Bientôt des « assises nationales du Nord »

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Le président IBK a présidé son premier conseil des ministres - Lundi le 09/09/2013
Le président IBK a présidé son premier conseil des ministres
– Lundi le 09/09/2013

Le Mali organisera bientôt « des assises nationales du Nord », discussions destinées à permettre « le règlement définitif » des rébellions récurrentes dans cette partie du pays depuis son indépendance, a annoncé lundi le président Ibrahim Boubacar Keïta, sans fournir de date.

 

 

« Il nous appartient de régler définitivement la question du Nord en forgeant une paix durable fondée sur la confiance entre toutes les composantes de la Nation malienne », a déclaré le président Keïta lors de son premier conseil de ministres  avec son Premier ministre Oumar Tatam Ly et son gouvernement, lundi dernier à la présidence à Koulouba.

 

 

Sa déclaration a été diffusée dans la soirée par la télévision publique malienne ORTM.

« Dans les jours à venir, nous engagerons sans tarder des actions en vue d’organiser les assises nationales du Nord, qui permettront (…) de forger un consensus national favorisant le règlement définitif du problème dit du Nord », a-t-il ajouté.

 

 

Depuis son indépendance, en 1960, le Mali a connu plusieurs rébellions touareg, dont la dernière en date, déclenchée entre fin 2011 et début 2012 par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), a ouvert la voie à la crise la plus grave de l’histoire du pays.

 

 

Vivant essentiellement dans le Nord, la communauté touareg – quelques centaines de milliers de personnes sur une population totale d’environ 15 millions d’habitants – s’estime mise à l’écart du développement du reste du pays.

 

 

Le MNLA, allié à divers groupes armés dont des jihadistes, a lancé en janvier 2012 des attaques contre l’armée dans le nord du Mali, qui ont servi de prétexte à des militaires pour renverser le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré en l’accusant d’incurie dans la gestion de cette offensive.

 

 

Le putsch a précipité la chute du nord du Mali aux mains des groupes armés. Les djihadistes ont fini par évincer du terrain leurs ex-alliés touaregs et ont occupé ces régions pendant plusieurs mois en 2012, avant d’être chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco-africaine.

 

 

La rébellion touareg et l’occupation jihadiste ont exacerbé les tensions entre les différentes communautés, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par certains à des rebelles et jihadistes.

 

 

Elu le 11 août pour un mandat de cinq ans, le président Ibrahim Boubacar Keïta a fixé comme « priorité la plus pressante » de son quinquennat « la réconciliation nationale » lors de sa prestation de serment, le 4 septembre.

 

 

Lundi, M. Keïta a invité ses Premier ministre et ministres à se préparer pour une tâche ardue. « Il ne s’agit pas d’une sinécure car nous avons l’exigence de satisfaire exclusivement les exigences fondamentales de notre peuple qui a subi au cours des mois écoulés un traumatisme profond. (…) Il nous faut rebâtir de nouvelles institutions », a-t-il estimé.

 

 

Parmi les autres priorités de son régime, il a aussi évoqué « une justice saine, qui soit égale pour tous », et « une lutte conséquente contre la corruption ».

« La réhabilitation de la justice sera au coeur du projet de refondation de nos institutions, d’où la place éminente accordée à ce département », a-t-il dit.

Le nouveau ministre de la Justice est un avocat, Mohamed Ali Bathily Justice et, fait inédit au Mali, il est le premier dans l’ordre de préséance après le chef du gouvernement.

 

 

Lundi à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a salué la formation du gouvernement malien.

« Nous notons avec satisfaction que, conformément aux déclarations du président Keïta, la justice et la réconciliation constituent une priorité pour les nouvelles autorités maliennes », a déclaré M. Lalliot.

 

 

Il a réaffirmé que Paris « restera aux côtés du Mali pour relever les grands défis que seront notamment la restauration de l’Etat, l’amélioration de la gouvernance, de la sécurité et le développement du pays ».

 

 

Yattara

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
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    En plus de la nécessaire réconciliation entre certains anciens présidents et certains responsables politiques, la crise multidimensionnelle qui a frappée le Mali a généré des amalgames de tous genres.

    Ces amalgames ont divisé les communautés du Mali, ce qui, aujourd’hui, exige une réconciliation nationale.

    De même, certains Maliens ont été victimes et/ou ont eu des parents victimes de cette crise et des violations induites, ils exigent, à juste titre, que les actes et violations subis soient reconnus et sanctionnés par la justice.

    Donc, que les auteurs soient connus et sanctionnés par la justice s’il s’est avéré qu’ils sont fautifs.

    La réconciliation nationale ne sera possible et ne sera durable que si la justice et la non impunité seront mises en avant.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. You have to blame yourself, the president ATT, his government, and the Malian military for what had happened in Mali. They planned everything all together before the tuaregs rebellion started, and think that the world is stupid and didn’t know what happened in Mali.

  3. When Malian will sign a long term peace between it’s population; you will realize there are too many tuaregs. Along time ago, many tuaregs left mali to live in foreign countries.

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