La route Ansongo-Ménaka constitue aujourd’hui l’inquiétude majeure pour les usagers victimes d’attaques et rackets à n’en plus finir.
Avec son lot de braquages, rackets et pertes en vies humaines, l’axe Ansongo-Ménaka est devenu une zone de non de droit et de laisser-aller. C’est le festival des coupeurs de route au grand dam des usagers de la route.
Les populations de la nouvelle région de Ménaka dénoncent l’insécurité accrue sur la route. Un sentiment d’amertume partagé par tous les acteurs (transporteurs, passagers commerçants, missionnaires).
Selon étudiant qui a séjourné dans la ville de Ménaka, aujourd’hui les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. “On peut même ne pas apporter des objets précieux sur soi avec cette pratique qui n’a que trop duré”, s’est-il indigné.
Un autre de s’interroger sur la présence des forces internationales sur place avec la multiplication des braquages des passagers sur l’axe qui quitte la Cité de Kokia (Ansongo) pour Ménaka.
Ici c’est une route non bitumée. Avec l’hivernage, elle se trouve dans un état délabré. Les usagers peuvent faire souvent deux jours (48 h) de route sur une distance de 215 km. Selon certains usagers, tous ces facteurs profitent aux coupeurs de route.
Les braqueurs sont des professionnels. Ils sont surtout bien renseignés sur le programme des camions de transport. Pour un transporteur, l’état de la route est pain béni pour eux.
L’indifférence des autorités
La semaine dernière, un camion de transport a été braqué et des objets de valeur moindre des passagers et commerçants ont été enlevés à quelques kilomètres de la ville de Ménaka. Régulièrement, les forains d’Indelimane sont attaqués et dépouillés de leurs biens.
Comment sécuriser les personnes et leurs biens dans une zone où des bandits de tout acabit dictent leur loi ? “Les modes opératoires de braqueurs ne changent point les attaques avec les motos de marque nigériane et chinoise (Sanili et Kasea)”, selon un apprenti de camion de transport.
Un autre habitant pointe un doigt accusateur sur l’indifférence des autorités administratives et militaires maliennes présentes dans la ville. Selon notre interlocuteur, “la sécurité de la ville incombe à celles-ci. “Ces attaques récurrentes sont insoutenables”, a martelé un vacancier.
A en croire un autre habitant, les autorités ne réalisent pas la gravité de la situation, car elles empruntent le vol de la Minusma pour s’y rendre. “Elles sont coupées de la réalité de la zone”, a admis notre interlocuteur.
En tout cas, à Ménaka la grande interrogation reste l’immobilisme des autorités administratives et militaires de la région face à cette situation qui constitue un casse-tête chinois pour les voyageurs, commerçants et transporteurs.
Y. M. B.
Stagiaire
La situation est la même sur l’axe Ansongo-Niamey. Il ne se passe pas de jours sans que les pauvres paysans et voyageurs sur cet axe ne soient l’objet d’exactions, de vols de bien et d’assassinats. Le plus révoltant est que cela se passe sous le nez et la barbe de toutes les forces nationales et internationales (barikade, minus-minus et notre honte nationale). Il est établit qu’il existe une complicité avérée entre les bandits et l’armée pour le partage du butin. Les bandits pour la plus part d’entre eux sont connus et leur repère identifié, seulement personne ne s’y risque, du moins côté malien. Ces crapulent crèchent dans une zone à cheval entre le Mal-le Niger et le Burkina. On le dit pian. La dernière attaque est celle de l’ambulance de Tassiga mise hors d’usage à coup de kalach hier soir. État du Mal où es-tu?
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