Dans toutes les nouvelles localités annexées, dans les régions de Gao et de Tombouctou, par le MNLA, suite aux évènements du 17 et 21 mai à Kidal, des rançons sont exigées des fractions. En fonction des activités des communautés, on leur impose un montant à payer, pour dit-on nourrir les combattants du MNLA, très affamés et très assoiffés.
La branche politique, qui s’est enrichie de cette rébellion, commence à lâcher les combattants, auxquels elle envoyait auparavant des céréales et beaucoup d’argent. Aujourd’hui, c’est bien la disette, et le MNLA a cessé d’entretenir sa branche armée. C’est peut-être une manière de se décharger sur le gouvernement du Mali, qui court derrière un accord de paix.
Dans le cadre du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion socio économique des rebelles, cela est bien possible. En attendant, les populations continueront à subir les rackets du MNLA.
Ménaka: les retraités sans pension depuis trois mois
A Ménaka, en plus des souffrances qu’endurent les populations en raison de la présence du MNLA, l’Etat du Mali en rajoute, en privant les citoyens de cette zone de leurs pensions. Des vieillards qui peuvent plus marcher sont priés de rejoindre Gao pour toucher des sommes insignifiantes. Les frais de voyage (aller et retour) dépassent même le montant de la pension de certains. C’est pourquoi, ceux-ci, les plus misérables, préfèrent rester sur place que d’effectuer un déplacement onéreux.
Pourquoi les agents de l’Etat qui ont une protection militaire Fama, Serval ou MINUSMA, ne se rendent-ils pas à Ménaka pour payer les pensions et procéder à des contrôles physiques?
C’est un pur pléonasme que de dire qu’un Touareg raquette car c’est leur principale AGR (Activité Génératrice de Revenu). Quant au non paiement sur place des pensions de retraite, je me demande comment pourra-t-on faire autrement. Ce sont les propres fils de ces retraités qui empêchent le fonctionnement de l’administration à Menaka. C’est triste, mais c’est ça la réalité.
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