Banditisme ou rebellion à Tinzawaten : Ibrahim Bahanga remet ça

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Pour faciliter aux narcotrafiquants la traversée de la route transsaharienne entre le Niger l”Algérie et le Mali, le berger Ibrahim Bahanga, devenu seigneur de guerre, a attaqué le poste de sécurité de Tinzawaten le vendredi 11 mai. Le dernier bilan fait état de 10 morts dont deux dans les rangs de l”armée  malienne et de nombreux blessés.rn

Le vendredi 11 mai aux environs de 4 heures du matin, Ibrahim Bahanga, berger de son état, conseiller ADEMA, membre du Haut Conseil des Collectivités et surtout membre influent de l”alliance du 23 mai pour le changement, soutenu par quelques individus isolés a attaqué le poste de sécurité de Tinzawaten. Située à 300 km de Kidal et à 5 km de l”Algérie, la bourgade de Tinzawaten est formée de montagnes et de collines.

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Aussitôt le forfait commis, les assaillants ont été poursuivis par les forces loyalistes, soutenues par des renforts venus de Kidal et comprenant des éléments de l”ex-rébellion qui a signé le 4 juillet dernier des accords avec le gouvernement malien. Bilan : deux morts du côté de l”armée malienne et huit morts dans les rangs des assaillants à en croire RFI. Quelles sont les motivations de Ibrahim Bahanga ? Nos sources indiquent que depuis une semaine celui-ci a informé ses partenaires de l”Alliance du 23 mai de son intention de se rebeller contre l”Etat parce que ce dernier n”a pas respecté ses engagements de le retrait des forces armées et de sécurité dans certaines zones notamment de Tinzawaten.

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Aussi a t-il pris des véhicules et munitions pour quitter Kidal et se planquer dans les grottes de Tinzawaten. Une délégation de l”alliance du 23 mai a été dépêchée auprès de lui afin de le ramener à la raison. En vain. C”est dans cette atmosphère que Ibrahim Bahanga a attaqué vendredi dernier le poste de sécurité de Tinzawaten. En réalité, Tizawaten est une plaque tournante des narcotrafiquants, des fraudeurs et des détenteurs de fausse monnaie où se retrouvent des Algériens, des Nigériens et des Maliens. Les personnes qui convoitent ces produits prohibés ont depuis l”installation du poste de sécurité de Tinzawaten des difficultés à faire prospérer leurs affaires. C”est pourquoi, Ibrahim Bahanga, membre discret de cette mafia a tout mis en œuvre pour le retrait de l”armée de cette zone. En vain. Ce qui explique pourquoi il a déclaré la "guerre" à son pays. Il est aidé en cela par des bandits nigériens selon plusieurs sources concordantes.

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Il faut tout de même souligner que ses frères d”armes de l”alliance du 23 mai l”ont désapprouvé de façon formelle. Mais dans le fond, il semble qu”ils sont d”accord avec Bahanga dans la mesure où le colonel Fagaga a affirmé sur une radio étrangère que l”application des accords d”Alger tarde à se concrétiser et qu”il y a de l”immobilisme de la part de l”Etat.

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Cette situation nous amène à faire trois constats. Le premier, c”est que les bandits armés de Kidal sous – estiment notre armée nationale qu”ils considèrent d”ailleurs comme "inopérante, incompétente et peureuse". Ensuite, cela prouve que les accords d”Alger ne sont pas la solution appropriée aux ambitions personnelles de quelques seigneurs de guerre. Le développement de la région de Kidal est mis en avant pour justifier leurs actes mais la réalité, c”est que les Ag Bibi, Fagaga, Bahanga et consorts sont tous préoccupés par des intérêts personnels égoïstes que les revendications officiellement formulées. Enfin, cette situation interpelle le pouvoir et en première ligne le président ATT fraîchement réélu  afin qu”il soit juste, rigoureux, ferme et résolument engagé dans les questions de sécurité et d”intégrité du territoire national. La langue de bois pratiquée jusque là a montré ses limites.

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