Autorités intérimaires : Le RDS adhère

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C’est au cours d’une journée de réflexion organisée samedi dernier à la Maison des Ainés que le parti Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS) a démontré son entière adhésion à la mise en place des Autorités Intérimaires  contenues dans l’Accord de paix et de réconciliation. Une journée présidée par le président du parti, Pr. Younouss Hamèye Dicko et avec comme conférencier, M. Seni Touré, conseiller technique au Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat.

 Le parti Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS) a organisé le samedi 28 mai 2016 à la Maison des Ainés, une journée de réflexion sur les Autorités Intérimaires. C’était à l’intention de ses militants, des partis amis et des mouvements armés. Une conférence animée par M. Séni Touré, conseiller technique au Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat. On pouvait lire sur le banderole :  ” Oui aux Autorités intérimaires : un élément important de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation “.

Dans son intervention, le président du RDS a salué vivement le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur les Autorités intérimaires qui est une des recommandations forte de l’Accord de paix et de Réconciliation nationale issu du processus d’Alger. L’Accord d’Alger, a souligné le Pr. El Hadj Younouss Hamèye Dicko, constitue pour le Mali, un pas important afin de panser définitivement les plaies béantes et profondes qui sont à la base de la situation actuelle. Et aussi, un moyen de promouvoir une véritable réconciliation nationale fondée sur une réappropriation de notre histoire à travers une unité respectueuse de la diversité sociale et culturelle des Maliens.

Car, aux dires du Pr. Dicko, malgré la signature de l’accord de paix, il faut reconnaitre que des questions de fond demeurent et le constat sur le terrain est très amer et préoccupant. Pour y remédier, le parti RDS insiste sur la pertinence de cette loi sur les Autorités intérimaires pour concrétiser encore davantage l’application correcte de l’Accord. D’où l’adhésion du parti RDS. Une loi qui vient d’ailleurs comblé un grand vide dans la gestion et l’administration du pays, a déclaré le Pr. Dicko. Avant d’ajouter : ” Le RDS reste convaincu que la mise en œuvre intelligente, courageuse et de bonne foi des Autorités intérimaires constituera l’avancée la plus significative et la plus encourageante de l’application de l’Accord d’Alger.

La construction d’une nation est une œuvre laborieuse à laquelle tous les enfants du pays doivent participer. Une œuvre commune qui ne peut être réalisée efficacement que si chaque Malien s’y implique. La mobilisation de toutes les forces vives de la nation exige que des actes courageux soient posés au préalable pour que soient transcendés toutes les rancoeurs, tous les griefs entretenus pendant les années de crise. Donc au RDS, on pense que l’adoption de la loi pour la mise en place des autorités intérimaires constituaient un acte majeur que le gouvernement du Mali venait de poser afin de rapprocher les frères très longtemps antagonistes et dont les actes et comportements avaient nui gravement au développement de leur patrie.

Avant de terminer, il a salué les sages de la Cour constitutionnelle qui ont décidé le maintien de la loi malgré la requête formulée par les 15 députés du groupe VRD contre ladite loi.

Dans son exposé, le conférencier a mis l’accent sur le concept des Autorités intérimaires qui veut dire aussi Délégation spéciale. Il s’est penché aussi sur la loi de base et le degré d’application des Autorités intérimaires, sa durée qui ne peut excéder 18 mois (donc (3 fois six mois), la modalité de fonctionnement, ses attributions, le dispositif juridique, etc.

Les débats ont permis à tous les participants de comprendre le concept des autorités intérimaires qui vient d’ailleurs pour enlever une épine des pieds des Maliens.

Il faut noter qu’au début de la cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire de tous les disparus de la crise au Mali.

 

Youssouf SANGARÉ

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