Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! »

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Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 15 mai 2013 à Bruxelles  © AFP
Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 15 mai 2013 à Bruxelles © AFP

C’était ce matin (lundi 17 juin 2013) dans Sidwaya, le quotidien national burkinabè. Un papier de Koumia Alassane Karama, « de retour de Vienne ». Blaise Compaoré était dans la capitale autrichienne, la semaine dernière, pour participer à la 40ème session de la Commission préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).

 

 

Un séjour du 12 au 14 juin.Alors que tout le monde espérait que le dossier de la crise malo-malienne serait rapidement bouclé après la médiation menée du 8 au 10 juin. On sait qu’il n’en est rien et qu’en cette fin de journée du lundi 17 juin les conversations se poursuivent dans la capitale burkinabè. Les médias publics burkinabè sont discrets sur cette médiation. La RTB fait,dans ses journaux, l’impasse sur les tribulations des diplomaties burkinabè,africaines et internationales et ne rapporte que les événements protocolaires. Autrement dit,rien depuis le samedi 8 juin, jour d’ouverture (retardée) des discussions. Blaise, quant à lui, ne communique pas sur les affaires en cours. Il fallait donc le suivre à Vienne, non pas pour en savoir un peu plus mais pour percevoir son état d’esprit.

 

 

C’est Karama qui vend la mèche. Avec, n’en doutons pas, le feu vert de la communication présidentielle. Son papierest titré : « Les péripéties de la médiation dévoilées à Vienne ». Dans la capitale autrichienne, le président du Faso a animé un point presse avec des journalistes autrichiens, internationaux et burkinabè. La question lui a donc été posée de l’évolution de sa médiation. Et ce qui retient l’attention, c’est cette phrase de Karama : « Quels sont lesamendements que les autorités maliennes veulent apporter à la proposition d’accord de l’équipe de médiation ? Acette question d’un journaliste, Blaise Compaoré a jugé bon de situer, d’abord, la complexité de la double crise au Mali : rébellion au Nord du pays et coup d’Etat à Bamako ».

 

Il faut effectivement rappeler, ce que tout le monde semble oublier, qu’il y a eu deux événements majeurs entre janvier et mars 2012 : la rébellion et le coup d’Etat. Et la situation qui prévaut en 2013 résulte de cette situation. A commencer par le fait que Dioncounda Traoré n’est qu’un président « intérimaire » dont l’accession au pouvoir résulte de la médiation menée par Blaise Compaoré au titre de la Cédéao afin de mettre sur la touche la junte militaire qui avait renversé Amadou Toumani Touré et entendait exercer pleinement le pouvoir. A tel point d’ailleurs qu’elle n’a pashésité à coller une « branlée » à Traoré quand celui-ci a été nommé « intérimaire ». La réponse de Blaise est doncexplicite : « Nous avons estimé urgent de régler la question constitutionnelle qui a abouti à l’installation de Dioncounda Traoré, précédemment président de l’Assemblée nationale, comme président intérimaire, conformément aux dispositions de la constitution malienne ».

 

On ne peut pas être plus clair. Traoré n’était que président de l’Assemblée nationale ; il est président intérimaire conformément à la Constitution mais par la grâce de la médiation menée dans le cadre de la Cédéao par le Burkina Faso. Si cette médiation n’avait pas été menée ainsi, en imposant la règle constitutionnelle, le Mali serait toujourssous la férule d’une junte militaire et Traoré ne serait même plus en mesure d’exhiber ses foulards blancs sur la scène diplomatique africaine. Autrement dit : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

 

Ce préalable ayant été posé, Blaise Compaoré a rappelé la règle du jeu concernant la « reconquête » de Kidal par Bamako : « Nous avons voulu que cela soit progressif, avec un accompagnement des forces internationales ». C’estque le président du Faso, à l’instar des autres acteurs du dossier, sait que l’humiliation subie par Bamako depuis le déclenchement de la « guerre » par le MNLA, en janvier 2012, est telle que le pire était à craindre à Kidal. L’avantage de Blaise par rapport à « l’intérimaire » qu’est Traoré c’est qu’il est un militaire et un politique. Et sait ce qu’est un rapport de forces. Il l’avait dit, en substance, à Laurent Gbagbo, en 2002, quand la « rébellion » avait coupé la Côte d’Ivoire en deux et que le président ivoirien (qui, lui, avait été élu) rechignait à négocier : « De quoi tu te plains, Soro occupe plus de la moitié de ton pays et pourrait exiger une vice-présidence ! ». Ce n’est pas faire l’éloge de la violence ; c’est prendre en compte la réalité des faits.

