Bande frontalière Mali-Algérie : Bahanga, entre la vie et la mort

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Encerclée par les Forces de défense et de sécurité dépêchées dans l’Adrar, la rébellion est, désormais, décapitée. Le rebelle en chef, Ibrahim Ag Bahanga et ses hommes ont préféré se rendre. Sans condition. C’était, au cours d’un affrontement sanglant, à l’issue duquel, Bahanga aurait été capturé. Avant d’être amputé d’un bras et d’un pied.

Tout aurait débuté il y a quelques jours, en milieu de matinée. Décidés à mettre fin à l’insécurité dans le Nord, mais aussi au ravitaillement des troupes basées dans les entrailles de l’Adrar, les militaires américains, à l’aide d’un système de radar repèrent, une soixantaine d’hommes, à bord de plusieurs 4×4, sous le commandement de Bahanga. Tous en direction de l’Algérie pour se ravitailler en vivres. Du coup, le renseignement américain communiquerait avec la base malienne. La suite: les militaires auraient, alors, donné l’assaut contre le convoi de l’ennemi. Les combats ont été violents. Très violents. A l’issue de la fusillade qui, à en croire nos sources, aura duré plus de deux heures d’horloge, les hommes de Bahanga sont mis hors d’état de nuire.

Cependant, deux de leurs véhicules ont pu prendre le large du désert. Et le trophée de chasse de cette traque pour l’armée malienne serait la capture du rebelle en chef, Ibrahim Ag Bahanga. Suite à des blessures jugées très graves, indique notre source, il aurait été amputé d’un bras et d’un pied. Aux dernières nouvelles, ajoute notre interlocuteur, il serait… entre la vie et la mort. Dès lors, pour certaines raisons, l’événement a été tenu secret par l’armée.

Bahanga : entre la vie et la mort !

L’information a été confirmée par des responsables de service de la région de Gao. Ces derniers auraient eu vent de la capture de Bahanga par message RAC, de leurs collègues basés à Kidal.

« Nous avons été informés de la capture de Bahanga, par nos collègues de Kidal, qui ont été informés à leur tour, par des soldats maliens, ayant participé aux combats », assurent ces sources.

Mais du côté du Bureau de presse de la « grande muette », l’on dit n’être au courant de rien.

Cependant, une certitude : l’Armée malienne, tôt le matin, décide de rendre une « visite de courtoisie » à l’irréductible Bahanga en route pour Tamanrasset (Algérie) pour se ravitailler. Ayant eu vent des manœuvres des militaires, l’homme se serait retranché, avec sa bande, dans sa base de Tin Assalak.

L’attaque se serait déclenchée vers cinq heures du matin. Les militaires, armés jusqu’au turban, auraient pris position autour de la bande frontalière Mali-Algérie. Au même moment, la troupe américaine est sur le pied de guerre. Décidée à couper la route aux insurgés. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte.

Tous les chemins pris et leur retraite coupée, les bandits armés auraient tenté de repousser les blindés maliens. En vain. Les combats auraient duré toute la journée. Ou presque. Face aux tirs d’obus et à l’appui des hélicos de combat, Bahanga et ses hommes ont préféré se rendre. Sans condition. Les réserves de vivre, de carburant et de munitions sont parties en fumée. Mieux, excepté deux, des véhicules auraient été saisis. Bilan : des dizaines de rebelles tués ou blessés. Quant au tristement célèbre Bahanga, il aurait été capturé vivant, selon nos sources. Toutefois, la capture de Bahanga et la fuite des bandits, à bord des deux 4×4 n’a pas tempéré l’ardeur des troupes de l’Armée malienne sur le terrain.

Bien au contraire. Elles sont décidées à en finir avec cette rébellion qui ne finit pas de finir. Elles gardent leurs positions, prêtes à répondre à la moindre attaque. Conformément aux « prophéties » du Général ATT : « Tu attaques ma base, j’attaque ta base ! ».

Des patrouilles mixtes, le long de la frontière

Sur le terrain, c’est le calme plat. Du moins, pour l’instant. Les colonnes rebelles, qui paradaient dans le désert, armes au poing, semblent déserter le désert comme par magie. Et les troupes maliennes, désormais privées d’adversaires, admire la splendeur des dunes de sable, les verres de thé à la main.

Pour conforter cette paix retrouvée dans le Nord, les gouvernements maliens et algériens entendent organiser des patrouilles mixtes, le long de leur frontière commune. A partir de juin prochain, des unités des armées malienne et algérienne patrouilleront le long de 900 kilomètres de frontière. Il s’agit, d’une part, de mettre fin au règne des Salafistes d’AQMI dans cette zone et, d’autre part, de combattre les trafics en tous genres, auxquels se livrent certains.

Pour l’heure, tout le monde attend une information officielle sur le sort de Bahanga.

Au suivant !

Jean pierre James


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