Blocages des pourparlers d’Alger : La guerre est désormais le choix d’IBK

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Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

Au lieu donc des ultimes retouches au pré-accord, les efforts sont plus consacrés au déblocage de la vicieuse donne qui s’est invitée dans le processus du dialogue inclusif inter-malien : les règlements de comptes entre forces unionistes et autonomistes. Il s’agit notamment des mouvements armés de la Plateforme et de la Coordination. Des disputes pour le droit de représenter les populations du Nord ont éclaté des combats intenses pour le contrôle des positions stratégiques. Les forces de la Minusma s’y sont prises par un arbitrage très contesté avec un accord mitigé unilatéralement passé avec le Mnla et ses alliés. De quoi exaspérer la partie adverse et susciter les antipathies au point d’en découdre par la violence et les tirs à balles réelles sur des manifestants à Gao.

La salve de dénonciations et des accusations de partialité qui en ont découlé  n’ont l’air d’avoir freiné les ardeurs de la représentation onusienne. En tant qu’organe pilote du mécanisme de suivi de l’Accord de Ouagadougou, la Minusma est en effet initiatrice d’une réunion d’urgence à Alger en vue de revisiter un instrument sur lequel tous semblent avoir passé l’éponge. Objectif : obtenir que les pourparlers d’Alger puissent se poursuivre dans un climat  de convivialité et de confiance minimale entre les protagonistes de la crise malienne. Peine perdue, la rencontre a tourné court à cause de la surenchère et des barrières d’incompatibles pour l’heure insurmontables. Les mouvements armés de la Coordination refuse catégoriquement de siéger désormais avec ceux de la Plateforme, tandis que du côté de la partie gouvernementale a choisi quant à elle de bouder par l’envoi de représentants de petit calibre.

Doit-on en déduire les signes avant-coureurs d’un échec du processus d’Alger et, partant, du processus de décrispation ? Rien n’est plus évident, et pour cause. Certains acteurs, qui affichaient naguère un grand optimisme, se rongent déjà les ongles pour identifier les causes du blocage. D’autres en ont même tiré la conclusion que le dialogue inter-malien est alourdi par l’intrusion d’interlocuteurs inopportuns. Un haut responsable de la médiation sous-régionale explique, par exemple, que le processus souffre du péché originel qu’est  la multiplicité des protagonistes depuis l’étape préliminaire de Ouagadougou, ainsi que de la confusion entre la négociation avec la rébellion armée et la réconciliation nationale. Dans son entendement, en clair, les pourparlers d’Alger pouvaient se suffire d’une dynamique bipartite entre l’Etat malien et les mouvements de l’Azawad.

Quoiqu’il paraisse discutable, son constat est pour le moins corroboré par le manque d’emprise du Gouvernement sur ses propres concessions. Elles sont pour certaines fortement contrariées par les objections de mouvements loyalistes, à l’image du schéma de réintégration des combattants, objets de vives contestations motivées par les craintes d’un noyautage de l’armée au détriment des communautés loyalistes.

Les mêmes motivations d’essence communautariste prévalent quant à l’intention de gratifier la région Kidal du statut exclusif de zone de développement socio-économique.

La guerre est désormais le choix d’IBK

Comme on le voit, ce sont les hostilités sur fond d’enjeux communautaires qui ont supplanté les affrontements entre l’armée malienne et la rébellion armée, après le cessez-le-feu consécutif à l’épisode dramatique de Kidal en mai dernier.

Face à cette donne, il est clair que le choix des autorités est vite fait entre les mouvements séparatistes hostiles à l’unité nationale et les loyalistes favorables à l’intégrité territoriale. En attestent les sorties successives d’IBK devant les populations de Gao et, plus récemment encore, devant les compatriotes résidents en Turquie. A chacune de ses sorties, le leitmotiv a été le même : le président de la République a clairement présenté les mouvements de la Plateforme comme des patriote qui se battent contre la division de leur pays et font échec aux velléités sécessionnistes de l’ennemi. Ce n’est pas tout. Par ailleurs requinqué par leurs récents succès encou­- rageants autour de Tabankort, le chef Suprême des armées s’éloigne peu à peu de la modestie que lui a imposée la mésaventure antérieure des troupes maliennes à Kidal. « Nous allons prendre les armes s’il le faut », a-t-il constamment martelé dans un ton et un tempérament qui  laisse entendre que les autorités n’ont pas définitivement renoncé à en découdre avec la rébellion par la guerre. Le vent pourrait certes tourner temporairement en faveur d’une telle option mais il n’est point évident qu’elle soit le chemin qui mène à la solution durable et définitive tant prônée. Et pour cause, si un règlement de la crise doit reposer sur les règlements de compte communautaires, la voie est plutôt déblayée pour les germes d’un embrasement à durée indéterminée.

