Bahanga a, encore, fait une indigestion aux cacahuètes

0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque fois que ça le prend, il tire sur tout ce qui bouge. Et bouge, dès que ça tire.  L’attaque du 20 décembre dernier, lancée contre la garnison de Nampala, semble être la goûtte d’eau, qui risque de faire déborder le vase, déjà trop plein, de Sa Majesté.


« Si, dans les jours qu
i suivent, les autorités maliennes ne répondent pas à notre invitation au dialogue, elles assumeront ce rejet de dialogue, qui pourrait avoir des répercussions graves sur le terrain », avertissait, il y a une semaine Ibrahim Ag Bahanga, de retour de Tripoli où, il sirotait le repos du guerrier.

Une semaine après, il met sa menace à exécution. Tôt, dans la matinée du 20 décembre, de violents affrontements ont opposé, une colonne de rebelles à bord de 11 véhicules 4×4 armés de mitraillettes, à une patrouille militaire. C’était à Nampala, ville située à 500 Kms au nord–ouest  de Bamako, à la frontière mauritanienne. Les combats se sont poursuivis jusqu’à la mi –journée. Bilan : 9 morts du côté des Forces armées et 11 morts, coté rebelle.


Sans compter les blessés, jugés nombreux, de chaque côté.

Au delà du bilan en vies humaines, cette attaque met à mal les accords d’Alger. Signés en 2006, à Alger, ils prônent, entre autres, la fin des hostilités, le cantonnement des rebelles, le développement des régions du nord à travers les projets initiés etc…

Entamée, il y a deux ans par le gouvernement, la mise en œuvre des Accords d’Alger se poursuit. Sur les 18 points de revendication de Bahanga, 15 ont été satisfaits, selon le chef de l’Etat.


Mais, pour Ibrahim Bahanga, les choses traînent en longueur. D’où sa mise en garde de la semaine dernière, couronnée le 20 décembre dernier, par l’attaque de Nampala.


Trop c’est troc


Pour Sa Majesté Amadou II, « trop c’est trop ! », a-t-il indiqué dimanche dernier à Katiéba où, il était en tournée. Avant d’ajouter, la colère dans la voix : « Nous ne croiserons plus les bras pour compter nos morts ». En clair, son Généralissime entend rendre à Bahanga la monnaie de sa pièce. Désormais, c’est œil pour œil, dent pour dent, semble dire Sa Majesté. Avec des mots qui disent sans dire.


Selon Algabass Ag Intallah, député de Kidal, l’attaque meurtrière de Nampala sonne le glas du processus de paix, supervisé par l’Algérie : « C’est dommage que Ibrahim Ag Bahanga continue de multiplier les attaques. Il a trahi, à la fois, son pays, l’Algérie et la Libye », a t –il déploré.

Au rang des victimes de l’attaque du 20 décembre dernier, on peut citer, entre autres, le Préfet de Nampala et trois militaires touareg. Pour sa part, Ibrahim Bahanga, le chef rebelle, revendique, pour sa part, 20 morts au sein des Forces armées, auxquels s’ajoutent de nombreux blessés et des armes emportées…


Deux proies, deux mesures


Aussi, le coup de colère de Sa Majesté a suscité une vague d’indignation au sein de la population. Pour la plupart de nos concitoyens, il y a deux poids et deux mesures : « pourquoi, le gouvernement a t- il arrêté le lieutenant Diallo, dont le seul tort est de vouloir protéger les siens contre les attaques de Bahanga, alors que ce dernier,  continue d’assassiner nos concitoyens du nord ? », s’interrogent –ils. Avant de poursuivre : « Tout se passe comme si, les officiers supérieurs de l’armée ont peur de croiser le fer avec Bahanga. Et, c’est que ce dernier a compris. Raison pour laquelle, il assassine qui il veut, où il veut, et comme il veut ». Et de conclure : « C’est dommage que tout un pays soit sous la botte d’un petit berger».

Après avoir compté, pour la énième fois ses morts, l’armée va-t-elle en finir, cette fois, avec Bahanga ? Whait and see !


Le Mollah Omar

 

Commentaires via Facebook :