Autorités intérimaires : Le statut autonome de l’Azawad se met en place

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En décrétant la mise en œuvre de l’Entente du 19 juin 2016, le retentissant Conseil des ministres extraordinaire du vendredi 14 octobre dernier marque, incontestablement, un grand pas en avant vers la partition du Mali, d’autant qu’il y a, indéniablement, « une connivence manifeste entre l’Entente et le statut particulier des régions du Nord qu’elle consacre de facto ». Telle est la conviction du Dr Brahima Fomba, Chargé de Cours à Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (Usjp), pour qui « l’Entente met en place un nouveau cadre juridique et institutionnel dans les régions du Nord dont chacun perçoit clairement qu’il n’aura rien de temporaire ou provisoire ». Ce hold-up juridico-institutionnel étant consommé, Dr Fomba annonce que le statut autonome de l’Azawad se met en place. Et, il le démontre !

 

Juridiquement parlant, cela ressemble fort à du grand n’importe au Mali avec un gouvernement qui, décidément, se moque éperdument de la Constitution et des lois de la République. Jamais auparavant, un Exécutif de l’ère démocratique n’avait autant piétiné l’obligation l’article 37 de la Constitution relatif au serment que le Président de la République prête avant d’entrer en fonction : « Je jure devant Dieu et le peuple malien de …… de respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi, …… de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national… ».  Eu égard à cette obligation constitutionnelle, les décrets de mise en œuvre de l’Entente du 19 juin 2016 adoptés par le Conseil des ministres extraordinaire du vendredi 14 octobre 2016 ne représentent qu’une imposture juridique de plus, s’ajoutant à la liste déjà trop longue des actes de piétinement de la Constitution et des lois de la République par le gouvernement actuel ; actes que la crise traversée actuellement par le pays ne saurait aucunement justifier.

Il s’agit de décrets relatifs à la nomination des membres des autorités intérimaires des régions de Tombouctou, Gao et Kidal, du Collège transitoire des régions de Taoudénit et de Ménaka ainsi que des conseillers spéciaux auprès du représentant de l’Etat dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudénit et Ménaka.

Se référant à l’Accord d’Alger qui prévoit la mise en place d’autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions du Nord durant la période intérimaire, le gouvernement précise dans le communiqué du Conseil des ministres que c’est dans ce cadre que le Code des collectivités territoriales a été modifié par la Loi n°2016-013 du 10 mai 2016, suivie du Décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016 qui détermine les modalités de mise en place des autorités intérimaires. Naturellement comme à son habitude, le gouvernement, décidément rompu dans l’art de la dissimulation, n’a évoqué l’Entente que par rapport aux fameux collèges transitoires et conseillers spéciaux auprès des représentants de l’Etat dans la Région, comme si l’Entente n’empiétait pas également sur les domaines de la loi n°2016-013 et du décret n°2016-0332/P-RM. Evidemment, ce discours ne relève que de la propagande officielle dont on est si habitué, pour ne pas dire de la pure mystification. Il est d’autant plus choquant que c’est ce même gouvernement qui, contre toute attente, a substitué à la Loi n°2016-013 du 10 mai 2016 et au Décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016, l’Entente sur la mise en place des autorités intérimaires signée avec la Plateforme et la CMA le 19 juin 2016. Du jamais vu dans un Etat républicain !

En aucune façon, les deux décrets ne peuvent se justifier en se référant à la fois à la Constitution, à l’Accord d’Alger, à la Loi n°2016-013 du 10 mai 2016 portant modification du Code des collectivités territoriales, au Décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016 et à l’Entente signée le 19 juin 2016. Il existe entre ces textes, tellement d’incohérences et de contradictions flagrantes qu’un tel exercice acrobatique ne peut relever que de l’imposture juridique.