 

On comprend l’exaspération des Burkinabè face à des Maliens qui ont tendance, ces derniers mois, à se « hausser du col ». Et à penser que la souveraineté est un acquis. Même la presse privée burkinabè exprime sonincompréhension face aux attaques dont elle fait l’objet notamment de la part de malijet.com : dès lors que l’on s’interroge sur le bien-fondé de la démarche de Bamako, c’est que l’on est à la solde du MNLA. Le foulard blanc autour du cou de Traoré n’en fait pas une colombe de la paix ! Et il y a au-delà des intérêts de l’actuelle classe dirigeante au pouvoir à Bamako, l’intérêt de la République du Mali ; une République qui a été restaurée par lamédiation burkinabè dans le cadre de la Cédéao et non pas par Traoré et les siens.

 

« Pour s’élever, il faut faire un effort et pour se rabaisser, il suffit de se laisser aller », écrivait ce matin (lundi 17 juin 2013) L’Observateur Paalga dans son édito alors qu’il dénonce le procès que lui fait la presse malienne pour sesprises de position sur le dossier. « Un accord, même à minima, vaut mieux qu’une confrontation militaire à l’issue incertaine. L’armée malienne a beau être regonflée à bloc, rien n’indique que sans le soutien de la communauté internationale, elle pourra venir à bout des groupes armés touaregs qui l’avaient humiliée et repoussée jusque dansses derniers retranchements au Sud » écrit le quotidien burkinabè qui, à la veille du week-end (vendredi 14 juin 2013), mettait en garde Bamako qui « aurait tort de trop tirer sur la corde ». Bamako a pris cela pour une menace ; une insupportable ingérence dans les affaires de la République malienne. L’Obs rappelait simplement d’où venait le Mali et qu’aujourd’hui il ne serait nulle part si le Burkina Faso et la Cédéao d’une part, la France et la « communauté internationale » d’autre part, n’avaient pas pris leurs responsabilités.

 

J-40. Bamako a une présidentielle a organiser. Le pays a « foiré » cette opération en 2012. On ne peut pas toujoursse tromper. Les communautés africaine et internationale ne cessent de lui tendre la main ; le Mali ne devrait pasoublier que s’il a encore les siennes c’est que la France n’a pas permis aux « islamistes » de venir les lui couper. Changeons de ton, changeons de comportement. Tiébilé Dramé, en grande proximité avec la médiation burkinabè, sent passer le vent du boulet. « Nous sommes dans les meilleures dispositions. Nous ne souhaitons pas du tout une suspension des louables efforts de la médiation » a-t-il déclaré ce lundi alors que les discussions se poursuivent à Ouagadougou. Mais on peut être inquiet sur le devenir d’un pays qui démontre aussi peu de compétence nonseulement dans la gestion de ses crises mais l’analyse même de celles-ci.

 

Le Mali de Traoré n’est pas, toutes proportions gardées, sans rappeler la Côte d’Ivoire d’Alassane D. Ouattara. Abidjan se comporte, trop souvent, comme s’il s’agissait de poursuivre les « années Houphouët », oubliant qu’entretemps il y a eu Bédié, l’ivoirité, Gueï, Gbagbo, Soro, la partition du pays, son occupation par des troupes étrangères, une transition interminable, une élection contestée, une « guerre civile », etc. A Bamako, même scénario. Aucun desacteurs politiques actuels, aucun des candidats à la présidentielle du 28 juillet 2013 ne semble avoir politiquementconscience que ce pays a totalement failli au cours des années passées et que cette faillite est, d’abord, de la responsabilité de ses « élites ». Il conviendrait qu’elles n’aient pas la « mémoire courte » et qu’elles fassent preuve de bien plus d’humilité. Sans oublier que le président du Mali sera le président de tous les Maliens.

 

Jean-Pierre BEJOT

 La Dépêche Diplomatique

 lefaso.net

Commentaires via Facebook :

33 COMMENTAIRES

  1. MOI JE PRÉFÈRE CROIRE QUE LES PROPOS DE BLAISE ONT ÉTÉ TRAVESTIS PAR SES JOURNALEUX DE LA PRESSE PRÉSIDENTIELLE QUI CROIENT A TRAVERS CET ARTICLE LE SERVIR.

