L’on savait déjà que la force du sanguinaire Iyad Ag Ghali réside dans la couverture que l’Algérie ingrate lui assurait. L’on savait également que le MNLA et ses groupes satellites, le HCUA et le MAA, branches séparatistes étaient une marque de fabrique de la France pour s’emparer des ressources minières du septentrion malien. Un plan de contrôle savamment orchestré par Nicolas Sarkozy et ses camarades ultra-libéraux de la droite française. L’on savait également que la France néo-coloniale du Général De Gaule n’a jamais pardonné au président Modibo Kéïta, d’avoir obligé la France à évacuer le camp militaire de Tessalit, qu’elle voulait conserver pour asseoir sa vision géostratégie sur le Sahara dans le but non seulement de contrôler les ressources minières de la zone (pétrole, uranium, gaz, or, etc.) mais également le système de communication, notamment hertzienne.
Sans être des spécialistes, d’aucuns disent que la position géographique de Tessalit fait qu’on ait accès à un flux important de communications internationales. Vrai ou faux, en tout cas, l’on ne saurait en dire plus. Dans tous les cas, la France ne voulait pas quitter la zone.
Le second motif de rancune qui justifie l’attitude de la France à l’égard du Mali, c’est le soutien matériel et géographique que le Mali a apporté à l’Algérie d’Hamed Ben Bella, qui se battait contre l’armée coloniale française pour son indépendance. A cette occasion, Modibo Kéïta a permis aux combattants algériens d’utiliser le territoire malien comme base arrière. C’est un secret de polichinelle que le principal poste de commandement de la troupe algérienne, placé sous la direction du Général Bouteflika était basé à Gao. Mais, ce qu’on ne dit pas assez, c’est que ce soutien inestimable du Mali au voisin algérien n’a pas empêché l’Algérie de Bouteflika de rentrer dans des complots internationaux contre le Mali en soutenant de façon voilée, le sanguinaire Iyad Ag Ghali rien que pour des raisons géostratégiques comme la France. Mais comme le dit un adage populaire, « la vérité finit toujours par se savoir ». Ainsi, ce qui se tramait en cachette sur le Mali a enfin éclaté au grand jour.
C’est le nouveau président français, Emmanuel Macron, qui a levé le voile sur ces combines. C’était à la faveur de son bref séjour à Gao la semaine dernière. A cette occasion, il a officiellement indexé le soutien d’Alger à Iyad Ag Ghali et ses camarades sanguinaires en oubliant le leur au MNLA et à ses mouvements satellites (HCUA et MAA, branche séparatiste). La prise de position de Macron a créé une sorte de boule de neige dans l’évolution de la crise. Lorsque les complices d’hier se démasquent, cela ne peut faire que le bonheur des Maliens qui ont trop souffert de la lutte d’influence de la France et de l’Algérie dans notre pays. La trouille provoquée à Alger a obligé Bouteflika à réagir. Lequel a décidé à son tour, de dénoncer la main invisible de la France derrière le MNLA et ses complices. C’est son représentant dans notre pays, non moins chef de file de la médiation internationale, Ahmed Boutache, qui est monté au créneau pour pointer un doigt accusateur sur le MNLA et ses complices. Le diplomate algérien n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a ouvertement accusé les ex-rebelles de la CMA de retarder la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Selon lui, l’attitude des ex-rebelles participe d’une volonté manifeste de bloquer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
Pour se défendre, les ex-rebelles aussi retournent l’accusation aux Algériens. Le jeu de ping-pong entre l’Algérie et la France à travers la dénonciation de leurs protégés n’arrangent certes pas la question, mais, il a l’avantage de dévoiler les combines internationales contre le Mali, dont les Nations Unies se rendent également complices. Et du coup, elles se rendent complices du supplice que les Maliens vivent à cause de cette situation.
M. A. Diakité
Nous ( maliennes et malien ), quand est-ce que nous allons nous reveillé(e ) de ce sommeil profond ???????????
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