LES DECRETS DU 14 OCTOBRE 2016 SONT LA NEGATION DE LA LOI N°2016-013 DU 10 MAI 2016 ET DU DECRET N°2016-0332/P-RM DU 18 MAI 2016

La Loi n°2016-013 du 10 mai 2016 portant modification du Code des Collectivités Territoriales avait institué à la place des Délégations Spéciales, des Autorités intérimaires en vue de gérer provisoirement -le temps de l’organisation de nouvelles élections-les collectivités territoriales en cas de dissolution de leurs conseils, de démission de tous leurs membres, d’annulation définitive de l’élection de tous leurs membres, d’impossibilité de les constituer ou en cas de non fonctionnalité. Cette loi avait été complétée par le Décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016 fixant les modalités de mise en place des autorités intérimaires dans les collectivités territoriales.

Les projets de décret adoptés au Conseil des ministres du 14 octobre 2016 n’ont absolument rien à voir ni avec la Loi n°2016-013 du 10 mai 2016 portant modification du Code des collectivités territoriales, ni avec son décret d’application. Il ne s’agit en réalité de décrets d’application de l’Entente du gouvernement avec la Plateforme et la CMA. Une simple comparaison suffit largement à l’attester, rien qu’en se fondant seulement sur les trois points qui suivant.

Les raisons pouvant motiver la mise en place d’une autorité intérimaire : Selon la loi, la mise en place des autorités intérimaires est soumise à certaines conditions qui doivent être préalablement remplies. L’Entente au contraire institue d’office les autorités intérimaires. Par ailleurs selon la loi, les autorités intérimaires peuvent être instituées partout sur le territoire national alors que l’Entente ne prévoit les autorités intérimaires que pour les cinq régions du Nord (Gao, Tombouctou, Kidal, Taoudénit et Menaka).

La constatation de l’impossibilité de constitution d’un conseil ou de sa non fonctionnalité : Aux termes de la loi et du décret, la procédure d’instruction de la constatation de l’impossibilité de constitution ou de la non fonctionnalité d’un conseil est fonction de son statut communal, de cercle ou régional. Cette procédure implique le Gouverneur en ce qui concerne le Conseil communal et le Conseil de cercle et le ministre chargé des Collectivités Territoriales s’agissant du Conseil régional.

Quant à l’Entente, elle ne prévoit aucune formalité de constatation d’impossibilité de constitution ou de non fonctionnalité ni pour le Conseil de cercle ni pour le Conseil régional. En revanche en ce qui concerne le Conseil communal, elle ne retient que la seule hypothèse de la non fonctionnalité dont le constat relève du Gouvernement, de la Plateforme et de la CMA.

La désignation des membres des autorités intérimaires : Contrairement à la loi et au décret aux termes desquels les membres des autorités intérimaires des Communes et des Conseils de cercle sont désignés par le ministre en charge des Collectivités Territoriales et ceux des Conseils régionaux par décret pris en Conseil des ministres, l’Entente prévoit au contraire un mode de désignation consensuelle des membres par le Gouvernement, la Plateforme et la CMA. S’agissant de la désignation des autorités intérimaires, l’Entente ne prévoit guère au point de vue formel, la nomination par un quelconque décret comme c’est le cas pour les Conseillers spéciaux où elle précise qu’ils sont « nommés par le gouvernement ». L’Entente insiste plutôt sur « la désignation de façon consensuelle par le gouvernement, la Plateforme et la Coordination ». Ce qui paraît tout à fait logique, étant donné que l’Entente est un corps étranger dans l’ordonnancement juridique national. C’est pourquoi, il est anachronique de gérer les autorités intérimaires en étant assis comme le gouvernement sur plusieurs « chaises » juridiques.  Alors qu’il a choisi de s’en remettre à l’Entente qu’il applique en contradiction évidente avec la loi n°2016-013 du 10 mai 2016 et le décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016, il n’est pas gêné de papillonner, de sautiller comme un cabri, entre ces textes au gré de ses desseins.