    SI CES PROPOS REFLÈTENT LE FOND DE SA PENSÉE, ILS INDIQUENT SIMPLEMENT QUE LE PRÉSIDENT DU FASO EST:

    – INDELIQUAT, POUR LE GRAND DIPLOMATE ET NÉGOCIATEUR QU’IL EST SENSÉ ETRE: DIONCOUDA EST SON HOMOLOGUE (FUT-IL INTÉRIMAIRE) D’UN PAYS VOISIN ET FRÈRE, IL EST SON AINE ET IL A PLUS DE CHOSES A LUI APPRENDRE QU’A APPRENDRE DE LUI

    – PRÉTENTIEUX : LE PETIT VALET EXÉCUTEUR DES SALES BESOGNES DES SERVICES SECRETS OCCIDENTAUX POUR CONTINUER A BÉNÉFICIER DE LEUR PROTECTION A PRIS LA GROSSE TÊTE ET SE PREND DÉSORMAIS POUR LE SEIGNEUR DE LA RÉGION, LE FAISEUR DE ROI. IL DEVRAIT PLUTÔT TRAVAILLER A DEVENIR ROI CHEZ LUI SANS ÉCRASER DANS LE SANG TOUTE VELEITE D’OPPOSITION A SON RÉGIME

    – INCOHÉRENT ET LIMITÉ : EN EFFET QUOI DE PLUS NORMAL QUE LES AUTORITÉS (ÉLUES OU DÉSIGNES) DU MALI CHERCHENT A DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DU MALI.

  2. Ce journaliste a certainement reçu une mission celle de faire passer un message fort qui tient à cœur les plus hautes autorités du Burkina Faso.
    Une chose est claire et certaine c’est que ce journaliste écrit une chose qui est contraire à sa conscience mais il est en mission commandée et se sent obligée de l’exécuter c’est ce qu’on appelle l’éviction de la clause de conscience.
    Certes l’armée malienne a été humiliée mais pas par les soldats du MNLA mais par le MNLA et les autres groupes alliés terroristes. Les terroristes ont fait face à une véritable résistance de l’armée malienne avant le coup d’état. Si le BURKINA avait été attaqué par les mêmes terroristes, personne n’aurait parlé de médiation au BURKINA car il allait disparaître sur la carte de l’AFRIQUE.
    “Une petite mutinerie au BURKINA a fait fuir BLAISE du Palais présidentiel”. Donc le bruit des bottes des islamistes allait en dormir tous les burkinabe en une matinée soyez -en sûr mon journaliste.
    Soyez-humble les burkinabes!

    • C’est un honneur pour tout le BURKINA d’avoir la chance d’assumer le rôle de médiateur dans la crise malienne. C’était le rêve des autorités du BURKINA FASO et elles l’ont eue donc elles doivent se taire maintenant.
      Le capitaine n’est pas pire arrivé au pouvoir que M.BLAISE COMPAORE. La raison est très simple car le capitaine n’a pas assassiné ATT mais ils l’ont chassé du pouvoir et ATT vit dieu merci.
      En revanche, chers BURKINABE, où se trouve le grand et l’immortel T. SANKARA? Il est parmi les morts et beaucoup de Burkinabe le regrette.
      Donc monsieur le journaliste, la question de la mort de SANKARA est en soi un vaste sujet de rédaction donc laisse les maliens en paix.

  3. Ce n´est pas parce que Blaise à aider Dioncounda d´être président, qu´il ne doit pas pointer les faiblesses de l´accord de Ouaga. Diouncounda veut seulement défendre les interêts du Mali. Blaise doit se contenter de son rôle de facilitateur.
    Si Blaise se jouit de la crise malienne, c´est parce quelques félons maliens (Sanogo et consorts) lui ont donné l´occasion. Et Blaise veut que la crise continue comme en Côte d´ivoire au Togo, en Guinée … en produisant un papier bidon. Et le cas de la RCI doit nous édifier. 10 ans de médiation…

  4. Accord de Ouaga pourquoi je suis contre

    L’Afrique est un continent fascinant, mais pourtant ce n’est pas en changeant de capitale africaine qu’on calmera les ardeurs d’un conflit au relent raciste et esclavagiste.

