Autorités intérimaires de Tombouctou et Taoudéni : Les sources du blocage se trouvent à Bamako

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Tombouctou : La ville entre insécurité et obscurité

Des députés, ministres, hauts gradés de l’armée, responsables communautaires et groupes armés signataires basés à Bamako sont fortement impliqués dans le blocage de l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudéni.

 

Provocation, harcèlement et chantage, les FAMa se trouvent dans une situation peu enviable dans la ville de Tombouctou. A cause de l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et Taoudéni, c’est l’ensemble des groupes armés de la contrée qui se sont fixé rendez-vous dans la Cité des 333 Saints. L’objectif est de s’opposer à l’installation des autorités intérimaires de Tombouctou et de Taoudéni.

Cependant, le mode opératoire des groupes armés démontre à suffisance la volonté de leurs responsables de monnayer les postes en jeu dans le cadre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Sinon comment comprendre que des éléments du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) dont la base se trouve dans le cercle de Goundam puissent rallier aussi facilement et subitement la ville de Tombouctou ?

Une chose est certaine : dans cette situation, des cadres de la localité et des responsables du CJA, tapis dans l’ombre à Bamako, travaillent d’arrache-pied pour obtenir ce que les autres ont eu à Kidal, Ménaka et Gao. Certains appellent cela les dividendes de la paix.

Dans ce nouveau bras de fer, la volonté de saboter ou de se faire entendre par quelque moyen que ce soit est manifeste. Et là où le bât blesse, c’est que la Minusma et Barkhane jouent simplement au pompier.

Postés en premier lieu aux alentours de la ville de Tombouctou, les éléments du CJA n’ont eu aucune difficulté à se positionner aussi rapidement face aux FAMa, notamment au niveau des check-point.

La horde des trafiquants

Considéré comme un des grands trafiquants et baron de l’économie criminelle dans les régions de Taoudéni et de Tombouctou avec sa base à Ber, Dina revient à la charge et fait sa loi.

Depuis dimanche dernier, il a été activé pour participer à ce qu’il convient de qualifier de partage du gâteau. Nos sources sont formelles : il est assuré aujourd’hui plus qu’hier, puisque bénéficiant des soutiens de taille dans la capitale malienne.

Dina est perçu comme un homme qui fait le jeu de certains ressortissants arabes qui ont du mal à s’imposer dans le Comité de suivi de l’accord (CSA).

Ainsi, Tombouctou et Taoudéni payent le prix fort de la guerre des responsables communautaires et des groupes armés à Bamako. Comme pour rajouter à la confusion, des autorités prêtent le flan et encouragent la pagaille sur le terrain. Et il est clairement affiché que seule la violence permet de se faire entendre dans le Nord du Mali.

A Tombouctou, l’indignation est à son comble. Comment des gens qui ont pillé la ville en 2012 puissent se revenir, bomber le torse et s’imposer sur des communautés qu’ils ont humiliées et appauvries ? C’est à cette triste réalité à laquelle les populations font face de nos jours. Qu’il soit groupes armés loyalistes ou ennemis, le scénario reste le même : chacun travaille pour ses intérêts pécuniaires.

Alpha Mahamane Cissé

 

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11 COMMENTAIRES

  1. Merci Sankingba,
    Kopin j’ai toujours memtionné sur ce forum que de: AOK a IBK en passant par ATT le Mali est parti de très mal en pire et pire encore.
    Ces 3 chefs super-hyper vampires sont du même père et de la même mère. QUI n’a pas été QUOI sous qui 😆 . ils ont créé leurs clans et les cloués depuis et ca continue, divisé et partagé tous entre eux au Mali.
    Dans quel pays au monde on construit in chateau aux frais du contribuable pour un escroc de president et qu’il aille pavaner dedans a vie??? N’ont ils pas eu de salaires pour construire leurs propres maisons et en plus avec Notre Argent volé, des terres détournés et berges occupés le long du fleuve Niger? Et Jen passe. Nos dirigeants sont les deniers a montrer l’exemple au Mali comme l’opposition. Je reste un bandit, vagabond, delinquant et voleurs de simple Jakarta que Nos presidents et leurs racailles.
    Seulement que les partis trouveront une solution finale pour le peuple entier soit tranquille et que la Paix, la Securité et le Bien Être de VIVRE revient aux galops.
    A suivre…

  2. Cette affaire de Tombouctou n’est que le reflet de l’articulation de la rébellion lors du naufrage général et total de 2012.
    Pourtant c’est les différents Président de la République qui se sont succédés depuis 1990 à ce jour. Celui qui vient, enfonce le clou en cautionnant l’œuvre de son prédécesseur. Mais le pire d’entre tous c’est Amadou Toumani TOURE qui a parjuré sur toute la ligne parce que général de son état, il a ouvert la fourmilière en mars 1991. Depuis la création et l’acceptation de la fameuse Coordination des’Sous Officiers et hommes de rang, l’armée du MALI a tristement sombré. Depuis lors, les pieds ont attaché les mains sous le regard complice de ceux sont chargés d’assurer le succès des armes. Comme si cela’ne suffisait pas, ATT a été tout le temps conseiller ouvert de AOK’qui lui assis avait la phobie de l’armée.
    Tous ces Présidents ont mis le MALI sur la table d’opération chirurgicale pour en emprunter le nord Mali et ses annexes dans les régions de Mopti et de Segou. Cette biochimie a été achevé avec le retour de ATT en 2002.
    Mais au nom de la postérité Sankingba jure que le nom de tous ces perfides de la République sera effacé sur’les stèle de’ l’honneur.
    L’histoire a hâte de retenir et sa lecture sera pathétique pour les vrais républicains. Le Mali ne rappelle t’il pas le Lion malade qui reçoit les coups de toute part. Mais on s’accrochera aux ânes qui veulent nous donner le coup de grâce. Le MALI est éternel. Sankingba chantonne lourdement le “Bangouran” à tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur.
    La République vaincra.

    VIVE LA RÉPUBLIQUE.

  3. Pourquoi on a effacé ? Lamine Tahar a pillé le camp militaire, les magasins de stock alimentaire de securite et les banques oui ou non? Il a Paris des otages elus oui ou non?

    • monsieur lamine tahar nas pas pille un camp ne ne pilliera pas se ki on pille le camp sont ses ki on refuse et ki on plante leur drapot a tbtou allor mon chere imforme toi

  4. “…des cadres de la localité et des responsables du CJA, tapis dans l’ombre à Bamako, travaillent d’arrache-pied pour obtenir ce que les autres ont eu à Kidal, Ménaka et Gao. Certains appellent cela les dividendes de la paix….” OUI MAIS EN REALITE ON L’APPELLE PRIME A LA REBELLION…: ” vous avez eu a choisir entre le deshonneur et le guerre, vous avez choisi le deshonneur, mais vous aurez aussi la guerre…”

    • Si tu es aussi perspicace que ton homo, le général américain Thomas Jefferson , tu aurais compris que c’est la même chose que les mouvements armés cherchent, de Kidal à Taoudeni , à savoir pouvoir bénéficier de la rente de leur désengagement de la guerre , mais, c’est le GRM qui a mal fait en nn’appelant pas tous les rebelles bergers de chameaux et tous les miliciens chomeurs des villes pour qu’ils partagent le pouvoir politique dans leurs regions respectives, pouvoir que ces ignares en politique croient dur comme fer qu’ils ont par les armes .

      Sincèrement

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