Par ailleurs si l’Entente, la loi et le décret prévoient de les choisir parmi les agents des services déconcentrés de l’Etat, la société civile et les conseillers sortants, il existe une spécificité en ce qui concerne l’Entente qui, contrairement à la loi et décret, n’exclut pas de manière expresse les conseillers sortants des conseils dissout ou démissionnaires.

Les compétences des autorités intérimaires : Alors que dans la loi, les compétences des autorités intérimaires ne vont pas au-delà et sont même ne deçà de celles qu’exercent habituellement les organes statutaires élus, l’Entente attribue toute une gamme de compétences nouvelles de portée significative aux autorités intérimaires.

En application de la loi n°2016-013 du 10 mai 2016, les modalités de mise en place des autorités intérimaires sont déterminées par le décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016. Il est vrai que ce décret, désormais désuet de façon prématurée, n’a jamais été un modèle de légalité. Il s’agit d’un décret dont la nature imposait une délibération en Conseil des ministres qui, de toute évidence, ne semble jamais avoir lieu. On ne retrouve pas sa trace dans les Communiqués officiels habituels des sessions du Conseil des ministres. Il est comme tombé du ciel pour fixer-en catimini- les modalités de mise en œuvre des autorités intérimaires dans les collectivités territoriales. Il se permet de mentionner de manière ostensible dans ses visas l’Accord d’Alger qu’aucun acte juridique de niveau supérieur n’a jusque-là valablement intégré dans l’ordonnancement juridique national du Mali. L’on sait parfaitement que l’Accord d’Alger, par rapport notamment à ses dispositions contraires à la Constitution du Mali comme celles relatives aux autorités intérimaires qu’elle prévoit uniquement pour les régions du Nord, n’est pas reconnu par l’ordonnancement juridique national du Mali. Même l’Arrêt n°2016-05/CC du 5 mai 2016 de la Cour constitutionnelle n’a pas osé directement franchir ce pas, comme on peut le constater à travers l’énumération pléthorique de la vingtaine de textes juridiques et autres documents qu’elle vise où il n’y a aucune référence à l’Accord d’Alger.

En tout état de cause, le décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016 a été jeté à la poubelle par le gouvernement, au même titre que la loi n°2016-013 du 10 mai 2016. L’Entente est passée par là !

« ENTENTE » SUR LE STATUT PARTICULIER AUTONOME DU NORD

Il y a une connivence manifeste entre l’Entente et le statut particulier des régions du Nord qu’elle consacre de facto. L’Entente a été un acte irrégulier de substitution aux autorités constitutionnelles et légales compétentes, d’autorités de fait constitués notamment de deux groupes armés qui défient la République. Cette dérive qui caractérise l’Entente a ainsi eu comme conséquence la mise en échec de la loi n°2016-013 du 10 mai 2016 sur les autorités intérimaires ainsi que du décret n°2016-0332/P-RM du 18 mai 2016 fixant ses modalités d’application en vue de l’instauration d’un statut dérogatoire au profit des seules régions du Nord. Ce recours anticonstitutionnel à une législation parallèle pour les régions du Nord qui est dérogatoire au droit commun est organisé par une sorte de parlement de facto constitué du Gouvernement, de la CMA et de la Plateforme, engagé dans un vaste programme de modification-tripatouillage de la législation nationale du Mali, portant notamment sur le Code des collectivités territoriales, la Loi sur la libre administration des collectivités territoriales et la Loi portant principes fondamentaux de l’organisation administrative du territoire.

L’Entente met en place un nouveau cadre juridique et institutionnel dans les régions du Nord dont chacun perçoit clairement qu’il n’aura rien de temporaire ou provisoire. Ce hold-up juridico-institutionnel étant consommé, le statut autonome de l’Azawad se met en place.