    Alger ou Ouaga les mêmes causes produisent les mêmes effets, on ne tend pas la main à une fauve affamée d’un jardin zoologique sans risquer de se faire arracher le bras.

    A Alger il était question “d’allégement du dispositif militaire” du Mali au nord de son territoire et de créer des “unités spéciales” composées ou commandées par les ressortissants du nord pour arriver à la paix.

    L’alibi c’était que l’armée avait “traumatisé” les populations nordistes et qu’il valait moins d’armée pour aller vers une “paix durable”.

    Le 20 janvier 2012, alors que ce dispositif de la paix version “Alger 2006”, montrait toutes ses limites car la guerre avait éclaté au nord deux jours plus tôt, malgré le balai incessant des combattants nordistes reçus à Koulaba avec tous les honneurs, ATT, l’artisan de cette théorie de mal négociation, croyait encore dur comme fer à ses choix sur le nord du Mali et sa gestion de l’armée malienne.

    Il disait je cite: “l’armée de nos besoins plutôt que l’armée de nos habitudes”.

    Car selon lui on n’avait pas besoin d’avoir des garnisons mieux équipés partout au nord.

    La conséquence fut l’implantation successive de l’Aqmi et autres trafiquants, et l’émergence des conditions favorables aux aventuriers du type Mnla dans tout le nord du Mali.

    ATT et ses généraux ont été très mauvais en stratégie militaire mais ils ont été surtout de piètres négociateurs pour la sécurité du Mali.

    Pourtant ils sont deux fois mieux lotis que Tiebilé Dramé et sa bande d’apprentis négociateurs au pied de leur patriarche Blaise Compaoré.
    Pourquoi?

    1. D’abord ATT et ses généraux n’ont jamais été amenés à négocier “l’intangibilité des frontières” du Mali.

    2. L’initiative des négociations venait toujours du Mali, qui n’a jamais voulu recevoir les indépendantistes du Mnla.

    En voulant donner sa main en 2006, à Ag Bahanga, Iyad Ag Ghali et à leurs lieutenants de l’Aliance, ATT a ouvert la boîte de Pandore qui a permis à l’éclosion du Mnla et à la guerre de 2012.

    La paix mal recherchée en 2006 a conduit à l’effondrement total de l’état 6 ans plus tard.

    Le “cantonnement” ou l’aimable négligence des groupes armés venus de Libye en ébullition Sarko-Cameron, s’est révélé être une fatale erreur quand les photos des massacres d’Aguelhoc, et des hélicoptères calcinés de l’armée malienne, ont inondé Facebook.
    “An tiè Ti Sira kèlè niè, Marifa de Ti ou Bolo”!

    Qui ne se souvient pas de ses femmes de Kati en couleur à Koulouba?

    “Nos maris n’ont pas peur de la guerre, mais ils n’ont pas de munition”.

    C’est cette colère qui conduira à la mutinerie du 21 mars 2012 puis du coup d’état le lendemain.

    10 jours plus tard toutes les grandes villes du nord étaient prises par les bandits armés pour la première fois de l’histoire du Mali.

    La suite est connue!

    Ce qui a changé c’est l’intervention militaire (inédite au Mali) française et africaine pour chasser les barbus.
    Mais le Mnla qui n’a jamais réussi sous ATT de s’approcher de Kidal, plante désormais son drapeau fantaisiste dans cette ville malienne sous le regard amusé des forces de l’opération “Serval”.

    Du moment où chacun de nous sait désormais que la théorie de “Marifa de Ti ou Bolo” ne tient pas la route, il fallait conquérir Kidal par la force pour au moins arriver aux positions militaires de l’armée malienne avant coup d’état du 22 mars 2012 et faire les élections en rassurant nos partenaires français et internationaux que les dialogues politiques seraient conduits par le président élu et avec tous les fils du Mali.

    Mais non à Ouaga on a préféré perpétuer dans le mensonge pour nous faire croire qu’une armée de plus de 5000 hommes est incapables de prendre une ville à 500 combattants armés.
    Peut être que ce sont 500 Rambos qui ont déjà fait la campagne du Vietnam et d’Irak, et non ceux qui ont été chassés par 4 fois par le Mujao (composés lui aussi de bergers en sandales) à Gao, Ansongo, Menaka et El Khalil.

