Autorités intérimaires, une mise en place impossible

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Au moins trois personnes ont été tuées mardi à Gao, dans le nord du Mali, lors d'une manifestation de jeunes dénonçant la création d'autorités intérimaires dans ces régions. Gao, le 12 juillet 2016. © REUTERS/Souleymane Ag Anara

A la surprise générale des observateurs les plus avertis de la crise malienne, les maliens ont assisté,  médusés, à la signature d’un document relatif à la mise en place d’autorités intérimaires. Ces autorités intérimaires de part leur nom  devraient être installées particulièrement dans la région de kidal pour absence de l’Etat et dysfonctionnement des conseils communaux. Mais c’était sans compter avec le cynisme de gens tapis dans l’administration malienne  et qui  visent d’autres objectifs.

En effet, contre toute logique, les régions de Gao et Tombouctou sont vite désignées pour accepter l’installation des bourreaux d’hier à la tête de leurs conseils communaux. La réaction des braves jeunes de la  ville de GAO n’a pas tardé avec le bilan malheureusement en vies humaines qu’on sait, suite à la tuerie d’une police prête à détaler devant un petit rebelle mais prompt à tirer sur des manifestants pacifiques. Aussi, dès  sa  publication, ce décret n a-t-il pas  suscité un tollé général au sein de toutes les couches de la société malienne (Elus, opposition, société civile) et a fait l’objet de dénonciation vigoureuse. L’Association GAO BOREY LAMA a tenu récemment une conférence de presse pour rejeter  catégoriquement  la mise en place partielle et subjective  de l’Accord dit de la Paix et de la Réconciliation au Mali et particulièrement l’installation de ces autorités « criminelles ».

Ainsi, il n’est pas surprenant d’assister à l’impossibilité de la mise en place de ces  autorités dites intérimaires mais qui sont en réalité criminelles, car, elles ne sont pas entrain d’être installées là où, elles devraient l’être.

B . COULIBALY

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