A . KEITA

 

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13 COMMENTAIRES

  1. IL a quoi comme armes pour faire la guerre ou bien sur qui il compte. Pas sur son ami François Hollande j’espère, pas sur les tchadiens et nigériens, eux ils ont les problèmes avec boko haram. 👿 👿 👿 . Ne sacrifiez plus enfants des gens 😥 😥 😥

  2. ____VIVE-VIVE-VIVE-VIVVVVVVVVVVVVVVVE IBK—–NOTRE PRESIDENT DU MALI 😉 ____LA GUEURE AU MALI VOUS CONVIENT__ PAUVRE DAME __ POUR PREPARE LE COUSCOUS DANS LES QUARTIERS EUROPEN DE TA VILLE 😉 —— POUR L’AIDE HUMANITAIRE AUX PAUVRES ENFANTS MALIENS DE LA GUEURE QUI MEURT DE FIN ?—–VITE VITE LA GUEURE ——-HONTE A VOUS –CONTINU DE BOIRE TA BIERRE -ET LAISSE NOUS EN PAIX AHAHAHAHAHHHHHHHHHHHDEH NE-MA-MOGO-TOGO-FODEH———-NE BIYEREDON 😉 ___

  3. Si la guerre est l’objectif d’IBK moi je n’y vois aucun inconvénient ,mais encore faut il que ce soit les maliens qui fassent la guerre 😉 😉 😉 😉 😉 Ce qu’il voudrait c’est faire des ronds dans le ciel avec son avion pendant que les soldats étrangers qu’ils soient africains ou occidentaux aillent se faire tuer pour le Mali qui de toute façon est cuit ad vitam eternam , et qu’éventuellement on fasse des parachutages de caisses bières sur Kati 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 sincèrement faut il tenir une sacrée couche de connerie pour avoir voté à 77% pour cet individu qui ne pourrait pas meme etre le maire de son village 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  4. Ce griots tente de nous faire croire à une quelconque “fermeté” d’Ibk pour mieux masquer justement sa mollesse et ses tatonnements!!! 🙄 🙄

    Nous le savons TOUS: La soi-disant “fermeté” d’Ibk ne réside que dans des articles de à sa gloire ou dans de simples slogans! Sinon OU, QUAND, et A QUEL MOMENT Ibk fait-il soi-disant “le choix de la guerre”??? 🙄

    “… En attestent les sorties successives d’IBK devant les populations de Gao” 🙄 🙄 Il est allé à Gao 2 fois EN TOUT depuis son élection; Bel EXPLOIT! 🙄

    “« Nous allons prendre les armes s’il le faut », a-t-il constamment martelé ” Formidable! Mais les a-t-il prises? 🙄 On ne compte tout ce qu’Ibk a “martelé” depuis le début… Et on a vu ensuite…

    La fable de “l’homme à poigne” ne trompe plus personne depuis déjà longtemps!

  5. Nous devons prendre conscience rapidement en se comportant bien, c’est tout ce qui manque aux maliens d’aujourd’hui; il faut cesser de mentir, de voler, de tricher et en croyant qu’on être plus malin que l’autre, choses prohibées et trop prohibées par Allah le tout puissant. C’est ces comportements qui font qu’Allah ne nous donnera jamais, jamais et jamais la chance nécessaire de percer dans tous les domaines de la vie ici bas.
    Qu’Allah donne sagesse et conscience pour être de bonnes personnes.
    FOCALISER SUR LA NEGATION, LES MALIENS DOIVENT FAIRE BEAUCOUP ATTENTION POUR NE PAS FROLER LA GUERRE CIVILE TRES, TRES, TRES, PROCHAINEMENT.

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