Avant l’intervention française dans la guerre contre les Islamistes, le poste de contrôle de Ty (entrée Nord de Sévaré) était celui où les usagers de la Route nationale n°6 subissaient toutes sortes de tracasseries. Aujourd’hui, c’est encore celui qui en fait voir toutes les couleurs aux journalistes, nationaux comme internationaux.
L’Adjudant, après avoir fait son cinéma, venait «dégager les lieux». Avec des mots durs. «Foutez le camp d’ici!… Personne ne passe…». Las de cette pratique moyenâgeuse, tous les journalistes ont rencontré l’un des nombreux officiers de l’armée française sur l’aéroport de Sévaré. Ce dernier, après avoir recueilli les plaintes des un et des autres, s’est mis en rapport avec nos militaires. Peine perdue, car, jusqu’au moment où cet article paraît, la route vers Gao, via Sévaré, Konna ou Douentza, est toujours fermée aux journalistes.
A Konna, c’est un autre Lieutenant bourreau de la presse qui n’hésite pas à laisser griller les journalistes au soleil pendant de longues heures. L’équipe de CBS, de retour de Tombouctou en début de semaine dernière, en a fait l’amère expérience. «Vous allez rester ici et les avions français vont passer bientôt. Ils vous bombarderont et foy té bô a la (rien n’en sortira)» a-t-il lancé à nos confrères. Il a fallu l’intervention d’un ses chefs hiérarchiques pour que l’équipe de télé regagne Sévaré.
Quand on évoque les différentes tracasseries auxquelles nous sommes confrontées avec nos officiers de l’armée, (le Commandant Diarra de la DIRPA, actuellement à Sévaré, en sait quelque chose) ils ont toujours le même langage: «on est en train de se battre pour que vous puissiez faire votre travail…». Se battre contre qui? Se battre pourquoi? Les nombreux journalistes qui ont été sur des théâtres d’opérations beaucoup plus violents que ce qui se passe au Mali, n’en ont cure. Ils veulent tout simplement travailler.
A chacun son accréditation
Au commencement était l’autorisation de filmer, délivrée par le Centre national de cinématographie du Mali, pour les chaînes de télévision. Une démarche normale. Avec le début de l’intervention française au Mali, qui a manifestement créé une cacophonie entre le ministère de la Communication et celui de la Défense. Finalement, un terrain d’entente a été trouvé: il faut obligatoirement une accréditation temporaire, signée par le ministère de la Communication après avis technique de notre confrère, le Colonel Diarran Koné de la Défense, pour qu’un journaliste se rende sur le terrain.
Mais, alors que les journalistes, tous munis de tous ce «sésame», étaient déjà sur le terrain pour travailler, d’autres blocages ont surgi. Contacté par nos soins pour en savoir plus, notre confrère et non moins nouveau Directeur Adjoint de la DIRPA, le Lieutenant-Colonel Souleymane Dembélé, nous a déclaré «il faut une accréditation de l’Etat Major». Pendant combien de temps ce «tirage de maillots» va-t-il continuer? Bien malin qui répondra à cette question. Car, comme à l’accoutumée, notre armée n’a pas encore compris le sens du mot communication. Surtout en temps de guerre.
La Rédaction
Nous continuons à étaler notre médiocrité aux yeux du monde
Bonne chancde, mr les journalistes, votre travail est difficile. je vous dit courage
je vous dit que le colonel DIANRAN est le plus grand menteur de l’armée malienne. C’est pas un bon officier, c’est pour cela qu’il est aller faire le mauvais journaliste aussi. il fait parti de ceux qui divise notre Armée
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