose de mines, attentats-suicides, tirs de mortier… Une stratégie de harcèlement qui a occasionné de nombreuses pertes. Début janvier, les jihadistes, visiblement requinqués, ont placé la barre un peu plus haut encore en se rapprochant de Bamako et en ciblant les FAMa. Le 5, ils ont attaqué la ville de Nampala et tué 14 soldats. Le 8 et le 16, ils ont lancé deux assauts sur Ténenkou, tout près de Mopti, tuant une dizaine de soldats. Pour la première fois, ils sont descendus en deçà des territoires qu’ils avaient conquis en 2012.
La Rédaction