    A la guerre psychologique et médiatique, s’est ajoutée une intense campagne diplomatique et politique de Paris à Ouaga qui, comme un raz-de-marée a balayé toutes les convictions de nos autorités transitoires et militaires (qui rappelons-le, ne sont pas du tout préparés à diriger un pays en crise) sur la gestion du dossier touareg.

    La France et le Burkina Faso ont leurs objectifs de politique extérieure et africaines qu’ils mènent selon leur rythme, nous devrions avoir au Mali les nôtres.

    En s’alignant sans trop de conviction à la recette diplomatique de Ouaga, Dioncounda et son Tiebilé ont ouvert la deuxième boîte de Pandore dont la déflagration ne va pas tarder à secouer le Mali tout entier pas seulement le nord comme ce fut le cas avec l’ouverture de la première boîte de Pandore avec ATT en 2006.

    Car l’accord préliminaire de Ouaga est ni plus ni moins qu’une prime de l’impunité qui commence par la mise en liberté des criminels de tout acabit comme ci les acteurs qui ont contribué à l’effondrement de tout un État, étaient doux comme Agneau.

    Pire l’accord de Ouaga n’est pas mieux que celui d’Alger car il permet de “cantonner” des groupes armés criminels au lieu de les désarmer tout de suite avant qu’ils ne cachent tout leur arsenal militaire dans la perspective de nouvelles rébellions.

    Car ils sont gentils à Ouaga mais nulle part dans leur accord ils ne parlent de mettre fin au recours à la rébellion armée comme forme de revendication politique au Mali.

    Donc Cantonnement de Ouaga 2013 n’est pas mieux que allégements du dispositif de l’armée d’Alger 2006.

    Surtout quand des portes de sortie sont données aux rebelles en exigeant un développement économique “équitable” entre toutes les régions du Mali.

    Je suis curieux de savoir comment les autorités maliennes vont s’y prendre à court et moyen terme pour développer Kidal au même rythme que Sikasso et Ségou.

    La grande erreur de Ouaga est donc le fait de privilégier un groupe ethnique, les touareg, et le hisser au même pied d’égalité que l’état malien au détriment des dogons, des belah, des sonraïs, des peuls et des arabes, alors qu’ils ont souffert de la même façon du même conflit armé.

    Donc de la prime à l’impunité, Ouaga 2013 rajoute une couche supplémentaire, c’est à dire l’indemnité conventionnelle ou contractuelle au racisme.

    Mes chers amis c’est là où la deuxième boîte de Pandore de Dioncounda à l’écharpe blanche et de son Tièbilé Dramé, risque d’affecter tout le pays si les messieurs sans parole, sans dignité et sans honneur du Mnla décident unilatéralement de ne pas honorer ce qu’ils sont signé à Ouaga le 18 juin 2013.

    D’ici là mes chers amis, je prie le Bon Dieu pour que ce soit moi qui me trompe lourdement au sujet de cet Accord de Ouaga 2013.

    • Bonne analyse ! Seulement je rappelle que Sikasso n’est pas une ville développée,elle est plus pauvre que Kidal! Les habitants sont en brousse et ne s’intéressent pas à la chose politique. Avec l’affaire de Kidal, il yaura un réveil, et le futur président va gérer la révolte de Kenedougou

  5. blaise un sale traitre assasin de presidente et de journaliste l,homme qui a brule tout l,afrique de l,ouest …..liberia ….serraleonne..cote d,ivoire…

  6. Monsieur Atem faites beaucoup attention. parfois il faut lire vos commentaires avant de les poster. A une periode ou toute la jeunesse ouest africaine commence a comprendre importance de l’union entre nos nations toi, tu te permet de dire des choses de ce genre. les touregs dont tu parle ne sont-ils pas des maliens? de grace cherchons ensemble les solutions a nos problemes au lieu de dire du n’importe quoi. un peu te retenu. les burkinabes ne vont jamais insulte le Mali de peur qu’on insulte leur pays. Mais toi ils diront que tu es un gros con

  7. M le journaliste, la réalité est que Blaise voulait un premier ministre de plein pouvoir Cheick Modibo Diarra et qu’au bout de 40 jours d’intérim Dioncounda parte.C’est plutôt aux chefs d’Etat de la CEDEAO à Abidjan que Traoré doit la prolongation de son intérim et non à Blaise. Cessez de vouloir falsifier l’histoire recente.

