Rappelons que c’est la troisième résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en faveur du Mali après la R2100 adoptée en 2013 pour le déploiement des casques bleus au Mali et la R2164 visant le renouvellement du mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2015. Il convient de noter que c’est toujours en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU que ce mandat a été renouvelé. Sa principale mission reste la même à savoir : stabiliser les principales agglomérations du Mali et contribuer au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays.
Notons que la prorogation de ce mandat est faite dans les limites de l’effectif maximum autorisé, soit 11 240 militaires, y compris un nombre minimum de 40 observateurs militaires chargés de surveiller et de superviser le cessez-le-feu et l’effectif des bataillons de réserve pouvant être déployés rapidement à l’intérieur du pays et 1 440 policiers.
Pourtant, depuis son déploiement, la MINUSMA n’a jamais réussi à rassembler cet effectif. Aujourd’hui, elle compte moins de 9 000 hommes. A cela s’ajoute l’insuffisance d’équipements militaires matériels tels que des hélicoptères de combat. Même si ce mandat est plus ou moins renforcé, il n’a pas pris en compte la demande récurrente des autorités maliennes relative au déploiement d’une force d’intervention rapide capable de lutter efficacement contre les éléments terroristes.
Cette demande est pourtant toujours d’actualité au regard de l’évolution de la situation avec la recrudescence d’attaques terroristes visant les casques bleus, les civils et les militaires maliens. Comme ce fut le cas, le week-end dernier, lors d’attaques perpétrées par l’organisation terroriste Ançar Eddine à Nara et à Fakola.
Ainsi, les nouvelles tâches de la MINUSMA ont été réorientées afin qu’elle participe pleinement à la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Il lui est également demandé un rôle de bons offices afin de faciliter et d’appuyer le dialogue et la réconciliation initiés par les autorités maliennes pour ressouder le tissu communautaire éprouvé par la crise sécuritaire. De même qu’elle jouera un rôle dans la surveillance et la supervision des accords de cessez-le-feu à travers un renforcement des mécanismes de contrôle.
Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, la MINUSMA a un rôle prépondérant vu qu’elle doit occuper le secrétariat du Comité de suivi. Les autres dispositions prises concernent notamment les voies et moyens pour mieux faire face à la montée de l’extrémisme violent, la criminalité transfrontalière organisée et le banditisme. C’est donc en vertu de tout ce qui précède que le mandat de la MINUSMA a été prorogé jusqu’au 30 juin 2016.
Cependant, pour réussir sa mission, il est nécessaire de redoubler d’effort et traiter les différentes parties avec impartialité au risque de faire l’objet de nouvelles critiques et voir ses interventions décriées, comme c’était le cas durant le mandat qui vient de s’écouler.
Massiré DIOP
Opération
Si le mandat de la MINUSMA ne lui permet pas de combattre les terroristes et les djihadistes qu’elle dégage du Mali. Il faut absolument un mandat lourd capable de se battre contre ces deux fléaux du Nord et qui progresse inéluctablement vers les autres régions du Mali. Nous avons une MINUSMA incapable de combattre les cafards, mais je reste certain qu’avec ces multiples morts déjà observées dans ses rangs, le Secrétaire Général Ban Ki moon réfléchira plusieurs fois pour ce renforcement de cette mission onusienne au Mali.
Secrétariat du DDR, interposition et non lutte contre les terroristes qui ont tués tous ces soldats de la Paix ! Quel Pacifisme ? Ne nous demandez pas de comprendre ce mandat !
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