Bataille de Kidal : Winston Churchill doit nous inspirer

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L’entrée de la ville de Kidal

Il appartiendra aux stratèges militaires et aux historiens de tirer les leçons et de restituer, pour l’histoire, ce qui s’est réellement passé à Kidal, le mercredi 21 mai 2014. Laissons le temps au temps ; après tout, ne dit-on pas que le temps est le second nom de Dieu ?

 

 

Pour le moment et en attendant que les clameurs et les rumeurs s’estompent, je crois très sincèrement que la défaite de notre pays est due à la volonté des hommes sur le terrain d’en finir vite, et une  fois pour toutes avec cette occupation  humiliante qui n’a que trop duré. Je parle de la défaite de notre pays, parce que simplement une défaite militaire est, avant tout, une défaite de l’ensemble des composantes d’un peuple. Les renseignements, qui constituent le socle du triomphe militaire, ne sont pas l’apanage de l’armée. Les civils y jouent un rôle capital. En plus du renseignement, la communication et l’information sur un terrain de guerre sont indispensables au triomphe des armes. Et, pour les actions futures à Kidal ou ailleurs, il est important que notre armée nationale soit soutenue par la composante civile du peuple. Lesgrands succès militaires passent souvent par des informations qui paraissent sans importance, mais qui, au final, s’avèrent être ” le nerf de la guerre “. Ce qui nous est arrivé fait partie “du parcours du combattant ” de toutes les armées. Toutes les grandes nations ont connu des défaites militaires  historiques, face souvent à de petits adversaires. La défaite de l’armée malienne chantée par certains médias et par certains analystes mal réveillés, à travers le continent, n’est ni la première ni la dernière dans les annales de la guerre.

 

 

La France a connu le 25 octobre 1415, à Azincourt, l’une des  défaites les plus humiliantes de son histoire, quand les chevaliers français furent écrasés, en une heure par les archers anglais, mettant ainsi la France à la merci du roi d’Angleterre. Et ce n’est pas demain que la grande Amérique oublierala bataille de la Wabash ou la défaite de St Clair, un certain  4 novembre 1791, dans le Territoire du Nord-Ouest entre les forces des États-Unis et la Confédération occidentale amérindienne. Ce fut une victoire majeure des Indiens.  Plus près de nous, les deux grandes armées, française et américaine, ne se sont-elles pas cassé les armes, pardon les dents, à Dien-Bièn -Fu (1953-1954) ? Et à Saïgon devenue Ho-Chi-Minh City(1968) ? Je me garderai de ne  parlerdes défaites cuisantes des armées africaines, pour n pas perdrema voix déjà si rouée d’amertume indicible ! Alors, comprenons qu’à Kidal, nous avons perdu juste une bataille, mais pas la guerre ; et notre peuple, avec son armée, s’en relèvera, comme après en avoir connu bien d’autres .L’histoire des nations est ainsi faite : De hauts faits, mais aussi, hélas, des moments sombres et terribles. Cette défaite de Kidal doit être alors considérée comme une parenthèse dans la longue marche de la glorieuse armée du Mali. En ces moments si difficiles, ayons en mémoire cette pensée de  Winston Churchill : ” Le succès n’est pas final L’échec n’est pas fatal C’est le courage de continuer qui compte “. L’armée malienne vivra, l’armée malienne vaincra, pour la gloire du Mali éternel.

 

 Ahmadou Baba Wagué, Ancien du Service National des Jeunes

 

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12 COMMENTAIRES

  1. ARTICLE TRES RECONFORTANT!!!

    MERCI MONSIEUR WAGUE.

    QUE LE COURAGE DE CONTINUER SOIT AVEC NOUS!

  2. c est dommage comment est ce possible q un caporal engage un regiment dans une bataille et qu il ni est pas de defaite quelle honte

  3. La guerre n’est visiblement pas finie AU Nord du Mali. Face a cette realite flagrante, les autorites doivent prendre leur courage entre les mains et faire les choix justes pr notre Armee, pour l’amour et la survie du peuple malien. Il ne sert a rien de tourner autour du pot car seule la verite finira par triompher et les traitres a la nation seront surement devoiles.

  4. aucun de nos dirigeants n’aime son pays, comme Churchill aimait sa patrie… Churchill n’aurait jamais acheter un avion a 20 milliards pour son proper confort alors que le pays est occupe!!!

    Nos dirigeants sont plutot des lache comme de gaulle et perves comme strauss khan!!!!

  5. alors les maliens de diaspora de France je demande de ne pas rester dans vos chambre de regarder la télé et de boire du thé. Et de manifester le 12 juin a paris pour remonter le moral de nos soldats maliens et du gouvernement. Très très important pour le mali et pour nous la diaspora. MERCI

  6. Merci Mr WAGUE, puisse nos dirigeants s’inspirés de votre écrit. Nul besoin de rendre quelqu’un responsable de cette défaite. Si l’offensive avait été une réussite c’est tout le Mali et au-delà tout Africain sincère qui serait ravi à mort (rien qu’à regarder Afrique Media TV), à commencer par IBK et MARA. Donc de grâce évitons de frustrer des patriotes qui n’ont fait que leur devoir. Encourageons les et la victoire viendra un jour. Mais au contraire, à vouloir trop plaire à quelqu’un on replongera ce pays dans les abimes.

  7. Sure I am this day we are masters of our fate, that the task which has been set before us is not above our strength; that its pangs and toils are not beyond our endurance. As long as we have faith in our own cause and an unconquerable will to win, victory will not be denied us.”
    – Winston Churchill

  8. Eh oui Frère d'Armes nous savons que rien n'est perdu car le premier échec est normal, le second est naturel et si vous relevez du troisième vous êtes brave! Cela, n'entame pas le moral de la troupe et nous sommes prêts à répondre présents pour la gloire du Mali!

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