Brèves : Reprise des discussions à Alger

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Abdoulaye Diop - connaissance
Abdoulaye Diop: Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération internationale

Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, espère aussi que ce round sera le dernier. Il appelle toutes les parties au cessez-le feu après les affrontements de ces derniers jours, mais considère que ce n’est pas un préalable pour discuter. La priorité c’est d’obtenir un accord, explique-t-il. Côté gouvernement, «nous sommes déterminés à participer dans un état d’esprit de grande ouverture. Il sera certainement nécessaire de faire des concessions pour avancer, mais ce qui est important pour nous, c’est que ces concessions ne soient pas attentatoires à l’unité du pays», a soutenu le ministre Diop.

L’unité du pays dans son organisation, l’intégrité du territoire, à l’intérieur duquel cependant une gouvernance partagée est possible, ajoute le ministre. Avant de rappeler qu’il n’y a plus de débat sur la question du fédéralisme, mais qu’il y a certainement d’autres formules de gouvernance partagée à trouver.

Conférence des donateurs à Bamako

Tandis que la capitale algérienne accueille les discussions de paix, à Bamako les discussions portent sur la reconstruction. La capitale malienne a abrité mardi dernier la réunion internationale de suivi de la conférence des pays donateurs pour le développement du Mali. En 2013, ces pays dont la France avaient annoncé près de 3,3 milliards d’euros au Mali. Deux ans après, les pays donateurs ont déboursé 90% de cette somme, notamment consacrée à une aide humanitaire d’urgence à deux millions de Maliens, fournir de l’eau potable aux populations ou encore acheter des manuels scolaires aux élèves.

Parmi ces bailleurs de fonds figure la France. Annick Girardin, secrétaire d’Etat française au développement et à la francophonie, a fait le voyage à Bamako et dresse un «bilan satisfaisant» du processus de reconstruction. «Nous avons même parlé de succès, en matière de première phase de réforme, de première phase d’investissement, de première phase de reconstruction»,  a  déclaré la ministre française.

Une nouvelle phase de développement sur le terrain va bientôt commencer, a expliqué Hamadou Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord : «Nous allons passer d’un humanitaire dominant à une situation où nous allons rentrer progressivement dans le développement». La sécurité étant nécessaire pour parler de développement et vice-versa. Les pays donateurs ont encouragé le Mali et les groupes armés à faire la paix des braves.

Le sixième “Gtia” baptisé “Al Farouk”

La mission de formation de l’Union européenne au Mali «Eutm» vient d’achever la formation du sixième Groupement Tactique Interarmes «Gtia» baptisé «Al Farouk», selon le Colonel Nicolas Rivière, commandant des forces chargé d’instructions de l’Eutm, les officiers supérieurs maliens venus assister à l’exercice miliaire.

Du nom du génie protecteur de la ville de Tombouctou (Al-Farouk), ce nouveau Gtia formé par l’Eutm a passé 12 semaines de formation dans le maniement des armes, la planification et l’exécution des missions. «On ne peut pas faire quelque chose de parfait en 12 semaines, mais si les soldats viennent chez nous, ils ne partiront pas d’une feuille blanche et le Gtia Al Farouk sera en mesure de répondre aux attentes des forces armées maliennes», a-t-il affirmé à Anadolu.

En fin de formation, les stagiaires exécutent un exercice militaire pour mettre en œuvre leur capacité opérationnelle. Ainsi, le but de cet exercice était la reconnaissance, et le contrôle de la localité de Koulikoro, de manière à empêcher l’infiltration d’éléments appartenant aux groupes armés qui sévissent dans le Nord-Mali.

Rappelons que depuis son arrivée au Mali en 2013, l’Eutm a formé plus de 3400 soldats en six Gtia qui ont été tous déployés dans le nord du pays pour faire face aux attaques des groupes armés qui opèrent dans le nord du Mali.