  8. J’ai l’impression que Djoncounda Traore’ est l’un des meilleurs hommes politiques que le Mali a connus! Il a fait preuve d’une sagesse extraordinaire! De candidat de l’ADEMA au preisdent par interim par la constitution puis par la volonte’ des presidents de la CEDEAO, a’ l’agression physique qu’il a connue; LE MR N’A PAS PERDU HIS FOCUS!!!!!!! IL A COMPRIS QUE SA PATRIE EST EN DANGER, IL A ARRONDI LES ANGLES POUR FAIRE DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE SOUS L’ARBRE MALI!
    DJONCOUNDA, NAWARI!!!! MISSION ACCOMPLIE!!!! VOTRE SAGESSE ET VOTRE VOLONTE’ DE FAIRE UN TRAVAIL D’EQUIPE AVEC LE CAPITAINE SANOGO, LES MEMBRES DE LA JUNTE ET LA CLASSE POLITIQUE MALIENNE RENDENT LES ELECTIONS DE JUILLET POSSIBLE! LE MALI TIENDRA SES ELECTIONS ET AURA UN PRESIDENT DUMENT ELU!
    NOUS VOUS REMERCIONS!!!!

  9. Ils peuvent tout dire, railler, moquer mais nous gardons notre dignité, notre fierté et inch Allah nous relèverons. Le Mali se relèvera.
    Soutenir et entretenir des rébellions et jouer les médiateurs doit être un exercice particulièrement passionnant. Mais attention à ne pas abuser.

  10. A bas Blaise et à bas son gouvernement depuis Ouaga. je connais bien ce pays pauvre de long en large. De nos jours, le burkina veut tirer profit de la crise qui prévaut au mali en hébergeant les islamistes et rebelles touaregs. Blaise meme est un rebelle touareg mossi. Wa ka bian ka, c’est du mossi, ils me comprennent. C’est meme insupportable qu’on négocie, le mali, à Ouaga, après tout nous de bons ennemis là.

    • Monsieur ATEM, par courtoisie. Si des ignorants comme vous sont nombreux aux Mali, alors attendez-vous à d’autres AQMI, MNLA, MUJAO et SANOGO. Vous dites que le Burkina est pauvre. C’est vrai, le Mali est riche selon vos propres critères d’appréciation. Je vous suggère de vous cultiver. Vous ne connaissez que votre ville ou village de naissance. Vous ne connaissez même pas les autres régions du Mali, et vous ne connaissez autre pays que le Mali. Vous avez un esprit lugubre, obscure et corrompu par le virus l’ignorance.

      Au lieu de vous attaquer à Compaore, occupez-vous à vous débarrasser du capitaine qui met au garde-à-vous vos généraux et vos colonels. Vous pensez que vous êtes relevez au point de vous mettre à insulter ceux qui ont accueilli et nourri vos militaires fuillards. Soyez humbles, et soyez reconnaissant.

      • tu dois être l’un des rares burkinabes qui aime l’assassin du grand héros Sankara…

        En egyptien ancien, Sankara signifie Celui qui donne la vie divine…

        Blaise Compaoré signifie celui qui donne la mort: d’abord au burkina (depuis plus de 20 ans, et pour plus de 20 ans encore…), au Libéria, en côté d’Ivoire, au Mali (en sauvant la vie aux minables assassins du zazaouad qui ont mis le feu au pays, etc….

  11. “L’armée malienne a beau être regonflée à bloc, rien n’indique que sans le soutien de la communauté internationale, elle pourra venir à bout des groupes armés touaregs qui l’avaient humiliée et repoussée jusque dansses derniers retranchements au Sud”.
    CA C’EST ARCHI FAUX. SANS LES TERRORISTES, JAMAIS, ET GAMOU L’AVAIT JURE, LE MNLA N’ALLAIT PRENDRE KIDAL. LA PREUVE, LAISSER LA BRIDE A GAMOU ET A SES HOMMES, IL FONCERAIT DES AUJOURD’HUI SUR KIDAL ET PERSONNE NE POURRAIT L’ARRETER.

