Le Réseau de veille citoyen “Joko ni Maaya” estime que notre pays se dirige vers la partition programmée si jamais les Maliens acceptent les autorités intérimaires. Pour parer à cette éventualité, il invite le peuple à la désobéissance civile.
Le Réseau “Joko ni Maaya” a organisé une conférence de presse le 1er novembre 2016 à son siège à Badalabougou. Le Pr. Abdoulaye Niang, chef du Centre d’étude et de recherche Senè, Ousmane Tandja et Tidiane Tangara ont expliqué aux hommes de média le danger qui guette notre pays si nous acceptons les bras croisés la mise en place des autorités intérimaires.
Selon les conférenciers, tout a commencé le 14 octobre 2016 avec l’adoption en conseil extraordinaire des ministres du décret signé par le président et son Premier ministre. Selon eux, le président IBK et le chef du gouvernement Modibo Kéita ont engagé tout le peuple malien en dehors de toute consultation référendaire sur une question grave, vitale.
“Notre pays est piégé à travers ces autorités intérimaires puisqu’il existe quatre points dangereux qui riment avec autonomie. Il s’agit d’être peuplé en permanence, d’avoir le contrôle sur un territoire, d’être doté d’un gouvernement et d’avoir la latitude d’entrer en relation avec d’autres Etats. Et aujourd’hui, au nord, tous ces points sont réunis. Il suffit d’accepter les autorités intérimaires pour que l’ensemble des cinq régions du septentrion deviennent autonomes”.
Pour Abdoulaye Niang, les Maliens n’ont qu’une chose faire : “C’est arrêter tout et procéder au référendum comme le prévoit notre Constitution. En l’absence de la forme républicaine et laïque de l’Etat, le peuple a le droit d’observer la désobéissance civile”.
Quid du retour de l’Etat dans les régions du Nord dans les jours à venir ? Et les autorités intérimaires font-elles partie de la mise en œuvre de l’accord ?, s’est interrogé un journaliste de Radio Dambé pour comprendre si le Réseau ne se trompe pas d’analyse ?
Le Pr. Niang est formel : “On peut se tromper, mais on se trompe rarement, car la science est exacte”, invitant le journaliste à ne pas céder aux chants de la sirène.
Zoumana Coulibaly