Formé immédiatement après l’occupation de la ville de Gao, le Conseil des sages procède actuellement à des actes partisans dans le cadre de la gestion de la crise. C’est en tout cas ce que rapporte notre source de Gao.
En effet, toute juste après la tombée de la ville de Gao aux mains des bandits armés, un Conseil des sages a été mis en place par les populations afin d’intervenir auprès des gens de la localité. Composé de chefs coutumiers, ce Conseil est présidé, entre autres, par le chef des Songhoïs, Ali Bady Maïga, Moussa Souma, Ould Matally, du président de l’Assemblée régionale, Mohamed Baye, et de Mohamed Ould Idriss. Pour ce faire, le Conseil a choisi un représentant en la personne d’Abdoulaye Hamma dit « Bobby », mai qui n’emportait pas l’adhésion de la jeunesse de Gao.
Contre toute attende, ce Conseil des sages ne brille que par des actes partisans. Non seulement ses dirigeants se sont ralliés de façon partagée aux différents occupants de la ville, mais ils procèdent aussi à des ségrégations lors du partage des vivres du couloir humanitaire. En clair, Ali Bady Maïga est du côté de l’Ançardine, Moussa Souma est proche du MNLA, Mohamed Baye et Mohamed Ould Idriss sont plus proches des moudjahidines. Du coup, au lieu de lutter pour les populations, ce Conseil di « des sages » ne cherche qu’à couvrir les envahisseurs de la ville de Gao. « Les comportements de ces dirigeants sont à l’image de ce Conseil des sages. Lors du partage des vivres du couloir humanitaire, le président du Conseil des sages a exigé de servir Abdoulaye Hamma au détriment des jeunes patriotes. Et comme ce dernier fait partir du Conseil et connaît tous ses secrets… », confie notre source.
Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place un comité de gestion du carburant de la centrale énergique de la ville car depuis l’occupation de Gao, c’est le CICR qui débloque chaque jour 3 millions de FCFA. Le président du Conseil des sages s’est encore retrouvé à la tête de ce comité en plus d’un autre jeune qui ne fait pas l’unanimité des jeunes autour de lui. Chaque vendredi, le mouvement des jeunes pour la résistance de la crise au Nord (MJRCN) initie des prières et prêches pour la paix. Et depuis le vendredi dernier, les mosquées de la ville de Gao procèdent à des prêches et prières pour le retour de la paix au Mali en général, et au Nord en particulier. Ce projet a été initié par le MJRCN qui a sensibilisé le Haut conseil islamique régional et les Imams de la ville de Gao afin que ces prières soient exaucées. D’autres mosquées font ces séances de prêches et de prières en dehors des vendredis.
Oumar Diakité