  12. “C’estque le président du Faso, à l’instar des autres acteurs du dossier, sait que l’humiliation subie par Bamako depuis le déclenchement de la « guerre » par le MNLA, en janvier 2012, est telle que le pire était à craindre à Kidal. L’avantage de Blaise par rapport à « l’intérimaire. JE T’IMMAGINE ENTRAIN DE RIRE EN ECRIVANT CES MOTS, POUR “BLESSER LES MALIENS, LES POUSSER DANS LA BOUE, VOIR LEUR SALE GUELLE DEVENIR HUMBLE”
    EH BIEN Mr LE CON, T’AS ECHOUE. D’ABORD, LE MNLA N’A PAS FAIT SUBIR UNE HUMILIATION A BAMAKO. MEME SI CET “ENFANT”(mnla)des terroristes ne pouvait rien faire sans ces derniers.
    Bejot ou Bigot, va dire tes conneries ailleurs. Enleve ta sale bouche des affaires du Mali

  13. Je ne crois pas que ce journaliste est un vrai burkinabè. Ils sont suffisamment éduqués et refuse l’arrogance. Ce Mr a certainement une autre origine que l’on connait. mais attention on se connait depuis!

  14. Il faut un journaliste francais pour ecrire de telles observations.Si M.Dioncounda Traore est devenu President par interim,c’est en application de la Constitution du Mali et de la volonte du Peuple Malien.Votre argumentation qui cherche a faire plaisir a la classe politique d’un pays ami est tordue.Vous voulez dire que toute la serie
    de reunions de Chefs d’Etat de la CEDEAO a Abidjan n’avait pour but que de boire du café Ivoirien.Vous etes superficiel !Vous avez aussi la memoire courte.Qui a collabore avec le MNLA et tous les crminels
    jahadistes pour apporter la violence et les massacres au Mali ?

  15. monsieur tu mens l’armee malienne na’ pas été humiliée par le mnla il s’est associé aux groupes djihadistes pour realiser leur illusion on connait la suite,ils ont été massacrés et chassés par leurs soi-disants alliés avec qui ils s’inspiraient du coran comme source dedroit

  16. Faisons attention! Blaise Compaore n’a jamais tenu ces propos à l’endroit de Dioncounda Traoré. Ces propos, tels qu’ils sont formulés, résultent plutôt de l’interprétation du journaliste de La dépêche diplomatique, Jean Pierre Bejot.

  17. Encore une honte, il tiens ce propos insultant envers Dioncounda et même pas plus que les bandits armés du Mnla!!!!

  18. Blaise sait pertinament que le MNLA seule ne peut pas faire face a l armee malienne malgre son etat de degradation pendant 20 ans. Il peut dire ,et faire tout ce qu il veut consernant le mali, l histoire retiendra……….

  19. Que Blaise continue de raconter ses histoires. Il sait bien pourquoi il se fait actif sur le dossier malien. En tout état de cause 2015 s’en vient. C’est Blaise qui supportait la junte, et c’est l’intervention du Nigeria et de la RCI qui la calmé. A-t-il oublié pourquoi on lui a marqué à la culotte en enjoignant le Nigeria comme co-médiateur? Pourquoi Blaise agacait ses collègues sur le dossier, notamment le Niger, la RCI et le Nigeria? Après avoir échoué de faire la part belle à la junte, il a voulu s’opposer à toute intervention militaire. Alors Mon cher Blaise garde ton intelligence pour la gestion de tes élections de 2015 et n’oublie pas les dossiers Sankara, Songo t’attendent le temps qu’il faut.

  20. «Nous avons estimé urgent de régler la question constitutionnelle qui a abouti à l’installation de Dioncounda Traoré, précédemment président de l’Assemblée nationale, comme président intérimaire, conformément aux dispositions de la constitution malienne ».

    On insulte l’intelligence des maliens en disant que Dioncounda est président intérimaire conformément à la constitution malienne. On dit que qu’on voulu barrer la route à la junte je comprends cela. Mais c’est un mensonge que de dire l’arrangement est constitutionnel.

    • Toi tu es très intelligent mon frère… c’est pourquoi j’ai parlé de moquerie… Pour eux notre constitution na aucun sens si j’essaie de comprendre un peu sa phrase… 😈 😈 Mais bon on (le malien) est aussi coupable de ce qui nous arrive… 😉 😉

  21. Hummm… moi je crois qu’il est temps pour moi d’activer mon second passeport… 😛 😛 😛 Pour que le Mali remonte sur son piédestal, il va falloir sacrifier beaucoup d’hommes politiques sur des gris-gris… Vous voyez comment on se moque de nous maintenant ??? C’est « commencement » selon les anciens combattants 😯 😯

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