Dans mon dernier article je disais ceci : “ L’instabilité perdure. Le sort du nord du pays reste grandement incertain pour les uns et les autres. Plus personne ne sait quand nous allons arracher cette région des mains des djihadistes “. Il ne manquait plus que ça. Nous sommes en droit de se demander si Kidal est une des régions de la République du Mali ou pas ? Après avoir refusé l’accès de la ville à l’ancien premier Ministre Oumar Tatam Ly, le tour est arrivé à son successeur Moussa Mara d’être interdit de séjour dans la même région.
Cette fois-ci le monde entier a été témoin de la flagrante provocation suivie des atrocités inimaginables commises par les groupes rebelles indépendantistes touaregs à l’encontre les officiels et civils maliens à Kidal. Comme si cela ne suffisait point, ils ont pris en otage 28 administrateurs civils et des militaires. Les faits se sont déroulés aux yeux de la force Serval et de la communauté internationale. Il n’y a plus aucune ambiguïté sur les intentions affichées par le MNLA et ses alliés. Le combat meurtrier entre les militaires et les touaregs issus de ces mouvements n’est méconnu de quiconque.
Ces organisations qui font semblant d’être victimes viennent de dévoiler leur vrai visage en massacrant de sang-froid toutes personnes qui se dressent sur leur chemin sans exception.
Grâce au voyage de Mara les Maliens ont compris que le problème de Kidal est très loin d’être réglé, ce qui nous impose un sursaut national.
Comment peut-on refuser à un premier Ministre d’un pays accompagné de ses collègues Ministres d’atterrir et de pénétrer dans une région du même Etat ? Cela s’appelle très clairement du jamais vu, de l’abus, de la provocation à outrance. Au regard de la réalité depuis belle lurette le MNLA ne fait que semer le désordre au vu et au su de tous. Il me semble que le temps est arrivé pour que nos hautes autorités prennent leur responsabilité face à cette guerre qui perdure. La provocation a des limites. Nous devons tirer les leçons des conséquences d’une telle humiliation.
D’après le premier Ministre : ” La riposte du Mali sera à la hauteur de l’agression “. Pour se faire il est temps de prendre le taureau par les cornes en amont.
Compte tenu de la gravité de la situation, le Ministère chargé de la Défense devrait revoir dorénavant la copie de formation militaire en République du Mali. A cet égard il serait indispensable et urgent que le gouvernement occupe le désert en créant des bases d’attache militaire dans les régions nord du pays. Au lieu que Kati et Koulikoro, Djikoroni servent de hauts lieux voués à la formation de l’armée de l’air et de terre, je propose plutôt les villes de Tombouctou, Gao et Kidal pour servir de centre de formation en terre malienne. Dès que ce vœu se concrétisera on en parlerait autrement des révoltes Touaregs. D’une pierre nous en ferons plusieurs coups. L’Etat gagnerait en temps, en logistique, en moyens humains militaires pour contrer l’offensive et à anéantir l’ennemi d’où qu’il arrive. En valeur ajoutée nous économiseront les frais de carburant et d’alimentation de nos braves soldats. Notre armée sur place veillera sur les frontières dont l’accès est devenu d’année en année d’une fragilité extrême. Ainsi au lieu de se faire épauler par les forces africaines ou françaises, l’armée malienne prendra en charge la sécurité de son territoire. Ce n’est pas l’espace qui manque de ce côté pour stationner et apprendre le maniement des armes ou déloger l’ennemi.
De nos jours, l’intégrité du territoire est loin d’être garantie. A ce propos, le Ministre de la défense français a clairement fait savoir son opinion par ces mots : ” La France est intervenue, on peut dire qu’elle a sauvé le Mali “. Son homologue des affaires étrangère a abondé dans le même sens en ces termes : “Maintenant, c’est aux Maliens et singulièrement au président (malien) IBK d’agir. La France ne soutient aucun groupe. Il est normal que l’intégrité du territoire soit assurée et la France n’a pas à se mêler de cela “, avait insisté Laurent Fabius.
Par ailleurs, qu’empêche de nos jours l’armée de recruter une promotion spéciale. Ce ne sont pas les jeunes qui manquent. Si le nord du Mali représente la priorité des priorités, l’Etat devait mettre les moyens qu’il faut au lieu d’investir l’argent public à des lignes budgétaires qui ne valent pas la peine. Enfin merci Moussa Mara d’avoir pris l’initiative de se rendre à Kidal.
Le proverbe bambara dit que : ” tant qu’on ne fouette pas le buisson, jamais on ne peut savoir que des fauves se cachent dedans “.
J’invite par la même occasion le Président IBK de faire pareillement en se rendant en personne à Kidal à l’image de son premier Ministre. Seul à ce pas nous retrouverons notre dignité et l’honneur bafoué depuis plusieurs années. Seul à ce prix le fameux slogan évocateur : le Mali est un et indivisible aura tout son sens. Sinon à l’heure actuelle, il résonne vraiment faux aux oreilles de mes compatriotes de manière concrète.
Aboubacar Eros Sissoko
Si l’état mettait des camps en place dans le nord du Mali ça sera génial. je me demande quelle est l’importance d’avoir autant de généraux budgétivores ? IBK à grand intérêt de ne plus nommer de Algérienne dans notre armée.
Excellent article de notre écrivain National EROS. Il a tout a fait raison. Le Mali aurait intérêt travailler avec des génies de sa gabarit.
le développement du Mali et le retablissement de son honneur et sa dignité d’antan passe aujourd’hui par la force, la dictature. Il faut un dictateur qui vient mettre le malien sur les rails, lui faire changer par la force ses comportements et agissements. Le malien est faux, ne pense qu’à soi même, le bien commun, public est le dernier de ses soucis. Un dictateur qui viendra interdire par exemple les éloges des griots, le sinankounya quant il s’agit du secteur public (mais seulement en privé, en famille. Assainir la justice avec la pratique des sanctions draconniennes et exemplaires. Cela aura une repercussion positive et sur l’éducation, socle du développement car les ressources humaines de qualité en sortiront, fera améliorer la santé et les autres secteurs de développement du pays. FANGA FINDRÖN DE BE SE KA MALIEN DJOGO YELEMA BI. Sinon avec la démocratie à l’occidentale, les maliens ne s’en sortiront pas. Même si demain on doit recruter de nouveaux militaires,ce sera la magouille.
Ah oui honnettment parler on a une armée incapable et c’est une armée de bureau pas de front point barrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Nous devons beaucoup reflechir avant d’agir. Je suis d’accord avec toi, pour le revue de la manière de recrutement dans l’armée.
Il est temps que nous les maliens, on change et qu’on essaye de faire du serieux à tout ce que nous entreprenons. Car il y a un manque de sérieux au Mali et cela à tous les niveaux. Nos soldats n’ont ils pas vus les soldats tchadiens à l’œuvre dans le desert, alors redonnons à notre armée l’image qu’elle avait auparavant. C’est pas avec les généraux de bureau que nous allons avoir une armée de pointe.
je partage ton point de vue sur le manque de serieux et cela dans tous les domaines exception faite des detournements des fonds publics,on est devenu la risee du monde avec des defaites en serie avec une mentalité d’assistes,le mali d’aujourd”hui ne repose sur rien
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