Le tripatouillage juridique permet à des autorités de fait (CMA et Plateforme), irrégulièrement hissées au même niveau que l’autorité légitime du gouvernement dans une cogestion de l’Etat qui ne dit pas son nom, de désigner de façon consensuelle les membres des autorités intérimaires. Il attribue des compétences illégales aux autorités intérimaires comme la participation à la révision des listes électorales et à la préparation et l’organisation des opérations électorales et référendaires. Dans les circonscriptions administratives, le tripatouillage invente de toute pièce des postes de « conseillers spéciaux » de la Plateforme et de la CMA auprès des représentants de l’Etat dans les Régions, Cercles et Arrondissements, à raison de deux auprès du Gouverneur et d’un auprès du Préfet et du Sous-préfet. Le projet adopté au Conseil des ministres du 14 octobre 2016 vient de le matérialiser. Ces « conseillers spéciaux » doivent entre autres participer à la préparation et à l’organisation des élections. Le tripatouillage va plus loin et plus fort : il instaure une nouvelle forme de tutelle se traduisant par le caractère exécutoire des délibérations des autorités intérimaires dès leur publication et leur transmission aux représentant de l’Etat qui ne peuvent exercer à l’égard des actes administratifs des collectivités territoriales du Nord qu’un contrôle de légalité a posteriori.

On n’arrêtera pas de le souligner : la Constitution du Mali en l’état (sauf révision éventuelle) qui ne reconnaît pas de statut autonome ou particulier, s’oppose à l’aménagement de tout dispositif institutionnel ou juridique spécifique même transitoire sur une partie du territoire national y compris dans les régions du Nord. Elle ne contient pas non plus de dispositions autorisant un partage de l’exercice de la souveraineté, du pouvoir d’Etat, entre le gouvernement légitime de la République du Mali et des autorités de fait que sont les groupes armés.

Dr Brahima FOMBA

Chargé de Cours à Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJP)

 

 

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Comment rendre compatible le protocole d’entente avec le décret d’application de la loi sur la mise en place des autorités intérimaires ?

    Comme rappelé dans le protocole d’entente signé, le 19 juin 2016, entre parties prenantes, là où un conseil communal ou un conseil régional fonctionne normalement, on n’a pas besoin d’autorité intérimaire.

    Dans les régions et dans les communes où il n’y a pas respectivement de conseil régional ou de conseil communal, il faut l’installation d’un collège transitoire (constitué des membres de la société civile) qui joue le rôle d’autorité intérimaire.

    Dans celles (régions et communes) où ces conseils ne fonctionnement pas (non fonctionnalité), il faut l’installation des autorités intérimaires.

    D’après le décret d’application de la loi sur la mise en place des autorités intérimaires, la non fonctionnalité d’un conseil, régional ou bien communal, est établie par le Représentant de l’État (après investigations et consultations) dans cette région ou bien dans cette commune, en liaison avec le Ministre de tutelle qui dresse un rapport au conseil des Ministres.

    D’après le protocole d’entente :

    – la non fonctionnalité d’un conseil, régional ou bien communal, est établie par les parties prenantes,

    – des représentants de la Plateforme et de la CMA sont désignés par le gouvernement, comme conseillers spéciaux pour la gestion de tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord de paix, auprès du Représentant de l’État dans la région ou bien dans la commune.

    Comme selon le protocole d’entente, des conseillers spéciaux de la CMA et de la Plateforme sont désignés auprès du représentant de l’État dans la région ou dans la commune, la non fonctionnalité d’un conseil, régional ou bien communal, pourrait être établie conformément au décret d’application de la loi pour la mise en œuvre des autorités intérimaires.

    C’est ainsi que le protocole d’entente pourrait être utilisé en étant compatible ou conforme sur les conditions (modalités) au décret d’application de la loi pour la mise en œuvre des autorités intérimaires.

