Bien avant l’entrée en vigueur de ” l’arrangement sécuritaire ” sur Ménaka : La CMA se livre à des représailles tous azimuts

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Attaque d'un convoi de forains près de Gao
photo illustratif

En effet, bien avant l’entrée en vigueur de ce document, les narco-séparatistes continuaient de s’en prendre aux civils. Ainsi, dimanche 7 juin dernier encore, ils ont froidement exécuté deux individus dans la périphérie de Ménaka. Les deux corps de civils, découverts sur une place publique, étaient ceux des dénommés Malick Ag Indar et Anara Ag Ifastane, respectivement âgés de 55 et 34 ans. Ces deux bergers ont été enlevés à Indawatane, à proximité de Ménaka. Ils étaient très favorables à l’entrée du GATIA dans la ville et l’ont d’ailleurs toujours exprimé ouvertement.

Il convient de rappeler que ces assassinats, qui s’assimilent au même mode opératoire des terroristes, viennent s’ajouter à un autre commis, en fin de semaine dernière, sur un grand commerçant appartenant à la communauté touareg ” Dousahac “. Auparavant, ce sont trois civils qui ont connu le même sort dans des attaques menées par les narco-séparatistes pour tenter de reprendre la ville. Il en est de même pour un civil abattu par balle, le mercredi 3 juin dernier  non loin de la localité de Goundam, où sévissent des éléments du MAA-séparatiste. Un peu plutôt,  c’était le tour d’un commerçant dénommé Had Mahammed Ag Had Tijan d’être enlevé avant d’être assassiné non loin de Ménaka.  Il faut dire que les narco-séparatistes renonceront difficilement à cette localité quand on sait que tous leurs trafics (armes et drogues) passent par là. Il en est de même pour le contrôle des autres ressources telles que l’eau, les zones de pâturages, etc. A travers cette situation, il semble que l’exigence du MNLA du retrait des unionistes de Ménaka n’est qu’une manœuvre dilatoire supplémentaire pour se réinstaller dans cette localité. Chose que cet arrangement sécuritaire risque de lui accorder.

De plus, pour montrer que les séparatistes tiennent toujours à leur velléité sécessionniste, le choix unilatéral de la date du 20 juin pour signer l’accord n’est pas anodin.

En effet, on se souvient que c’est à cette même date en 1960 que l’indépendance de la Fédération du Mali (regroupant l’ex-Soudan français et le Sénégal) a été proclamée par le président feu Modibo Kéïta. Il n’est donc pas exclu que les séparatistes s’inspirent de cette date pour montrer qu’ils n’ont toujours pas renoncé à leur projet fédéraliste. Une extrême vigilance doit donc être de mise pour faire obstacle à toute tendance dans ce sens.

  Massiré Diop

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ces voyous ces bandits violeurs mécréants ont les moyens ont une stratégie et savent ce qu’ils veulent avec l’aide des meilleurs spécialistes en tout…contrairement au Mali qui n’a pas de stratégie à long terme (à part signer signer cet accord comme si cela va mettre fin à la guerre) contrairement au MALI qui doit PAYER les cabinets de LOBBIES comme aux USA en EUROPE des cabinets de communications internationaux pour contrer tous leurs plans au niveau international et local. Mali ne ne fait même pas semblant comme ces rebelles “aller consulter leur base = zéro) c’est à dire le peuple Malien ou au moins la société civile AVANT de faire quoi que soit avec ces gens etc…POURQUOI on ACCEPTE LEUR DATE à eux ? la négociation on propose et ensuite la médiation TRANCHERA ou bien c’est une DATE IMPOSÉE au Mali, DITES NOUS LES CHOSES ET ON COMPRENDRA C MIEUX QUE DE NE NOUS RIEN DIRE ALORS QU ON SAIT TOUT SUR LES RADIOS LES TÉLÉS INTERNET etc…

  2. Ce que je ne comprend pas, c’est que se sont les rebelles à eux seuls qu’appartient le choix de date de signature. S’ils proposent le 20 Juin, l’Etat devrait refuser cette date et proposer une autre plus en vue, je veut dire mieux indiquée.

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