Annoncé pour baliser le terrain du processus de paix inclusif, le Comité de suivi de l’accord peine à fonctionner. L’organe principal de la mise en œuvre de l’accord qui devait être doté d’un règlement intérieur et d’un budget est toujours au stade des querelles internes entre groupes armés.
Fondamentalement, des divergences sont nées au niveau du nombre des délégués de chaque groupe armé qui devait siéger au sein du CSA. Problème : les deux principaux mouvements qui constituent l’ossature du processus de paix (la Coordination et la Plateforme) n’arrivent plus à souffler dans la même trompette que les groupes dissidents retranchés au sein de Compis-15. Des groupes qui reprochent aux deux entités de vouloir s’accaparer de l’essentiel des prérogatives du processus.
Ces frustrés du processus de paix tentent de se faire accepter, mais sans succès. Car la CMA et la Plateforme opposent un niet catégorique au retour de leurs anciens alliés devenus leurs ennemis jurés. C’est dans ce contexte trouble que les travaux de différentes sous-commissions devant composer le CSA ont démarré en début de semaine afin d’accélérer le processus.
Cependant, il est difficile de trouver un consensus, car ni l’Etat encore moins la médiation ne semblent accorder du crédit aux complaintes de la Compis-15 qui refusent de servir de 4e partie.
Malgré les rencontres et plaidoyers menés en direction des pouvoirs publics, des milieux politiques, la situation demeure intacte et la Compis-15 est presque marginalisée dans le processus. Ce qui est contraire à l’esprit du point 10 de l’accord de paix qui prône l’inclusivité de l’ensemble des signataires.
En attendant toutes autres décisions sur la prise en compte des doléances de cette partie prenante de l’accord, les regards sont tournés vers la médiation qui reste la voie la plus solvable dans ce cas de figure.
Alpha Mahamane Cissé