    Donc, on peut bien utiliser conjointement le protocole d’entente ET le décret d’application de la loi sur la mise en place des autorités intérimaires dans les régions et communes du nord du Mali même si la loi s’applique à tout le Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail: Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 00223 95 58 48 97

  2. Merci Docteur FOMBA. À cela il fallait ajouter que la solution à portée de main contre la gangrène Kidal était l’amputation. Le gouvernement actuel pense trouver en cette histoire de négociation de quoi masquer ses carences mais tenir coûte que coûte à Kidal enverra à des compromissions fatales pour l’unité et la préservation du MALI utile.

  3. Bonjour,
    Félicitations au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord de paix pour la réunion des acteurs, du 14 octobre 2016, afin de faire l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de l’accord de paix et d’adopter le chronogramme du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) VIA LES PATROUILLES MIXTES, du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) ET DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Cette réunion, à laquelle ont participé des représentants de la médiation internationale, le ministre de la défense, les parties prenantes et les partenaires techniques et financiers, a impulsé la mise en œuvre de l’accord de paix.

    Après le conseil, de ministres, extraordinaire, du 14 octobre 2016, ayant adopté des projets de décret portant nomination des autorités intérimaires et conseillers spéciaux à GAO, Tombouctou, Kidal, Taoudéni et Ménaka, j’ai consulté la liste de la CMA pour les membres des autorités intérimaires et les conseillers spéciaux auprès des représentants de l’État pour Kidal, Gao et Tombouctou.

    Cette liste est signée du Président de la CMA, Bilal Ag Acharif, publiée sur facebook par Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA.

    Je crois qu’il faut faire attention parce que le Président de la CMA se réfère à une réunion du 31 AOUT 2016 à Bamako FIXANT LA RÉPARTITION DES CONSEILLERS RÉGIONAUX ENTRE LES PARTIES SIGNATAIRES DE L’ACCORD DE PAIX.

    Il fournit, donc, la liste des MEMBRES de la CMA : liste des conseillers régionaux pour faire partie des autorités intérimaires et des conseillers spéciaux auprès du représentant de l’État à Kidal, Gao et Tombouctou.

    Conformément au protocole d’entente, on doit se poser la question suivante :

    CES MEMBRES SONT-ILS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE OU DES CONSEILLERS SORTANTS OU TRAVAILLAIENT-ILS DANS DES SERVICES DÉCONCENTRÉS DE L’ÉTAT ?

    Si la réponse est OUI, alors pas de problème, la liste est recevable.

    DANS LE CAS CONTRAIRE, LE PRÉSIDENT DE LA CMA SE RÉFÈRE A L’ANCIENNE CONVENTION SUBSIDIAIRE QUI N’AVAIT PAS ÉTÉ VALIDÉE : ON LUI A PRÉFÉRÉ LE PROTOCOLE D’ENTENTE ET LE DÉCRET D’APPLICATION DE LA LOI SUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Comme l’ont dit des membres des groupes CPA, MSA et CMFPR2 et, en plus, j’ai vérifié auprès de ISSOUF KEYSSOUM TOURE (un des conseillers spéciaux figurant sur la liste que le Président de la CMA a signé : il l’a délégué auprès du représentant de l’État à GAO), que j’ai appelé au téléphone, tous ceux qui sont sur la liste fournie par le Président de la CMA sont des membres de la coordination CMA et non des membres de la société civile, ni des conseillers sortants ni des membres des services déconcentrés de l’État.

    Le Président de la CMA doit, donc, reprendre sa liste, si on veut être conforme au protocole d’entente signé entre parties prenantes à l’accord de paix mais aussi au décret d’application de la loi sur la mise en place des autorités intérimaires.

    EN REPRENANT LA LISTE DE LA CMA, IL AURA L’OCCASION DE PRENDRE EN COMPTE LES AUTRES MEMBRES DE LA CMA QUI AVAIENT ÉTÉ OUBLIES, A SAVOIR CPA, MSA ET CMFPRII, COMME DIT MOHAMED OUSMANE AG MOHAMEDOUNE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CPA ET COORDONNATEUR DE CES TROIS DERNIERS GROUPES QUI NE SONT PAS D’ACCORD POUR LA LISTE, DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET DES CONSEILLERS SPÉCIAUX, FOURNIE PAR LA CMA.