Lancement de l’opération «Bamako  ville propre»

Pour sa grande toilette, la ville de Bamako mobilise plusieurs centaines de personnes. Elles seront de plus en plus visibles à partir de ce lundi dans les communes, sur les principales artères, avec leur tenue de travail orange. À la main, râteau, pelle, et balais notamment. Le salaire de base mensuel d’un balayeur est de 47. 000 francs CFA, selon des témoignages. Les candidats continuent de se bousculer devant le portillon, mais ils travailleront tous très dur, parfois dix heures par jour. Des véhicules spécialement conçus pour cette vaste opération d’assainissement seront aussi déployés. Des décharges publiques seront fermées ou transférées ailleurs. Pour la réussite de l’opération, 9 milliards de Fcfa seront mobilisés et c’est une société marocaine qui assure le préfinancement. Mais la mairie du district ainsi que l’Etat sont également au cœur de l’opération «Bamako, enfin ville propre».

Wagadou en ligne de mire

À Bamako, les autorités ont l’œil rivé sur la forêt de Wagadou, près de la frontière mauritanienne, à quelques heures de route de la capitale. «L’armée envisage d’y envoyer des hommes pour une opération de ratissage», indique une source diplomatique. C’est de là, semble-t-il, que plusieurs attaques jihadistes ont été lancées ces dernières semaines, notamment contre les villes de Nampala (5 janvier) et de Ténenkou (8, puis 16 janvier). En mars 2014, les forces maliennes, mauritaniennes et françaises y avaient conjointement mené une opération, mais, selon plusieurs sources sécuritaires, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) y conserverait une base de repli. Un autre groupe jihadiste, Ansar Eddine, disposerait lui aussi de repaires dans la région.

Iyad et Gamou, ennemis jurés !

Entre El Hadj Ag Gamou, le vrai chef du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), et Iyad Ag Ghali, le leader d’Ansar Eddine, c’est une vieille histoire de rancœurs. Les deux Touaregs ont d’abord combattu ensemble dans les années 1980, au sein de la Légion verte de Kadhafi, puis lors de la rébellion de 1990. Mais, en 1994, l’Imghad et l’Ifogha se sont déchirés. Depuis, ils se vouent une haine tenace. Le premier, fidèle à Bamako, s’est juré d’en finir avec le second, dont la dérive salafiste semble sans limites.

«C’est la guerre qui nourrit le terrorisme»

«C’est la guerre qui nourrit le terrorisme et il faut prendre la mesure de cela pour utiliser d’autres moyens, en particulier l’action diplomatique et politique», a rappelé  l’ancien Premier français, Dominique De Villepin, ajoutant : «Nous sommes engagés militairement aujourd’hui en Irak à travers une coalition sans véritablement chercher à apporter une réponse forte aux tribus sunnites qui ont constitué et constituent le vivier à partir duquel se nourrit l’organisation Daesh». «De la même façon au Mali, nous sommes intervenus militairement sans régler la question touarègue qui constitue là encore dans les provinces du nord le vivier à partir duquel se nourrit le terrorisme», a-t-il poursuivi. En revanche, avec «ce qui se passe avec Boko Haram au Nigeria, nous avons l’exemple de ce qu’il faut faire : les pays de la région se mobilisent, ils constituent une coalition, ils sollicitent l’aval et la légitimité de l’Union africaine et après des Nations unies, et nous apportons une aide logistique à ces différentes armées».

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1 commentaire

  1. Je voudrais dire au Ministre Abdoulaye DIOP qu’il y a sans aucun doute des formes de participation variees a la gouvernance des populations dans un Etat unitaire.Dans une Republique qui se dit unitaire il ne doit pas y avoir des privileges INSTITUTIONNELS, permanents.Des mesures a court et moyen terme peuvent etre adoptes pour corriger certaines inegalites, naturelles ou causees.Deuxiemement,l’autonomie a donner aux regions,doit etre une autonomie INTERNE,pas une autonomie EXTERNE.Tout ce qui touche a la cohesion nationale ne doit pas etre affecte: l’homogeinite des regions,les ressources du sous-sol,les relations exterieures sous n’importe quelle forme,le centralisme de l’armee nationale sous le Chef de l’Etat et le Chef des Etats-Majors,les Douanes,…La decentralisation doit viser a liberer les initiatives regionales et non a creer des postes sans orientation et initiative.

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