Cela fait presque 4 ans que les forces françaises sont engagées au Mali et plus largement dans la bande sahélienne. Si l’action de la Force Serval a été visible lors de la crise du nord, en revanche l’opération Barkhane plus discrète n’affiche pas toujours ses résultats dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Une action discrète qui a permis selon le commandement français de “réduire la menace” mais pas encore de l’éradiquer.
Déclenchée le 11 janvier 2013 l’opération Serval s’est achevée le 31 juillet 2014. Engagée pour mettre fin au développement du terrorisme dans le Nord du pays, l’opération a permis le transfert de la mission de stabilisation du Mali aux partenaires maliens ainsi qu’aux forces de l’ONU. L’action de démantèlement des réseaux terroristes a été ensuite transférée à l’opération Barkhane lancée le 1er août 2014. Près de 4000 militaires sont déployés, dans le cadre de Barkhane. Le volet terrestre de la force est essentiellement armé par deux groupements tactiques désert qui s’articulent autour de N’Djamena et de Gao. Au Mali, la plateforme opérationnelle de Gao constitue le point d’appui permanent de Barkhane, avec environ un millier de militaires, répartis entre différents détachements. Les moyens aériens sont répartis quant à eux sur deux bases principales: à Niamey au Niger et à N’Djamena au Tchad. Aujourd’hui, sur ces deux « plots », la force dispose de 7 Mirage 2000, de 6 à 10 avions de transport tactique et stratégique et de 3 drones. Depuis le début de l’opération, le commandement français revendique plus de 250 terroristes mis hors de combat ou remis aux autorités des pays partenaires, et 17 tonnes d’armes saisies ou détruites.
Selon le colonel Jean-Bruno Despouys, représentant du commandant de la force Barkhane au Mali, l’appui de la force Barkhane dans la région de Gao consiste à aider les forces armées maliennes à conduire des opérations et selon lui avec des résultats. Le colonel Jean-Bruno Despouys au micro de nos confrères de RFI.
“Pour l’instant, le mandat de Barkhane est d’agir avec les pays du G5 Sahel avec lesquels, vous savez la coopération régionale fonctionne. L’effort, en termes de coopération transfrontalière, se fait avec les 5 pays du G5 Sahel. Ce sont les pays, qui pour l’instant, ont fait une coopération qui fonctionne et qui permet aux frontières de limiter les flux logistiques des groupes terroristes. Donc, on en est à 17 opérations transfrontalières qui ont été conduites par les pays du G 5 Sahel. Tous reconnaissent l’efficacité de ces mesures.