    Respectons ce sur quoi toutes les parties prenantes se sont entendues.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

    • Bonjour Mr, j’ignore quel est vraiment votre nom, peu importe, c’est qui est dommageable et absurde, indépendantiste avouer ou inavoué, on parle de la dislocation effective du Mali, et vous vous êtes en divagation explicite, en vous tergiversé comme un alcoolique qui a perdu son chemin de retour chez sa famille..
      Svp, disparessez-vous de Maliweb, et taisez-vous, il est inutile de perdre du temps avec votre espèce

      • Bonjour,
        Merci Goundo de votre commentaire.

        Je ne serai plus visible sur Maliweb quand la crise Malienne s’estompera.

        Prenons-nous la main dans la main pour y arriver le plus vite possible.

        Pour le choix des membres des autorités intérimaires, si tout se passe à travers le consensus, chaque partie prenante devra être, en principe, satisfaite.

        Le gouvernement, en tant que partie prenante, ne peut qu’exiger le consensus.

        Donc, la dislocation du Mali n’est pas à l’ordre du jour.

        A nous d’en garantir la souveraineté.

        Pour l’instant, tout n’est pas encore fait de façon consensuelle : cas de la CMA.

        Mais, ça le sera avec l’engagement de tous.

        LA CMA A CHOISI, A TORT, SES REPRÉSENTANTS DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES AU SEIN DE LA CMA, CE QUI EST EN CONTRADICTION AVEC LE PROCESSUS D’ENTENTE.

        D’où ma contribution pour suggérer à la CMA de reprendre sa liste pour les membres des autorités intérimaires faite en contradiction avec le protocole d’entente signé entre parties prenantes et, en plus, sans consensus (certains groupes de la CMA ne sont pas d’accord sur cette liste).

        Certains croient que chaque partie choisira ses représentants dans les autorités intérimaires au sein d’elle-même, ce qui ne doit pas se faire compte-tenu du protocole d’entente.

        C’EST A TRAVERS UN CONSENSUS ENTRE LE GOUVERNEMENT, LA PLATEFORME ET LA CMA QUE SERONT CHOISIS LES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

        Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (membres de la SOCIÉTÉ CIVILE dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.

        Les membres de la Plateforme, de la CMA et du Gouvernement, ne devront pas faire partie de ces autorités intérimaires.

        Les membres des autorités intérimaires sont/seront choisis à travers un CONSENSUS entre les trois parties prenantes.

        METTONS LA VÉRITÉ EN AVANT : ACCORDONS-NOUS SUR L’ACCORD DE PAIX, SON CONTENU, LA LOI ET LE DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET LE PROCESSUS D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER, SUR LE CHOIX DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

        Ces dernières (LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES) ont une existence limitée : jusqu’à la fin des élections régionales et, au plus, jusqu’à la fin de la période intérimaire.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
        E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
        TEL 00223 95 58 48 97

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC, Gouvernance et sécurité
        TEL 00223 95 58 48 97

    • CHER Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et sécurité,

      Le vice-ministre des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, accompagné d’une forte délégation d’officiels et d’opérateurs économiques de son pays est depuis, mercredi en visite de travail dans notre pays.
      Une visite souhaitée et attendue, depuis plusieurs mois fortement par les Maliens qui intervient au moment où notre pays a plus que jamais besoin d’appui opérationnel et de solidarité sincère de la part de la communauté internationale pour faire face au terrorisme, à la restauration de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire et aux problèmes sécuritaires que connaît l’ensemble de la région sahélienne.

      AVEZ- VOUS ENTENDU DE L’ ÉVENEMENT?

