Les affrontements se poursuivaient toujours ce vendredi 20 janvier 2012 dans le nord-est du Mali. L’armée gouvernementale et les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) combattent à l’arme lourde depuis mardi autour de plusieurs camps militaires, à Tessalit, Ménaka et Aguelhoc. Les autorités et les rebelles ont annoncé des bilans contradictoires des combats.
C’est un peu la confusion. Il est difficile d’avancer avec certitude sur ce qui se passe exactement sur le terrain. C’est un peu la guerre des bilans. L’armée malienne parlait jeudi soir de 47 morts, dont 45 du côté des assaillants et deux chez les soldats gouvernementaux, avec de très nombreux blessés.
Ce vendredi, c’est au tour du MNLA de sortir ses chiffres. Selon le mouvement rebelle, l’armée malienne aurait perdu dix soldats sur Ménaka. Quinze soldats gouvernementaux auraient été fait prisonniers et seraient entre les mains du mouvement. Les rebelles ne déploreraient que deux blessés légers, mais n’ont pas fourni de bilan sur les combats à Tessalit.
En revanche, toujours selon le MNLA, il y aurait eu beaucoup de morts ce vendredi dans les rangs de l’armée malienne au sud d’Aguelhoc. L’armée aurait perdu plusieurs dizaines de ses combattants au cours d’une embuscade. L’affrontement s’est déroulé au sud de cette localité, dans un oued appelé Imenzad.
De sources concordantes, l’armée malienne a envoyé d’important moyens sur Aguelhoc depuis Gao : plusieurs véhicules blindés, des camions de troupes et des véhicules tout-terrain. Le coup de feu a semble-t-il été très fort.
Quelques véhicules seulement de l’armée malienne auraient réussi à prendre la fuite, et parmi eux le chef, le colonel Ould Meïdou, l’un des piliers de l’armée malienne dans le nord du pays. Des blessés loyalistes ont été rapatriés à Gao. Ce vendredi soir, l’armée malienne affirmait pour sa part contrôler le secteur.
Par RFI – vendredi 20 janvier 2012