      LES DIZAINES D’ ARTICLES PUBLIÉS Á L’OCCASION ONT FAIT EXPLOSER LE NOMBRE DES COMMENTAIRES .
      MAIS VOUS ÉTIEZ ABSENT MALGRÉ LA GRANDEUR DE L’ ÉVENEMENT SOLLICITÉ PAR 2,7 MILLIONS DE MALIENS. POURQUOI ?

      MES COPAINS ET MOI AVONS JURÉ AU GRIN QUE VOUS N’ ALLEZ PAS PLACER UN MOT SUR CE SUJET , C’ EST Á DIRE DE LA VISITE DE L ‘ ENVOYÉ SPECIAL DE LA RUSSIE , MR MIKHAIL BOGDANOV.

      MERCI DE RÉPONDRE, SINCEREMENT !

      • Bonjour,
        Merci de l’intérêt que vous portez à ma réponse à cette préoccupation de mes frères, les Patriotes.

        Apparemment, vous ne lisez pas assez, cher frère, j’ai effectivement répondu, à plusieurs articles ou contributions du groupe des patriotes sur Mali jet et Maliweb.

        Vous trouverez, la réponse sur Maliweb, depuis le 23 SEPTEMBRE 2016, à l’article ci-dessous du groupe des patriotes :

        http://www.maliweb.net/societe/groupe-patriotes-mali-2-417-313-signatures-deposees-a-lambassade-de-federation-de-russie-mali-1791602.html

        C’est cette proposition que j’ai faite, basée sur une stratégie multipartenaires, qui semble avoir été retenue par le Gouvernement.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC, Gouvernance et sécurité
        TEL 00223 95 58 48 97

        =============== VOICI MA RÉPONSE ======================

        Bonjour,
        TOUS LES ACTEURS INTÈGRES ET FRANCS SONT LES BIENVENUS POUR CONTRIBUER A LA MISE EN OEUVRE DILIGENTE, RAPIDE ET SANS COMPLAISANCE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION AU MALI.

        AUCUN ACTEUR NE DOIT ÉLIMINER UN AUTRE ACTEUR : TOUT CEUX QUI PEUVENT NOUS AIDER SONT LES BIENVENUS.

        Félicitations au Président du Mali de proposer l’organisation de la conférence d’entente nationale, prévue dans l’accord, pour la paix et la réconciliation au Mali, pour le dernier trimestre de 2016.

        J’ai proposé, dans mon appel aux acteurs pour la mise en œuvre diligente et rapide de l’accord de paix, qu’une telle conférence soit organisée au détriment des concertations nationales compte-tenu de la complexité de ces dernières.

        Heureux de constater que l’ONU va dans le même sens que mon appel pour une mise en œuvre rapide, de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, par les groupes armés et par toutes les parties.

        En effet, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon, les a appelés, le 23 septembre 2016, comme ceci :

        « J’appelle les groupes armés à cesser de provoquer des confrontations et toutes les parties à laisser de côté leurs intérêts à court terme et à mettre en œuvre l’accord de paix », a-t-il déclaré lors d’une réunion ministérielle sur cet accord, organisée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
        …..
        …..
        Quelques jours avant cette réunion, j’ai lancé un appel à TOUS les acteurs, y compris l’ONU et la MINUSMA, pour une mise en œuvre diligente et un engagement franc, honnête et sans complaisance pour une mise en œuvre rapide de cet accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

        Cet appel concluait comme ceci :

        Engageons-nous (tous les acteurs), honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, indépendamment des bords politiques, l’accord de Bamako pour la paix et la réconciliation au Mali, pour l’intérêt général et pour le bonheur de TOUS/TOUTES.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
        TEL 00223 95 58 48 97

        • Dr ANASSER AG RHISSA Expert TIC, Gouvernance et Sécurité,
          NOUS VOYONS QUE VOUS ETES PASSÉ Á COTÉ DES QUESTIONS IMPORTANTES, RELATIVES Á UN ÉVENEMENT BIEN CIBLÉ : LA VISITE DE MR MIKHAIL BOGDANOV.

          MERCI ENCORE DE PRETER ATTENTION Á NOS PRÉOCCUPATIONS LIÉES Á CETTE VISITE.

          POUR RAPPEL, NOUS REPETONS LES QUESTIONS FONDAMENTALES .

          1- AVEZ- VOUS ENTENDU DE L’ ÉVENEMENT?

          2- LES DIZAINES D’ ARTICLES PUBLIÉS Á L’OCCASION ONT FAIT EXPLOSER LE NOMBRE DES COMMENTAIRES .
          MAIS VOUS ÉTIEZ ABSENT MALGRÉ LA GRANDEUR DE L’ ÉVENEMENT SOLLICITÉ PAR 2,7 MILLIONS DE MALIENS. POURQUOI ?

          MES COPAINS ET MOI AVONS JURÉ AU GRIN QUE VOUS N’ ALLEZ PAS PLACER UN MOT SUR CE SUJET , C’ EST Á DIRE DE LA VISITE DE L ‘ ENVOYÉ SPECIAL DE LA RUSSIE , MR MIKHAIL BOGDANOV.

          3- SI VOUS AVEZ COMMENTEZ LA VISTE DE MR BOGDANOV, DONC VEUILLEZ NOUS FAIRE PART DE SON HYPERLINK !

          MERCI DE RÉPONDRE, SINCEREMENT !

          • Bonjour,
            Je suis désolé, mais, vous avez bien vu que j’ai bien suivi l’événement bien avant l’arrivée de BOGDANOV à BAMAKO.

            Je n’ai pas besoin de re-commenter à son arrivée parce que je me suis rendu compte que la stratégie retenue par le gouvernement était la même que celle que j’avais proposée, c’est-à-dire une stratégie multi-partenaires.

            La Russie aide le Mali en équipements militaires, vente des aéronefs et formation. Les avions ont été achetés chez eux (livraison décembre 2016) et d’autres suivront.

            Vous voyez que je suis bien au courant.

            PAR CONTRE, JE SUIS ÉTONNÉ DE CONSTATER QU’AUCUN D’ENTRE LES MEMBRES DU GROUPE DES PATRIOTES N’AVAIENT RÉPONDU A AUCUN DE MES MESSAGES : J’en avais posté plus de dix en réponse à votre message sur les réseaux sociaux.

            En particulier, vous n’avez pas répondu au message que j’ai posté en réponse à l’article dont je vous ai donné l’adresse internet : voir dans ma contribution à laquelle vous venez de répondre.

            Finalement, vous avez vu que les membres de votre “grin” n’ont pas vu juste en croyant que je ne m’étais pas intéressé du tout à la pétition.

            FÉLICITATIONS POUR L’IDÉE MÊME SI ELLE N’A PAS MARCHÉ COMME VOUS LE SOUHAITIEZ.

            Maintenant, ce que je vous propose c’est d’intervenir, une nouvelle fois, pour le Mali en vous engageant et en contribuant à la mise en œuvre de l’accord de paix.

            J’ai lancé un appel au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord de paix pour créer au Mali, en liaison avec les partenaires dont l’OIF, un forum destiné aux jeunes et aux collectivités territoriales pour les impliquer mieux et pour être fer de lance de la mise en œuvre de l’accord de paix : voir ci-dessous :

            http://www.essor.ml/2016/10/changements-climatiques-le-fonds-vert-est-desormais-ouvert-au-mali/

            Qu’en pensez-vous ?

            Bien cordialement
            Dr ANASSER AG RHISSA
            Expert TIC, Gouvernance et sécurité
            TEL 00223 95 58 48 97

          • Bonjour,
            UN POINT TRÈS IMPORTANT, LA RUSSIE NOUS (MALI) AIDERA AUSSI CONTRE LE TERRORISME.

            Bien à vous.
            Dr ANASSER AG RHISSA
            Expert TIC, Gouvernance et sécurité
            TEL 00223 95 58 48 97

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